Développement rural : Office du Niger Le PDG face à la presse

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Ilias Dogoloum Goro , PDG office du Niger
Ilias Dogoloum Goro , PDG office du Niger

De l’état des lieux de la campagne agricole aux espoirs en passant par la gestion de la redevance eau, Ilias GORO, le PDG de l’Office du Niger nous dit tout dans cet entretien qu’il a bien voulu nous accorder au sortir d’une mission de terrain. À lire et à archiver.*

Delta Tribune : Vous venez de boucler une mission de suivi de proximité, quels sont les enseignements qu’on peut en tirer ?

Le PDG :Merci….. La mission de supervision de la campagne agricole a commencé dans la zone de Kouroumari. C’était suite à une descente que j’ai eu à effectuer pour juguler une pénurie d’eau qui s’annonçait…… Effectivement, il y avait une pénurie d’eau car le plan d’eau avait baissé dans le Fala et il fallait alors urgemment procéder à la recharge de tous les distributeurs que sont ceux de Kogoni, Kouroumari et Alatona qui vient d’être mis en service. Comme approche, nous avons impliqué les producteurs concernés pour convenir d’un calendrier qui fixe les tours d’eau des usagers et par distributeur.

 

Cette méthode a donné satisfaction et nous a permis de résoudre la question. Nous avons aussi effectué des interventions d’urgence aux environs de Goma Koura où un siphon avait obstrué le passage de l’eau dans le distributeur de Kogoni. Des remblais ont été nécessaires sur le même distributeur pour un meilleur service de l’eau. Aujourd’hui (Ndlr l’interview a été réalisé le 6 août) les paysans sont au stade du repiquage et de la première fertilisation. Dans l’ensemble des zones que nous avons sillonnées c’est-à-dire Kouroumari, N’denbougou, Molodo, Macina, Ké Macina et M’bewani, les travaux agricoles sont exécutés à hauteur de 70%.

 

Delta Tribune : Au vu de ce constat, est-ce-que les objectifs en terme de rendement seront atteints ?

Le PDG : Les objectifs de rendement seront atteints. Pour preuve, la période optimale d’installation des pépinières va jusqu’au 15 juillet. Aujourd’hui, il ne reste qu’à boucler les derniers repiquages et les semis à la volée avant le 30 Août. Aussi avons-nous remarqué que la fertilisation se fait correctement car les cautions ont été convenablement distribuées ; ce qui a facilité l’enlèvement des intrants par les producteurs. Mis à bout à bout tous ces paramètres, la campagne hivernale va honorer nos souhaits.

Nous avons également visité la ferme du grand privé Modibo KEITA le Complexe Agro Industriel(CAI) qui s’est spécialisé dans la culture du maïs hybride. A cette date, 720 ha ont été mis en valeur avec des variétés qui nous arrivent d’Afrique du Sud et des USA. Au même moment des tests variétaux sont en cours sur plus d’une trentaine de variétés au terme desquels quatre seront choisies pour une production à grande échelle en saison ou en contre saison. Les rendements attendus sont de 10tonnes à l’hectare. Nous prévoyons aussi des visites d’échange d’expérience pour détecter des variétés moins consommatrices d’eau et des techniques comme l’irrigation par aspersion et par goûte à goûte.

La question de la gestion de l’eau du fleuve Niger se pose avec acuité car nous ne sommes pas les seuls utilisateurs. Nous devrons faire des économies pour ne pas léser les autres utilisateurs en aval. C’est pourquoi nous orientons pour ne pas dire exigeons des privés, surtout en contre saison, des pratiques d’irrigation et des variétés moins gourmandes en eau et à plus grande valeur ajoutée….

 

Delta Tribune : A propos de la diversification, peut-on savoir les perspectives ?

Le PDG : La diversification a commencé il y a longtemps. Au départ, nous avons mis l’accent sur les cultures maraîchères comme l’échalote, l’oignon, la tomate, le gombo… .De nos jours d’autres spéculations émergent comme la pomme de terre, le maïs. Nous développons des activités comme l’apiculture, l’aviculture, la pisciculture pour offrir au paysan de l’Office suffisamment d’opportunités pour diversifier ses sources de revenus.

Selon la vision du ministère en charge du développement rural, l’ON est un agropole de fait et il faille créer un développement intégré. Tout pousse et tout réussi car nous disposons des facteurs clés comme l’eau, la terre et le soleil. Aussi nous disposons de la ressource humaine qui croit au développement du Mali, lequel développement passe par la mise en valeur efficiente du potentiel ON.

 

 

Delta Tribune :Pour coller à l’actualité il est question de manque à gagner au sujet de la redevance, qu’en-est-il exactement ?

Le PDG :Pour ce qui est de la gestion financière, notre créneau est la bonne gouvernance. Dans le cadre du suivi régulier et lors d’une de nos réunions périodique, nous avons détecté une anomalie au niveau de la zone de Niono en comparant les prévisions, les recouvrements et les impayés. Séance tenante, au cours du comité de gestion du 4 juin, nous avons instruit à l’audit interne ; le DAF et le service informatique de gestion d’aller vérifier le compte redevance eau de Niono. Des investigations ont abouti à des pistes qui laissent entrevoir des trous. Nous avons alors élargi la mission à l’ensemble des zones de production et les investigations ont porté sur les cinq dernières années. Pour ce qui est du cas de Niono, le comptable s’est laissé aller dans un exercice de manipulation de chiffres. Pour cette campagne, il a été décelé un trou de 18 millions à son niveau que lui-même a reconnu, par écrit, devoir à l’ON.

Sur le champ, il a été suspendu de ses fonctions et remplacé. L’ON a introduit une plainte, en bonne et due forme, contre lui auprès du tribunal de Niono. Aujourd’hui, l’intéressé se trouve à la maison d’arrêt de Bamako et la procédure suit son cours normal.

Propos recueillis par MOC

 

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3 COMMENTAIRES

  1. Dites ce que vous penser cela ne changera à rien le fait que celui que vous défendez soit en porta faux avec la loi. Le président est ordonnateur des dépenses ,à ce titre il lui est interdit d’avoir des relations ….avec sa comptable . C’est la loi qui dit. Cependant vous affirmer quelque chose qui risque de vous entraîner devant le tribunal car Gaoussou COULIBALY est vivant ainsi que Modibo Oumar .Deux Coulibaly certes mais qui ne viennent pas de la même famille.

  2. Mais tout bamanankin sait que Oumar n’est pas le vrai pere de Modibo Oumar Coulibaly de delta tribune ! Tout bamanankin le sait, c’est Gaoussou Coulibaly son cousin qui etait à la Mairie de Segou qui a transformé les papiers !

  3. MODIBO OUMAR COULIBALY tu es un agent de l’Assemblée Regionale de Segou (Service Information de Geographie), tu n’es jamais au bureau, tu prends un salaire sur le dos des contribuables ségoviens mais tu te pavanes en chomant les heures ouvrables pour te dire journaliste alors que ton niveau est nul, voilà pourquoi ton DELTA TRIBUNE est un tract ! Tout cela ne t’empeche pas de t’ingerer dans la vie privée de ton President de l’Assemblée Regionale Siaka Dembelé et de sa comptable Nana depuis deux numeros que tu les traites de GUENON par exemple pour la dame, de grison. C’est leur vie privée, tu as oublié pour toi Modibo Oumar Coulibaly comment ta femme HAWA a divorcé avec toi.A SEGOU TOUT SE SAIT !

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