Kassoum Denon et nous : Et pourtant nous l’avions servi et averti

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Pour de nombreux lecteurs qui connaissent notre parcours et notre éducation, mais surtout pour une frange importante de gens qui ne « comprendront » pas ce nouvel esprit de leur journal par rapport au limogeage du PDG de l’Office du Niger, Monsieur Kassoum Denon, nous devons des explications.

Devoir d’explication au-delà de tout triomphalisme sur un homme dont presque 20 ans de collaboration n’ont pas permis que nous ayons la même lecture d’un sujet. Souvent l’homme le fait pour plaire à autrui. Souvent par simple orgueil. Mais le plus clair du temps pour un complexe qui lui instruit qu’on lui lèche les bottes. Nous avons connu, étant dans la presse et travaillant au compte d’un employeur, cet homme avant qu’il ne soit DGA de l’Office Riz Ségou. Et lui savait bien qu’un de ses fidèles collaborateurs, pendant 30 ans, était notre frère de sang. Nous devrions bien être partis pour former le meilleur couple, surtout que l’homme adore bien être encensé. Cependant, nous n’étions pas portés au journalisme du développement rural à l’époque (1992). Et notre collaborateur qui excellait bien dans ce domaine (bizarrement aujourd’hui sous sa coupe) savait bien lui donner un tournis dans nos colonnes. La vérité d’une première décennie de collaboration avec cet homme s’arrêtait là. La seconde décennie qui verra notre héros du jour, un peu lassé de la routine du titre de DG de l’Office Riz Ségou, avec un fort ombrage de l’Office du Niger sur sa société, sera pleine d’enseignements. L’unique journal de Ségou appartenant à notre employeur mis en hibernation, ayant nous-mêmes démissionné auparavant de la station radio qui était aussi la propriété de notre employeur, nous avions décidé de voler de nos propres ailes en occupant seul, l’espace médiatique de Ségou. Ce n’était pas évident de réussir, là où un pionnier des entreprises de presse au Mali a échoué. Notre challenge deviendra donc comme une arête à la gorge de l’homme et de ses affidés, non pas certainement pour notre réussite personnelle mais parce que vite, l’Office du Niger, par le truchement du Ministre Gaoussou Drabo, avait jeté son dévolu sur le fondateur de notre journal pour aider la communication de l’entreprise en proie à des secousses, mieux à une déstabilisation de l’outil de développement lui-même. Un signe précurseur sera le retournement de veste de notre ancien collaborateur, qui sort un canard aux couleurs de l’Office Riz, et devenant à chaque parution, un bulletin de liaison et d’information de l’Office……. du Niger sauf qu’à sa lecture, malgré très honnêtement certains faits avérés, une haine viscérale est enclenchée contre l’entreprise pendant que le meilleur des mondes possible se trouve à l’Office Riz Ségou ! Nous ne revenons pas sur les méthodes par lesquelles des documents officiels de l’Office du Niger atterrissent dans cette rédaction où les articles sont rarement signés, méthodes qui ont carrément éberlué l’homme depuis un an, quand la pratique s’est retournée contre elle. Comme quoi, courte queue se paie bien par courte queue. Notre rédaction, sans se soustraire de l’attraction que peut constituer l’Office Riz Ségou, s’est bien intéressée à ce qui se passe dans ce local. A un rythme différent de celle qui nous prenait en fixation. Deux parutions tout au plus, pendant 6 ans, soit sur presqu’une centaine de parution alors que nous disions plus haut que le tract de Denon, pardonnez, le journal de l’Office Riz Ségou changeait de mine s’il n’y avait pas un article à scandale sur l’Office du Niger. Certains papiers mis au frigo sont réchauffés mille et une fois. Notre rédaction, disons-nous, sans se soustraire de l’attraction que peut constituer l’Office Riz Ségou, s’est donc bien intéressée à ce qui se passe à l’Office Riz Ségou. Un rapport du Contrôle Général des Services Publics en 2004 et une pétition des paysans de Tamani contre la direction générale la même année. Certainement, l’homme dont l’ultime ambition était de devenir PDG de l’Office du Niger voyait en notre devoir d’informer, un frein à sa promotion. Si c’est le cas, les ségoviens attesteront que deux ans plus tard, on pouvait croire à un nouvel envol de ses ambitions. Parce que 2006 va lui être une année faste. L’Office Riz Ségou quitte son train-train de financement de ses activités et décroche un projet gigantesque, le PDIS (Projet de Développement Intégré de Ségou) qui a, peut être, causé aujourd’hui ses malheurs. L’homme a négocié les milliards comme il sait si bien le faire, et son entreprise peut bien respirer avec écoles, aménagement de terres, centres d’alphabétisation etc.… Toute chose qui oblige notre Groupe de Presse à lui décerner le Trophée « l’Homme de l’Année 2006 à Ségou », le 10eme du nom que nous organisons pour récompenser les personnes physiques et morales qui se sont le plus distinguées par des actions d’intérêt général. Une anecdote désopilante à cet effet. Informé par courrier et signé par le Comité d’Organisation, l’homme n’y a pas cru, parce que dira-t-il, le fondateur du Groupe de Presse n’avait pas signé de son nom. Il fallait que notre frère, son chargé de communication, appelle du bureau du patron pour se rassurer. Ce qui fut fait. Et la fête fut réellement belle, puisque 3 ans plus tard, notre héros obtiendra la confiance des plus hautes autorités pour devenir le 13eme PDG de l’Office du Niger. Alors même que dans notre analyse, une coïncidence de jonction va permettre à l’homme de réunir toutes les forces en présence, hier antagoniques, pour réussir ce qu’aucun PDG n’a eu comme chance à l’Office du Niger, nous nous sommes lourdement trompés sur tous les plans, refusant de nous écouter, jouant à la diversion, manipulant par ci et par là. Hélas, il y a eu bien de moments où nous lui avons fait retourner ses principes contre lui pour qu’il soit un homme de droiture mais jouant toujours à la volte-face, convainquant ses affidés que les jours du fondateur de notre journal étaient comptés à l’Office du Niger, qu’il le baverait (c’est son expression), qu’il s’agenouillerait devant lui pour le suppléer et finalement le cynisme, qu’il avait les moyens et les preuves (peut être c’est bien ici la vraie histoire du Mandat de Sembene Ousmane que tout le monde entend et que personne n’a vu), qu’il avait donc la preuve et les moyens de le jeter en prison. Devoir d’explication chers lecteurs vis-à-vis de vous pour un journal qui n’a jamais eu honte d’afficher la ligne de son Groupe de Presse dans le combat de développement de l’Office du Niger parce qu’un des leurs y est comptable. Comme l’a fait le premier journal privé du Mali « Les Echos » lorsque son fondateur est monté à Koulouba. Devoir d’explication, parce qu’avec tout ce « Show » lénifiant et nauséabond, et l’ostracisme que l’homme a affiché envers notre Groupe de Presse, vous aviez été de voir dans nos colonnes, le 25 Novembre 2010, un scandale à l’Office du Niger qui épingle beaucoup plus pour nous le boss en personne que l’entreprise elle-même, puisque par deux fois, une perche lui avait été tendue pour se ressaisir. Ces conseillers occultes en ont décidé autrement. La première est une lettre confidentielle que le fondateur de notre journal en disgrâce chez lui a envoyée le 15 Novembre 2010 (Voir copie en bas) qu’il a comparée à un chantage (quelle horreur !). Et la seconde perche est venue d’un de nos confrères, pionnier de la presse privée à Ségou, qui n’a jamais mangé, comme nous, à sa soupe, frappé du sceau de l’ostracisme à cause de nos relations, qui voulait, sans notre avis, éviter la publication du scandale qu’il avait remarqué dans notre machine avant publication. Notre confrère qui voulait le rencontrer pour lui dissuader de vilipender d’honnêtes citoyens a été trimballé sans succès, avant de se confesser à nous pour avoir pris une initiative sans nous concerter à la veille de la publication du scandale. Un scandale devenu depuis une patate chaude dans ses mains. Nous ne nous vengeons pas sur un homme, nous ne faisons pas de nous des héros, car nous connaissons leur place dans ce pays (qui a d’ailleurs intérêt pour que le mal atteigne son prochain ?) mais nous disons qu’il y a de ces hommes qui sont leur propre fossoyeur. Ne jamais chercher à manger dans le râtelier de quelqu’un ne doit pas être un crime pour nous, et nous le ferons quand le respect est mutuel et quand la loyauté y a de la valeur. Des principes que le désormais PDG de l’Office du Niger aimaient bien claironner et dont il mesurera l’expérience aujourd’hui que bien d’avantages lui sont retirés.

PS : Si nos propos ont pu bien toucher en mal un cœur, nous présentons humblement nos excuses.
La Rédaction

La lettre confidentielle envoyée à Kassoum Denon :
Monsieur Président Directeur  Général de l’Office du Niger
Il y a un peu plus de 10 mois que vous preniez service à l’Office du Niger. Partout où vous aviez passé, vous aviez seriné vos principes de travail, votre méthode de la gestion de la chose publique, votre sens de l’Etat (il est regrettable d’ailleurs de constater aujourd’hui que le seul indicateur de bonne gouvernance dont vous vantiez a été révélé par celui qui vous écrit ainsi et qui a beaucoup de choses à redire sur votre gestion). C’est aussi pourquoi, l’on est arrivé même (j’en faisais partie) à croire que l’Office du Niger découvrait par vous sa panacée. Dieu témoignera qu’un jour, j’ai voulu légender une de vos photos dans un journal par cette expression : « Cet homme est sincère ». Mais remerciant l’Eternel qui grâce à Lui, je ne me suis jamais dédis, je viens par la présente, pour le moment confidentielle, (mais vous pouvez l’utiliser comme vous voulez, j’en assume la responsabilité) vous dire que pour atteindre la perfection, il ne faudrait jamais tituber. Certainement, vous aviez lu en diagonale  une de mes analyses sur vous qui m’a même valu vos félicitations sur mon interphone au mois de mars, tout en ignorant totalement la conclusion qui disait : « Comme en tennis, vous devriez transformer chaque essai …». Or, que dois-je vous rappeler ? Que l’amélioration de la bonne gouvernance qui est un de vos crédos sera toujours un vœu pieux, si vous-même, vous en êtes incapable de donner le bon exemple ; que la loyauté chère à vous est aussi une vertu qui se partage ; et que le respect pour l’autre n’a jamais de sens si l’injustice domine. Il n’est certainement pas encore trop tard pour se ressaisir mais à condition de ne jamais oublier, encore moins si on est à l’Office du Niger que : « les petits ruisseaux font les grandes rivières » et que dans cette entreprise, ceux qui sont dedans savent à temps opportun dénoncer certaines dérives (pour ma part, je le ferai loyalement et à visage découvert)
Recevez mes sentiments de franche collaboration
Ségou, le 15 novembre 2010
ALMOUSTAPHA MAIGA
SERVICE COMMUNICATION / ON

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