Depuis le mercredi 9 décembre 2009, l’office du Niger a un nouveau PGD en la personne de KASSIM DENON, précédemment directeur de l’Office Riz Ségou Cette nomination d’une manière générale est perçue comme une récompense, bref une consécration pour un homme qui aura marqué d’un sceau indélébile la vie de l’office riz Ségou.
Ayant gravé les marches de l’escalier à la défunte Opération Riz, Mr Denon est confirmé DG de l’OFFICE RIZ Ségou après avoir été successivement chef de division production, DGA. Il a hérité d’une entreprise en pleine restructuration et en proie à des difficultés au nombre desquelles, la détérioration du réseau hydraulique et surtout le découragement des paysans suite à l’envahissement des casiers par les végétaux nuisibles. La croyance en ce que l’on fait et la volonté farouche de triompher de l’adversité lui ont permis de transformer ce que nous appelions à l’époque « l’office paille » en office riz.
En effet l’office riz née des cendres de l’opération riz Ségou n’attirait plus. Pour cause la faiblesse des rendements suite au mauvais état du réseau et la colonisation des casiers par adventices pérennes ont poussé beaucoup à prendre le large. Les quelques sacs qu’on raclait à l’hectare çà et là ne pouvaient pas fixer ni les cadres ni les populations sur ces terres jadis nourricières, mais subitement devenues ingrates. Conséquence, le taux d’abandon des parcelles frôlait les 95% dans certains casiers. Nombreux sont les cadres qui ont migré sous d’autres cieux. Les populations surtout la frange juvénile avait le choix entre les grands centres urbains et les terres réhabilitées de l’office du Niger. A Dioro par exemple, la pauvreté avait pignon sur rue.
Mais voilà que Denon et son équipe créent le miracle en s’attaquant aux adventices pérennes avec les molécules chimiques. Pour ce faire, il leurs a fallu pendant la période test des herbicides encaisser les sarcasmes d’un paysannat qui n’en croyait plus .Les résultats des tests sur le terrain ont provoqué une adhésion totale des producteurs à l’entreprise. Du coup, ces derniers se précipiteront sur les terres jadis abandonnées. Le rendement prend l’ascenseur et la confiance s’installent à nouveau entre le Conseil Rural et Paysannat. La terre est devenue un objet de commerce et le marché foncier (certes clandestin et illégal) a vu le jour. Phénomène qui sera corrigé au terme du recensement général des producteurs et des parcelles en cours.
Parallèlement à cette victoire sur les mauvaises herbes, l’équipe Denon s’est résolument attaquée à la réhabilitation du réseau hydraulique à travers Le PDIS (Le Projet de Développement Intégré de Ségou) un financement de la BID qui en plus de la composante infrastructure hydraulique a eu le mérite de réaliser des pistes rurales pour le drainage de la production, des périmètres maraîchers pour diversifier les sources de revenues des centres Alpha pour le renforcement des aptitudes. Il serait fastidieux d’énumérer tous les projets qui ont vu le jour et qui ont permis au servir de tenir la tète dans un environnement quasi-hostile.
Cependant nous ne pouvons nous empêcher de citer le Projet Village du Millénaire d’un montant de 5 milliards en 5 ans mais qui sera renouvelé pour 10 ans cette fois, et dont la finalité est l’atteinte des OMD dans les commune de Dioro et Farakou Massa, le Projet d’Appui au Développement Rural de Tien-Konou/Tamani (PADER-TKT) de près de 15 milliards avec objectif global de contribuer à la sécurité alimentaire du pays et à l’augmentation des revenues des populations rurales concernées dans une perspective de gestion durable des ressources naturelles et avec une attention particulière aux femmes et aux jeunes. Plus spécifiquement, le projet vise à augmenter et à diversifier la production agricole ainsi qu’à développer des activités génératrices de revenue et favoriser la participation effective des bénéficiaires au développement de leurs communautés. En fin les différents programmes de sécurisation des casiers pour aboutir en 2010 à la maitrise totale de l’eau dans certains casiers. Les progrès réalisés ont redonné confiance aux cadres d’abord, puis aux paysans avec lesquels un nouveau type de partenariat a vu le jour. Désormais, le paysan n’est plus celui qu’on gère avec suffisance, mépris et arrogance, mais un partenaire avec lequel on échange et qui a son mot à dire dans la vie de l’entreprise. Comme il est dit que la terre ne ment pas, les progrès réalisés n’ont pas échappé à d’autres regards plus placés que nous. Preuve, depuis 1996, l’office Riz se trouve dans l’objectif des plus hautes autorités de la république.
En effet d’octobre 1996 à nos jours l’office a reçu en visite officielle 2 fois le président de la république ,03 fois les Premiers ministres chef du gouvernement, 6 fois les ministres de l’agriculture, 4 fois le secrétaire d’Etat, 2 fois les misions parlementaires auxquelles s’ajoutent les visites des bailleurs de fonds et des organisations paysannes du niveau national. On peut affirmer peut affirmer et les preuves ne manqueront pas que M DENON et son équipe ont propulsé l’office riz Segou sur l’orbite du progrès avec des signaux qui rassurent l’avenir.
Office Du Niger Sauver un comateux
L’office vient d’avoir un nouveau PDG .M Kassoum Denon remplace Mr Seydou Idrissa Traoré
Cet Ancien ministre du développement rural a géré l’office du 02 Août2006 jusqu’au 9 décembre dernier. Son séjour à l’office du Niger fut celui de la continuité dans la mauvaise gouvernance des ressources à tout égard. Pendant 1224 jours il contribué à enfoncer une entreprise suffisamment éprouvée par la mauvaises gestion. Seydou I Traore a hérité de son protégé Youssouf Keita une entreprise déstructurée A 59 ans à l’époque, sa nomination avait suscité un espoir (sagesse de l’âge aidant) et a cause de son expérience en la matière .Mais voilà comme atteint de conservatisme, le vieil ingénieur tombe dans les mêmes travers que son prédécesseur. Sitôt venu, le nouveau PDG s’attela à installer son équipe Au lieu de chercher fédérer l’office minés par des antagonismes internes, il choisira son camp. Dès lors le climat à l’office devient très lourd. Dans ces conditions il s’est aliéné la collaboration franche d’une partie de ses compétences.
La petite minorité qui vit dans la grâce du chef ne fait qu’à sa tête et cumule les fautes surtout au plan technique .Ceux qui tirent profit du désordre et de l’amalgame s’exultent, car le système Youssouf Keita ne faisait que continuer. Dépassé en quelque sorte par les événements le PDG devient rétif et se trompe très souvent de cible. La moindre réserve, ou critique peut être assimilée à la « méchanceté inutile » pour reprendre ses propres termes
Existence menacée
Les premières conséquences de cette gestion au pifomètre nous arrivent de Ké Macina où la presque totalité des 3 milles hectares de l’eau .Nous étions en Octobre 2007 En s’expliquant sur le drame que venaient de subir les paysans le PDG, a des nouveaux aménagements manquaient de l’eau. Les producteurs du Ké-Macina ont marché pour manifester leur colère et leur désarroi face à l’incapacité de l’office d’assurer sa mission première c’est-à-dire rendre un bon service donné la preuve qu’il pilote à vue cette entreprise hautement stratégique aujourd’hui l’outil office du Niger vit sous de menaces réelles et cela à commencer par le pont/ barrage de Markala ; le château d’eau et l’unité principal des différents systèmes hydrauliques
Réhabilité à plus de 10 milliards en 1997 l’ouvrage sans auscultation régulière digne de ce nom est pourtant soumis à un usage démesuré .Pour satisfaire les besoins en eau d’une contre saison aux rendements discutables on est obligé de maintenir la cote d’irrigation (5,5 m) en période d’étiage. Par ailleurs les canaux primaires dont certains ont plus de 70 ans d’existence n’ont pas bénéficié de nettoyage systématique. Envasés pour la plus part ils sont envahis par les végétaux aquatiques (jacinthe, salvinia, typha). Tout cela joue négativement sur la capacité de l’Office à livrer un meilleur service de l’eau et dans le temps. Il y a urgence car toute porte à croire que l’Office n’a pas les moyens de nettoyer ses gros conduits qui totalisent environs 2990 km. Pour résumer on dirait que l’office a reculé de 15 ans, c’est-à-dire à la situation d’avant la restructuration de 1994. Mais faudrait- il aussi agir avec un esprit critique car les méthodes jusque là utilisées ont démontré leurs limites en témoigne l’aveu d’impuissance du PDG à la télévision nationale. IL va falloir les interroger d’autres qui sont confronté à la même situation car les adventices pérennes se sont multipliées au fur et à mesure qu’on a englouti des sommes faramineuses pour les éradiquer. Comme le VIH, la jacinthe a souvent nourrit plus que ça nous tue. Aujourd’hui c’est la salvinia.
A ces menaces physiques sur le réseau hydraulique s’ajoute la mauvaise gestion .L’office, a plusieurs de ses comptes au rouge. En plus des sommes faramineuses qu’il doit aux fournisseurs, il doit faire face à l’endettement chronique auprès des banques de la place. Au rythme où allaient les choses on serait à deux doigts de, la banque route. On a un pincement de cœur en se souvenant que l’office était liquide au départ du PDG Fernand Traore (paix à son âme) jusqu’à ce qu’il était actionnaire à la BHM.
M O COULIBALY