Dr Tréta fait le check up de l’Office du Niger : Des signaux globalement au vert

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Le ministre du dévelopement rurale, Dr Bocar Tereta avec les autorités régionales et les resopnsables de l’ON lors de la visite de la campagne agricole

A la veille de la visite du Premier ministre, Moussa Mara, dans la région de Ségou, prévue pour le 4 septembre, le ministre du Développement Rural, Dr Bocary Tréta, a effectué les 21 et 22 août un déplacement en zone Office du Niger. Une visite qui lui a permis de se renseigner sur l’état d’avancement de la campagne agricole 2014 – 2015, de passer en revue les projets et programmes en chantier, de toucher du doigt les difficultés rencontrées et de prendre connaissance des perspectives d’avenir.

 

Faisant le point sur l’état d’avancement de la campagne agricole 2014 – 2015 au 10 août, au cours de la réunion qui a donné le la de la visite ministérielle, le Président Directeur Général, Ilias Goro, a signalé que le mois de juillet avait été particulièrement sec en zone Office du Niger, avec trois semaines sans pluie.

 

 

Cette situation avait fait craindre le pire. Heureusement, il y a eu plus de peur que de mal, avec le retour des pluies. Les cotes d’irrigation étaient atteintes partout, sauf dans les zones de Kouroumari et Ké-Macina. A ce jour, ces cotes sont atteintes partout, suite aux travaux de nettoyage et de dragage réalisés.

 

 

Le PDG Goro avait, auparavant, fait remarquer que les besoins en semences (5 406 tonnes) ont été entièrement couverts. Quant à la situation phytosanitaire, la présence de chenilles et de rats sur les pépinières de riz et celle d’une forte population de quelea quelea (oiseau granivore) avaient été également signalées. De mesures ont été prises pour faire face à cette situation pour le moins préoccupante, à travers notamment un appui financier de 48 314 000 FCFA à l’Office de Protection des Végétaux (OPV) pour les traitements aériens et la livraison de produits anti-chenilles. S’y ajoute un autre appui financier aux zones pour lutter contre les rats et les chenilles.

 

 

S’agissant de l’approvisionnement en intrants, le PDG Goro a indiqué que les besoins ont été couverts, avec un nombre de caution technique livré de 33 083 et 8 200 tonnes d’engrais subventionnés. Les objectifs de superficies et de production s’élèvent à 110 720 ha de riz en saison, pour une production de 693 417 tonnes, et 11 720 ha de spéculations maraîchères, pour une production de 356 663 tonnes, dont 286 290 tonnes d’échalotes et 25 0850 tonnes de tomates.

 

 

S’y ajoutent 5 615 ha de maïs pour une production de 30 780 tonnes et, enfin, 677 ha de pommes de terre pour une production de 23 045 tonnes. Pour ce qui est de la redevance eau, le PDG de l’Office du Niger a déclaré qu’au 31 juillet 2014 5 586 420 345 FCFA ont été recouvrés sur un montant net à recouvrer de 6 255 501 081 FCFA, soit un taux de recouvrement de 89,59% contre 89,49% l’année dernière. Il a également fait remarquer que les paiements continuent timidement sur les hors-casiers.

 

 

Le PDG Goro a également présenté à la délégation ministérielle le point d’exécution des projets et programmes en cours à l’Office du Niger. Avec un objectif d’aménagement de 2 200 ha, sur financement de la Banque mondiale, le Projet d’Accroissement de la Productivité Agricole au Mali (PAPAM) est très avancé. Les travaux des lots 1, 2 et 3 ont été réceptionnés. Ceux du lot 4 sont en cours.

 

 

Les travaux d’infrastructures pour réinstaller les populations sont en cours de réalisation; certaines infrastructures ont même été déjà réceptionnées. Quant au projet Siengo extension (il est financé par la KfW), qui prévoit l’aménagement de 1 722 ha dans le casier de Siengo, les travaux sont exécutés à 100% et la réception provisoire a été prononcée le 10 juillet 2014.

 

 

En revanche, le projet de Touraba n’était exécuté qu’à 45,4% au 15 mai 2014, pour un délai consommé de à 79%. Un ordre de service de redémarrage a été donné pour le 17 mars 2014, après 8 mois de suspension. Pour ce qui est du Projet d’Appui à l’Office du Niger (PAON), financé par la Coopération Canadienne, il vise la réhabilitation de 1 745 ha et 1 140 ha à Molodo et l’étude ADP de 3 050 ha du casier de Sossé Sibila, et connaît présentement un processus de reprise après une suspension consécutive à la crise qu’a connue notre pays. La préparation des dossiers est en cours.

 

 

Financé par la Coopération Française à travers l’Agence Française de Développement, le PAON 2 porte sur l’étude APD / DAO / DCE pour la mise en œuvre de l’opération pilote de remembrement (aménagement de 1 000 ha du Rétail IV Bis, réhabilitation de 900 ha dans le Rétail IV). Ici, l’information est relative à l’annulation des lettres d’accord de principe et des baux, conformément aux documents du projet. L’évaluation financière est en cours en vue de la sélection du Consultant. Une demande d’avis de non objection sur le rapport d’évaluation des offres a été envoyée à la DGMP le 14 août 2014.

 

S’agissant des investissements privés suivis par l’Office du Niger, le PDG Goro a évoqué le projet Malibya. Celui-ci, qui portait initialement sur 100 000 ha et un bail de 99 ans, a été ramené, suite aux renégociations, à 25 000 ha et un bail de 50 ans. La partie libyenne s’est engagée, entre autres, pour la culture du soja, qui sera destiné à l’exportation. La construction du canal d’amenée de 40 km est terminée depuis mai 2010.

 

 

Le projet N-Sukala concerne le développement de la canne à sucre sur 20 000 ha. Une usine a été construite à M’Béwani en 2011. Ont été réalisés 6 010 ha répartis entre 63 pivots de 70 ha en moyenne et un aménagement gravitaire de 1 600 ha en rive gauche du canal du Sahel. Le Bail des Moulins Modernes du Mali (3M-sa) porte sur un aménagement de 7 400 ha. Ont été déjà réalisés 696 ha (12 pivots de superficie variant de 33 à 60 ha).

Pendant sa descente sur le terrain, la délégation ministérielle a fait une halte à M’Béwani, pour s’enquérir de l’état d’avancement de la cage flottante de cette localité. Cette cage flottante est gérée par la coopérative Benkadi, dont sont membres 10 jeunes. La cage a reçu, en mars 2014, 10 200 alevins, tous des tilapias.

 

 

Avec une mortalité de 2 564, ce sont 7 636 éléments, d’un poids moyen de 500 g, qui seront pêchés le 2 septembre prochain. En attendant, à la vue de ces carpes frétillantes, le ministre Tréta n’a pu résister à l’envie d’en acheter 20 kg, dont il offrira certainement une bonne partie au Président IBK.

 

 

En bon Bozo, il a flairé la bonne affaire, en demandant à l’Office du Niger d’empoissonner ses eaux partout où c’est possible. Résultat, avec un Programme de pisciculture, par le biais de l’empoissonnement des Falas et des grands adducteurs, l’Office du Niger ambitionne de produire 95 000 tonnes de poisson frais par an. Le besoin actuel en alevins pour l’empoissonnement de 109 700 m2 d’étangs et d’emprunts, à raison de 4 alevins/m2, est de 438 800.

 

Le ministre Bocari Tréta et sa délégation ont aussi visité le projet Millénium Challenge Account (MCA) à Alatona, portant sur l’aménagement de 5 200 ha, sur lesquels 4 480 ha ont été mis en valeur et sont désormais exploitables, dans la mesure où 900 femmes y évoluent déjà.

 

Yaya Sidibé  

 

Office du Niger :

Un potentiel d’environ 2 millions d’hectares

L’Office du Niger est un système agro-industriel avec un potentiel unique au monde. L’irrigation se fait par gravitation, à partir du barrage de Markala, le cœur du système d’irrigation, situé en amont, les terres irrigables se trouvant en aval. Le site idéal de Markala a été choisi grâce à l’ingéniosité de l’ingénieur français Emile Bélime. La construction du barrage s’est étalée de 1934 à 1947. Le 19 mai 1961 intervient la nationalisation de l’Office du Niger.

 

Le barrage de Markala élève la cote de l’eau de 5,5 mètres et la dérive vers le Canal adducteur qui, à son tour, alimente les canaux principaux du réseau primaire à partir du point A. Les canaux principaux se prolongent par des Falas et alimentent un réseau dense de distributeurs, de partiteurs et d’arroseurs, qui amènent l’eau, de façon gravitaire, jusqu’aux parcelles.

 

 

L’avantage de ce système d’irrigation, c’est qu’il n’a pas besoin de stations de pompage qui, à cause de l’utilisation du carburant, grèveraient les coûts. Résultat: s’il faut entre 3 et 4 millions de FCFA pour aménager un hectare à l’Office du Niger, il en faut, au bas mot, 10 millions de FCFA pour aménager le même hectare ailleurs. Nul besoin alors d’être grand clerc pour comprendre qu’avec l’Office du Niger le Mali détient un atout majeur entre ses mains pour opérer sa révolution verte, à l’instar du Maroc. Et devenir véritablement le grenier de l’Afrique de l’Ouest.

 

Dans cette révolution, les armes secrètes ont pour nom l’intensification, à travers diverses techniques agricoles, pour accroître les rendements à l’hectare, et la diversification, d’autant que, en plus de la culture reine – le riz – qui n’a qu’une marge bénéficiaire de 500 000 FCFA à l’hectare, on peut cultiver une multitude de spéculations, comme la pomme de terre, avec un bénéfice net de 4,1 millions de FCFA à l’hectare, l’échalote (plus de 3 millions de FCFA), l’ail (5 millions de FCFA à l’hectare), la tomate (plus de 2 millions à l’hectare).

 

 

Les conditions climatiques et écologiques de la zone du Méma – Farimaké, comprenant les secteurs de Nampala et de Léré, rendent même possible la culture des agrumes, tels l’orange et la mandarine, des dattes et de l’olive et cela sur … 200 000 hectares.

 

 

A en croire Tiadiani Traoré, Directeur de l’Aménagement et de la Gestion des Eaux, le système de l’Office du Niger est unique au monde. Le seul élément de comparaison est le barrage d’Assouan en Egypte, qui ne permet d’irriguer que … 200 000 hectares. Alors que les 8 systèmes hydrauliques de l’Office du Niger cumulent un potentiel de 2 458 506 hectares, sur lesquels 1 907 406 hectares sont aménageables.

 

Sur ce potentiel, de la construction du barrage de Markala à ce jour, seuls … 117 196 hectares ont été aménagés. Autant dire une goutte d’eau dans un océan de potentiel. Au lieu de tout mettre en œuvre pour valoriser ce fabuleux atout que le monde entier nous envie, les Maliens préfèrent importuner le sort sur leur pauvreté, quand ils ne s’étripent dans de vaines querelles politiciennes en ayant comme seul idéal le «pousse-toi-de-là-que-je m’y mette».

Dieu a tout donné aux Maliens, mais ils voudraient encore que le Tout-Puissant descende de son trône pour travailler à leur place. Ils peuvent dormir ad vitam aeternam de leur sommeil cataleptique. Dieu ne le fera pas. Pauvres Maliens!

 

Yaya Sidibé

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4 COMMENTAIRES

  1. Vendredi 4 juillet 2014 à Ségou

    L’AZAWAD ? Oui s’il le faut… !
    Pourquoi la rébellion Touareg restera itérative et ne s’arrêtera plus jamais

    Les peuples doivent s’intégrer et ils le veulent. Mais les injustes sont au sud comme au nord, ils s’y opposent. Les vrais opposants à cet idéal sont au sommet. Ils ne veulent pas l’intégration des peuples, comme si leur réussite est dans le malheur des autres. Dieu dit :

    « Ô hommes ! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entreconnaissiez. Le plus noble d’entre vous auprès d’Allah, est le plus pieux. Allah est certes omniscient et Grand-connaisseur ».

    Etre pieux, c’est d’abord savoir reconnaître que Dieu est unique provenance des humains. Il y eut désintégration. Sans intégration des peuples, il n’y a pas le moindre sens de la religion, et les gens s’entretueront cruellement. Les bêtes ne se font jamais de mal comme les hommes, vous le savez. Les hommes seront encore pires, pire que les pires bêtes féroces déchaînées jusqu’à ce que la volonté divine soit réalisée : la paix totale. Ce sont les Magug et les Yagug, de bêtes éclairs qui vont attaquer, pour instaurer la paix. Voilà pourquoi Dieu a mis dans la main des gens leur propre fossoyeur pour ça. Qui a la maîtrise des crises sur terre aujourd’hui ? L’étape critique est atteinte : l’Iraq et la Syrie. Dieu pose la question : n’est-ce pas de vos propres mains que vous avez créé ce qui vous anéantira ? ».

    Ceux qui sont les ennemis de l’intégration et de l’émancipation des peuples vont périr et vite. Et tout état noble mieux vu, sera réalisé, comme par le fait de baguette magique. Les injustes périront, ils seront balayés quels qu’ils soient, où qu’ils se trouvent sur terre. Un vent violent souffle déjà il va croissant, jamais il ne baissera de tension avant d’avoir mis hors d’état de nuire tous les injustes : voleurs menteurs, fauteurs de troubles. Il s’agit dans leur totalité des rois, présidents, ministres, et religieux et autres groupes mafieux…. Voici mes preuves : la date 3/09/2014 sonne leur glas, elle les engloutit tous par 101 au pouvoir. Et il est 101 caché là 3092014=101 x 30614.

    L’anéantissement va ainsi commencer, il va être dur comme une fin de monde apocalyptique ou mythologique. Comme déjà révélé, la mort va être souhaitable pour un croyant que de vivre. L’anéantissement programmé, ce sont les bons qui l’exécutent. Je ne dis pas que les bons sont les musulmans ou les chrétiens, ou les juifs, ou qu’ils sont les noirs ou les blancs. On les verra enfin débout avec les mains de Dieu sur terre rasant ici et là-bas. Dans tous les groupes, il y a les injustes fauteurs de troubles, dissimulés parmi les bons. Ce sont les pires ennemis de la paix sur terre. Dites-leur : grand Adieu !

    [email protected] (+22377331021/+22366724599)

  2. Aide-les donc…! Tu es seul à pouvoir le faire? Tu as une lourde charge, une charge historique. Le sais-tu toi-même? La somme des anagrammes c'est pour révéler à tous "les preuves scientifiques de la matérialité des mots et des nombres ou de la parole". Et ça veut dire que Dieu est là comme matière en chair et en os. C'est dans la matière qu'il faut le chercher: oui plus dans les champs surtout entre fumiers, engrais (N, K, Urée…). Si les maliens savaient que Dieu est entrain de cultiver, de veiller sans sommeil… ils ne dormiraient pas. Alors et toi…?

  3. "Ils peuvent dormir ad vitam aeternam de leur sommeil cataleptique". Bien vu quand même, mon cher journaliste! Mais il faut que Dieu arrive en mission spéciale: car la morbidité en cause est congénitale, idiopatie doublée de syncrasie. Dieu n'a presque rien donné aux maliens. Qu'est-ce qui leur manque? N'est-ce pas l'intelligence sans doute…?

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