Jadis une fierté nationale, l’Office du Niger est en train de sombrer sous le poids de l’amateurisme et de la mauvaise gestion de l’actuel Président-directeur Général, Mamadou M’Baré Coulibaly. C’est l’amer constat qu’il faut retenir de cette gigantesque structure étatique. Ayant bénéficié d’un Office du Niger en bonne santé financière, avec plus de 4 milliards de nos francs dans les caisses, tous les comptes de ce géant rizicole sont aujourd’hui au rouge. De sources proches de l’Office du Niger, sous Mamadou M’Baré Coulibaly, rien ne va plus. L’Office est incapable de faire face aux charges les plus élémentaires de ses agents. A en croire les mêmes sources, cette situation catastrophique causée par les pratiques peu orthodoxes du PDG de l’Office du Niger peut être jugée d’acte criminel qui ne s’est jamais passé dans cette entreprise. Faut-t-il le préciser, l’Office du Niger compte plus de 700 agents qui sont des conventionnaires, autrement dit des contractuels, mais à durée indéterminée. Le PDG serait le seul fonctionnaire de l’Etat qui travaille à l’Office. Comme c’est le cas dans les autres entreprises, sur les salaires de tous les conventionnaires, une partie est soutirée et reversée dans les caisses de l’Inps, l’AMO et la Sonavie. Aujourd’hui, affirme-t-on, eu égard à la tension de trésorerie provoquée par l’actuelle équipe dirigeante, le paiement de ces cotisations est devenu la croix et la bannière à l’Office du Niger. C’est la première fois dans l’histoire de l’Office que les responsables sont contraints de courir à gauche et à droite pour payer les salaires. Aussi, indiquent nos sources, en raison du pilotage à vue du PDG cynique, l’Office du Niger n’a pu payer les cotisations à l’Inps, l’AMO et la Sonavie de tous les agents conventionnaires de l’entreprise depuis des mois, notamment août, septembre et octobre, alors que ces charges sociales ont été prélevées sur les salaires des agents, précise-t-on. Ce que craignent les agents, c’est de voir le mois de novembre s’ajouter à cela. Car les déclarations d’Inps se font dans les entreprises le 15 de chaque mois, et tout retard occasionne le paiement de 2% de pénalité du montant total à payer; dès lors que cette semaine fera 4 mois, il n’y a nul doute que l’AMO sera verrouillée pour tous les 700 agents et plus ainsi que leurs bénéficiaires. Le salaire du PDG M’Baré Coulibaly est pris en charge par l’entreprise. Du coup, l’Office du Niger supporte ses charges sociales (AMO qui ne dépasse pas 35 000 F CFA et sécurité sociale qui ne vaut pas 70 000 F CFA). Comme si cela ne suffisait pas, le PDG le plus insolent de l’histoire de l’Office du Niger a osé signer un ordre de mission en octobre dernier pour que le chef du Service administratif dépose ses frais de cotisation sociale à Bamako, à la Caisse de retraite et de sécurité sociale. Et tous les mois, il en est ainsi, indiquent nos sources. C’est pour dire que dans son esprit écervelé, seul son avenir compte (refus de payer les cotisations sociales des agents à l’Inps de Ségou). Ainsi, il abuse même des moyens financiers de l’entreprise pour se mettre à jour. Chaque mois, il s’octroie du carburant et des frais de mission pour déposer un chèque de moins de 100 000 F CFA à Bamako au titre de sa cotisation sociale à la Caisse des retraites, pendant que l’Office du Niger dispose d’une représentation à Bamako. Celui des travailleurs est relégué au second plan. Car, il est le seul à jour dans le paiement des cotisations, alors que ses agents souffrent d’impayés au niveau de la prévoyance sociale, avec les risques de verrouillage de l’AMO. Dépassés par l’attitude sadique du patron de l’Office du Niger, nos interlocuteurs affirment qu’ « il faut être le commandant du Costa Concordia, Francesco, qui a quitté le navire avant l’évacuation des derniers passagers pour oser faire ce que Mamadou M’Baré Coulibaly est en train de faire : trouver l’Office du Niger en très bonne santé il y a juste deux ans, le dépouiller de toutes ses ressources frauduleusement et hypothéquer la sécurité sociale de plus de 700 agents pendant que lui-même est à jour grâce aux moyens de l’entreprise. cela est simplement satanique. Afin de recouper cette information, nous avons contacté M. Pierre Traoré, Chef Service administratif, qui ne s’est pas voulu bavard sur cette question. Il martèle que les informations auxquelles nous faisons allusions sont d’ordre confidentiel et affirme de ce fait n’être pas en mesure de les divulguer parce qu’elles concernent, dit-il, la gestion de l’entreprise. Pour ce faire, il préconise d’adresser une correspondance officielle à la Direction de l’Office du Niger comme on le faisait en période de l’analogie. Ce, malgré les avantages du numérique. Approché par nos soins, Drissa Bouaré, Chef de la Division Affaires Sociales, dit ne gérer que l’AMO et affirme n’avoir pas reçu de notification au sujet du risque de verrouillage de l’AMO.