Pour le chef du projet PADER TKT, «il est vraiment dommage et ridicule de considérer les observations et commentaires de la Banque Islamique de Développement (BID) comme une suspension de ses financements»
En marge de la mission d’information et de sensibilisation sur la loi portant organisation et modalités du fonctionnement, de l’Office Riz Ségou (ORS) qui s’est déroulée du 14 au 15 mars dernier à Cinzana et à Konodimini dans la région de Ségou, nous avons approché le chef du projet PADER TKT, Dramane Diarra. Objectif : en savoir plus sur les informations faisant étant d’une suspension des financements de la Banque islamique de développement (BID). En effet, depuis un certain temps, les rumeurs affirment que la Banque Islamique de Développement (BID) a purement et simplement suspendu ses financements concernant au prêt de 4 milliards de Fcfa destinés au Projet d’appui au développement rural de Tien-Konou Tamani (PADER TKT). A ce sujet, le chef du projet en question est catégorique : «La BID n’a jusque-là suspendu aucun de ses financements à l’Office Riz Ségou (ORS). Mieux les 4 milliards de FCFA dont font allusion certains ne correspondent à rien dans le projet. Ce doit être une pure invention de ceux-là même qui veulent uniquement nuire à l’ORS». Il ajoute que «la BID a seulement émis des commentaires sur le rapport d’évaluation des offres pour la sélection des entreprises pour les travaux de reconversion en maîtrise totale de l’eau du casier de Tien Konou dans le cadre du projet PADER TKT». Toute chose qui rentre volontiers dans le processus de conclusion des marchés. Les commentaires en question de la BID ont trait aux raisons invoquées par l’Office Riz Ségou pour l’élimination de trois entreprises à savoir OTER SA, SMTP et le Groupement EGENER/TP/ETROBA/SUD SERVICES. Pour la BID, les raisons que nous, «ne sont pas suffisantes pour justifier un rejet automatique de leurs offres respectives et donc pas conforme aux règles et procédures de passations des marchés de la Banque. Celle-ci a estimé qu’ «avant toute décision d’élimination de ces trois soumissionnaires, la commission d’évaluation aurait pu demander à ces soumissionnaires de compléter les informations qu’ils ont fournies en leur fixant un délai de réponse précis». Ainsi, afin de se conformer aux procédures de passation des marchés de la Banque, il a été recommandé à l’ORS de demander aux soumissionnaires ci-dessus indiqués de compléter les informations relatives aux critères pour lesquels ils ont été éliminés d’office dans un délai bien spécifié et de réévaluer leurs offres respectives. Ainsi, la BID a assuré l’ORS de la prolongation de la validité des offres par les soumissionnaires afin de pouvoir mettre à terme le processus de sélection. Selon Dramane Diarra, «considérer les observations de la BID comme une suspension de son financement révèle d’une volonté délibérée de porter atteinte aux intérêts supérieurs de la nation malienne. Toute chose qui n’est pas digne de tous ceux qui se soucient du développement du Mali. Les observations et commentaires dans le cadre des passations de marché font partie du processus. Pour le même marché à Tamani, nous avons eu le même comportement avec la Direction générale des marchés publics. Cela ne veut pas dire que le marché a été annulé. Nous avons tenu compte des observations de la direction et l’appel d’offres a passé sans problème. Avec la BID, nous avons également pris en compte leurs observations et commentaires. Nous attendons leur réponse. Sans quoi, les choses vont bon train dans l’exécution du projet. La BID a déjà approuvé la construction des infrastructures (5 centres de santé et 20 forages). Mieux, la banque a également approuvé le contrat de l’expert hydraulique. Pour tout dire : la BID n’a jusque-là suspendu aucun de ses financements à l’Office Riz Ségou».
Alassane DIARRA, depuis Ségou