La terre n’appartient qu’à l’État, voilà un principe de droit. Et la propriété quant à elle, est une possession exclusive et absolue d’un bien de quelque nature que ce soit par une personne physique ou morale. Avec le réseau (maire-commandant), il n’y a que deux propriétaires à Kolongotomo, MAHAMANE et KEITA. En effet, cette zone dont il est question se trouve derrière Djidjan et s’étend sur plusieurs hectares classés hors casier puisque n’ayant pas fait l’objet d’aménagement par l’Office du Niger. C’est dans cette optique que les populations riveraines ont eu la belle initiative d’aménager des parcelles pour subvenir à leur besoin nutritif. Et ce, dans le strict respect des exigences de l’Office du Niger (aménagement, drainage et paiement de leur PVC…).
En 2013, lors des travaux de réhabilitation de sa zone, l’Office du Niger a procédé au recensement qui a abouti au dessaisissement de certaines parcelles. Cette initiative de l’Office avait provoqué de vives contestations. Reconnaissant son erreur, l’Office est revenu à de meilleurs sentiments par une Note de service portant organisation de la gérance des terres affectées à l’Office du Niger, en date du 20 Août 2014 et signé par le Directeur Famaka DEMBELE (Note de service N° 10/DZ-KLGO-2014).
De sources sûres, l’Office n’a le droit d’expropriation que sur les parcelles qu’il a aménagé. Et cette zone n’en fait pas partir car, les travaux d’aménagement ont été effectués par les populations et leurs propres moyens. La mise en vigueur de cette note de service a permis une restitution permettant aux populations d’avoir des portions pour leurs besoins nutritifs. Une rétraction de l’office que les deux hommes forts auraient saisi pour s’approprier des terres. Ils ont donc procédé aux dessaisissements illicites des terres pour leur usage personnel. Leurs victimes dénoncent tout simplement un abus de pouvoir et la violation flagrante de leurs statuts de maire et de commandant.
Exproprier les populations pour un intérêt collectif aurait pu donner un argument objectif à l’initiative. Mais pour leur propre usage personnel, soulève auprès des populations locales de nombreuses questions. Lesquelles méritent, de la part des intéressés, des réponses.
- TANGARA