Le potentiel hydro agricole de l’office du Niger est sous exploité. Pourtant les progrès enregistrés ces dernières années sur le plan de l’intensification agricole confirment que l’office peut être le grenier de l’Afrique de l’Ouest. C’est pourquoi, dans son objectif de sécurité alimentaire fixé dans le cadre de la politique agricole de l’union monétaire ouest africaine, l’UEMOA a décidé d’engager des actions de développement des zones à potentiel élevé dans ses Etats membres. C’est dans ce cadre que la Commission a signé une convention avec le gouvernement du Mali pour l’attribution et l’exploitation de 11 288 ha de terre dans les casiers agricoles de Touraba et de Kandiourou pour un coût global de 57 500 000 000 F CFA.
Le commissaire de l’union chargé des questions agricoles a déclaré à l’ouverture des travaux que l’objectif du projet est le renforcement de l’intégration économique régionale dans l’espace UEMOA et de la sécurité alimentaire des populations par l’ouverture de la zone de l’office du Niger aux ressortissants des Etats membres.
Pour la mise en œuvre du projet, le commissaire a dit qu’une convention de maîtrise d’ouvrage déléguée a été signée entre l’organisation sous régionale et l’AGETIPE-Mali pour la réalisation des études dont le niveau d’avancement au 31 juillet 2012 était de 34%.
Le ministre de l’agriculture, Dr Yaranga Coulibaly a soutenu que ce projet est une expression de la volonté des plus hautes autorités du Mali de faire de la zone de l’office du Niger, une véritable plate forme de développement et d’intégration économique régionale contribuant à l’accroissement et à la diversification de la production vivrière pour la réalisation de la sécurité alimentaire au sein de l’espace.
Il a salué la réalisation de ce projet qui finance au profit des citoyens, outre les aménagements, des infrastructures de base.
Pendant trois jours, les participants venus de tous les pays de l’UEMOA se sont penchés sur la gestion de l’eau, le foncier, le projet, la mise en valeur des terres, la promotion des investissements et l’accès au marché.
Moussa SIDIBE