L’office riz a enregistré la campagne écoulée sa plus grande contreperformance de la dernière décennie. En plus des déficits consécutifs au gel de plus de mille ha dans le casier de Tien Kounou, la récolte a viré du passable au mauvais dans la majorité des autres casiers à cause de plusieurs facteurs dont deux essentiels comme la mauvaise gouvernance de l’eau et l’absence d’un leadership à hauteur des enjeux et qui s’est manifestée par les hésitations et les faux pas dans la chaine de commandement. Sauf miracle, nous courons au-devant d’une mauvaise récolte cette campagne car des indices sérieux montrent que la livraison des hectares aménagés pour la prochaine saison des pluies relèverait de la providence.
Notre pessimisme est balayé d’un revers de main par M. Dramane DIARRA le coordinateur de PADER –TKT pour qui le planning des travaux autorise l’espoir de mettre en valeur en maitrise totale d’eau cette année les superficies gelées.
Cependant reconnait notre interlocuteur des contraintes existent. L’entreprise COGEB chargée des aménagements rencontre des difficultés de trésorerie dues au retard de paiement de ses décomptes. Pour l’exercice budgétaire 2014 l’Etat devait plus de 350 million. Cette année c’est près de 500 million et l’Etat a 60 jours pour s’exécuter. Ce retard de paiement ont fini par éprouver les capacités de l’entreprise entrainant du coup des débrayages sur le chantier. M. DIARRA espère sur le règlement du décompte adressé à la BID dont le paiement est presque certain et la demande de crédit complémentaire adressée au gouvernement pour mettre l’entreprise dans les conditions à pouvoir achever les travaux.
Toutefois, l’optimisme du coordinateur s’estompe au constat et à l’analyse de certaines réalités. A supposé que tout rentre dans l’ordre au plan financier. Comment pourrait-on livrer les hectares en imaginant tout le travail d’accompagnement dans le respect du calendrier agricole ?
Pire ! La SMDTP seconde entreprise chargée de réaliser le canal principal d’amener d’eau est absente du chantier depuis le 02 novembre 2014. la SMDTP devrait sur creuser le canal de 21 km, élargir le gabarit, poser les cavaliers sans oublier les ouvrages connexes. En novembre 2014 elle était à 70% de taux d’exécution pour un délai consommé de 123%. A la date de 04 mars dernier elle est à 138% de délai consommé pour le même niveau de réalisation. Et pourtant tous les décomptes qu’elle a émis ont été réglés à 100% acquiesce notre interlocuteur.
Aussi paradoxal que cela pourrait être, l’entreprise COBEG dont la bonne foi et l’engagement ne souffrent d’aucune ambiguïté est butée aux arriérés de paiement tandis que la SMDTP à qui on a tout payé est absente du chantier.
Pourquoi n’a-t-on pas engagé la procédure de résiliation ? Délicate question à laquelle le coordinateur s’est montré prudent avant de nous assurer à mots couverts que l’office riz mettra tout en œuvre pour livrer les aménagements à la prochaine saison des pluies. Prions Dieu que son vœu se réalise.
La situation préjudiciable que traverse le projet et qui pourrait affecter près de 69.000 âmes des communes de Dioro et de Farakoumassa tire ses origines de ce qu’on pourrait appeler la faillite de l’Etat. Pour mémoire, nous étions en 2009 quand la BID venait de donner son accord pour le financement du projet d’appui au développement rural de Tien Kounou et de Tamani PADER-TKT pour un montant de plus de 11 milliards de franc FCA. La réalisation de ce projet marquait un tournant décisif dans la vie de l’office riz qui voulait tourner progressivement dos à la submersion contrôlée au profit de la maitrise totale d’eau.
L’objectif consistait à reconvertir près de 1800 ha en maitrise totale sans oublier la réalisation d’infrastructures sociocommunautaires et la mise en place de système financier décentralisé. Le projet a suscité des espoirs certains car il apportait des réponses justes aux préoccupations des producteurs. Dans la même lancée la direction à l’époque a engagé des portefeuilles d’études pour la reconversion des autres casiers de la zone de Dioro.
Mais voilà qu’après le lancement du projet, que l’office riz entre dans une période d’instabilité. Le directeur général à l’époque M. DENON est promu au poste de PDG de l’office du Niger. Pour certains, il s’agit là d’une promotion qui récompense le mérite de cet homme d’action qui a tiré son service des griffes d’une restructuration avant de le propulser au podium. Pour d’autres, certainement les plus avisés c’est une manière habile et sournoise de se débarrasser de cet homme dont la forte personnalité ne s’accommode pas avec certaines pratiques et la présence de certains vautours friands de l’argent facile. Les faits ne tarderont pas à leur donner raison avec les premières passations de marché. Le successeur de DENON se contentera de racler le fonds de la marmite avant d’être subitement arraché à notre affection. KALOGA, c’est de lui qu’il s’agit n’aura pas le temps de s’informer sur l’ensemble du dossier avant sa mort subite. Le service revient à M. B TRAORE intérimaire et comptable des succès pour avoir été adjoint de DENON. Malgré tout son passage n’aura pas produit les effets escomptés à cause de la forte interférence du niveau institutionnel dans la gestion quotidienne et les évènements de mars 2012 viendront faire le reste. Le passage à vide a négativement joué sur la mise en œuvre du projet au point qu’on évoquait un moment le retrait du bailleur. Bon an, mal an M. TRAORE conduira le navire jusqu’au changement de régime où il passera le témoin le 18 mars 2014 à M. CAMARA un ancien agent de la boite et qui a signé son retour après ses études supérieures et un passage à l’OHVN.
Si sa nomination fut assimilée à une récompense politique car l’intéressé aurait mobilisé tout le Gwengneka (sud-ouest du cercle de Barouéli) au profit du candidat IBK, elle a suscité espoir car M. CAMARA est un homme du sérail pour avoir été chef de casier de Tien Kounou. Espoir déçu car son règne n’aura duré que 213 jours. Depuis, c’est un intérimaire qui gère le quotidien en la personne du DG adjoint. En attendant sa confirmation ou la nomination d’un autre directeur général, les exploitants sont partagés entre l’inquiétude et le doute.
La Rédaction
“Mais voilà qu’après le lancement du projet, que l’office riz entre dans une période d’instabilité. Le directeur général à l’époque M. DENON est promu au poste de PDG de l’office du Niger. Pour certains, il s’agit là d’une promotion qui récompense le mérite de cet homme d’action qui a tiré son service des griffes d’une restructuration avant de le propulser au podium. Pour d’autres, certainement les plus avisés c’est une manière habile et sournoise de se débarrasser de cet homme dont la forte personnalité ne s’accommode pas avec certaines pratiques et la présence de certains vautours friands de l’argent facile”.
Modibo Oumar Coulibaly, reporter alimentaire, tu as menti, le rapport au pôle économique concernant ton KASSOUM DENON a finalement rattrapé jusqu’à l’Office du Niger celui que tu veux dépeindre comme un intègre (et les autres non) et qui n’est qu’un petit bandit de grand chemin ! va manger ton argent avec lui et laisse nous à l’Office Riz gérer nos problèmes
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