Elle avait, en son temps, défrayé la chronique. Tant à Ségou qu’à bamako. On en parlait partout. Sur mer, sur terre, comme dans les airs. Mais le tout puissant Pédégé du non moins puissant Office du Niger n’en avait cure. Il se croyait intouchable. Du moins, jusqu’au 06 juillet dernier où, kassim Denon avait été relevé de ses fonctions par le conseil des ministres.
Et remplacé, au pied levé, par son adjoint, Amadou Boy Coulibaly, ingénieur –agronome.
D’un montant de 84 millions CFA, le marché des motos de l’Office du Niger a été attribué au gendre du patron. Sans appel d’offres.
Fadel Haïdara –puisque c’est de lui qu’il s’agit –ne figurait nulle part sur la liste des fournisseurs de l’Office du Niger. Et pourtant, le marché lui avait été attribué. En dépit des protestations des fournisseurs traditionnels de l’office du Niger.
Informé, la direction générale des marchés publics adresse une correspondance à Kassim Denon aux fins d’annulation du marché. Rien n’y fait.
Pire, les 150 motos avaient été vendues, à l’office du Niger par Fader Haïdara, à raison de 475.000 CFA, l’unité. Alors que la même moto est vendue, sur le marché, à 325.000 CFA. Soit une surfacturation de 150.000 CFA par moto.
Depuis ce jour, Kassim Denon se trouve sur la « liste rouge » de Koulouba. La suite est connue.
Reste la suite judiciaire à donner à cette affaire. Mais aussi, à toutes les autres affaires, dont Kassim Denon se serait rendu coupable. Notamment, le trou de 42,8 millions CFA constaté dans le financement des pistes rurales de l’Office du Niger ; le non recouvrement des baux d’un montant de 7,4 millions CFA etc…
Affaire à suivre, donc !
Le Mollah Omar
