Le cas Office du Niger : Un enjeu politique majeur

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Le rapport 2006 du Vérificateur Général révèle un fait pour le moins inquiétant. C’est la situation à l’Office du Niger. Le document, force est de le constater, explique parfaitement la crise qui a récemment secoué cette entité. Une crise qui a pour noms mauvaise gestion de la redevance eau, de la répartition des parcelles, entre autres. L’affaire s’est trouvée au centre des mots d’ordre de campagne de quelques politiques en manque de slogan,  à la faveur de la présidentielle et du 1er tour des législatives. Le VEGAL vient de leur fournir de la matière pour le second. Voici un sur le passage relatif à la gestion de l’O.N.rn

«Les superficies mises en valeur ne sont pas intégralement facturées, ce qui constitue un manque à gagner au titre des recettes. La redevance eau constitue la principale rentrée d’argent de l’Office du Niger. Il est paradoxal que de vastes étendues de terre mises en valeur ou cultivées ne soient pas facturées conformément aux dispositions du décret de gérance des terres, situation engendrant un manque à gagner de 1 039 268 152 FCFA.

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Ainsi, pour la période de janvier 2001 à août 2006, l’Office du Niger a dilapidé le montant de 2 214 478 037 FCFA uniquement du fait de la mauvaise gestion des ressources financières.

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En plus, il apparaît d’autres dépenses non justifiées pour un montant total de 5 239 440 780 FCFA, se décomposant comme suit : dépenses sans pièces justificatives: 1 933 551 132 FCFA ; montant payé dans le cadre du dégrèvement dépassant le total des factures d’avoir:13 226 785 FCFA ;

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– Perdiem indus sur les fonds du projet Ké-Kolongotomo : 11 400 000 cfa;

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6 Achats de riz à N’Débougou ne rentrant pas dans le cadre des activités de l’Office du Niger: 1.218 000 FCFA; achats de riz à Niono ne rentrant pas dans le cadre des activités de l’Office du Niger : 27 185 500 FCFA; marchés non réceptionnés considérés comme non exécutés: 1 881 851 611 FCFA ;

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Droits d’enregistrement non calculés : 632 768 700 FCFA ; patente sur marchés non calculée : 536 519 136 FCFA ; dépenses de carburant ne rentrant pas dans le cadre des activités de l’Office du Niger : 11 018 125 FCFA ; consommation d’eau et électricité dépassant la limite autorisée par l’accord d’établissement : 21 533 795 FCFA ; marchés n’ayant pas été exécutés : 169 165 000 FCFA.

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En ce qui concerne la passation des marchés, la quasi-totalité des dossiers sont incomplets.

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Les contrats ne sont ni correctement exécutés, ni suivis. En définitive, les travaux de vérification dans les cinq zones, au titre de la redevance eau, des dépenses injustifiées et diverses irrégularités ont mis à jour un manque à gagner d’un montant total de 7 453 918 817 FCFA au détriment de l’Etat.

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