Bail entre l’Office du Niger et le groupe GDCM : Fronde des populations de Sanamadougou contre le PDG Dénon

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Faisant fi de l’existence du contrat de bail n° 001/PDG-ON,  dûment signé à la date du  31 mai 2010, entre l’office du Niger et les Moulins Modernes du Mali (M3-SA), certains jeunes, mal intentionnés, ont occasionné l’arrêt des travaux de la première phase du projet à Sanamadougou, en zone Office du Niger. Des travaux qui portent sur l’aménagement agricole de 7400 ha appartenant aux Moulins modernes du Mali. Une tentative du préfet de Ségou de ramener les deux parties à la table de négociation, à la date du mercredi 16 juin, a été violemment repoussée.

 Dans le cadre de ses activités, les Moulins modernes du Mali (M3-SA) du Groupe GDCM de Modibo Keïta ont mis en place un projet d’aménagement agricole de 20 000 ha à l’Office du Niger pour un investissement de 84 milliards de F CFA. Ces terres, selon son promoteur, doivent servir à la culture du blé, comme matière première. Il s’agit du riz, d’agrumes et d’autres arbres fruitiers.

Mais il se trouve qu’aujourd’hui, ce projet, qui a initialement eu l’adhésion  des quatre villages concernés par le bornage des espaces cultivables, (Sanamadougou Bamanan, Sanamadougou Markala, Diado et Saou) est   mis en mal par un certain groupe de jeunes de Sanamadougou.

Pourtant, au cours des rencontres d’information, ce projet avait été bien accueilli par les villageois des quatre villages. Plusieurs doléances ont été présentées à M3-SA, allant de la construction d’un pont sur une rivière qui coupe deux villages voisins à l’installation de moulins à grains, etc. Toutes ces demandes ont été satisfaites.

On ne sait pas trop comment, Sanamadougou s’est rétracté. Les jeunes de cette bourgade se sont attaqués aux bornes, sous prétexte qu’ils n’ont pas été informés.

Une tentative du préfet de Ségou de ramener la paix a été violemment repoussée par les jeunes qui n’ont pas hésité à jouer à la provocation avec des jets de pierre contre sa délégation. Le vendredi 19 juin, les hostilités dirigées contre les travaux d’aménagement ont repris de plus bel, avec l’attaque du matériel de travail : Bulldozer, pelleteuses et grues étaient pris pour cibles. Les vandales ont, par la suite, eu maille à partir avec les forces de l’ordre qui ont aussitôt formé une ceinture de sécurité autour de ces engins. 

Selon certaines sources, l’association pour le développement de Sanamadougou (ADVS), dont la plupart des membres vit à Bamako, est derrière toute cette agitation.

C’est cette même organisation qui aurait mis à l’eau le projet SOSUMAR des américains et serait en train de saborder les projets Millenium challenge Account (MCA), N Sukala, Malibya et Groupe Tomota. On reproche aussi à cette association, sa façon de faire feu à tout bout de champ, l’incitation à la violence et l’envoi des lettres incendiaires à certains bailleurs de fonds comme la Banque mondiale.

En les invitant, très souvent, à se garder de financer les investissements potentiels dans cette zone.

Face à cette situation, le conseil du Groupe GDCM, Me Modibo Sylla, a  opté pour une procédure judiciaire. C’est ainsi qu’il a saisi le Tribunal de première instance de Markala.  Plusieurs plaintes ont été portées : contre 8 personnes du village de Sanamadougou pour dénonciation calomnieuse, déplacement de bornes et rébellion. Une plainte en dénonciation calomnieuse contre Madou Djoh Diarra.

Une autre plainte va à l’encontre de Mamadou Diarra, ses complices Bakary Sidy Coulibaly, président des jeunes, son adjoint Kéléké Dembélé et Youssouf Coulibaly, conseiller au chef de village. Cela, pour incitation à la rébellion et à la violence des jeunes du village et des contrées voisines contre le préfet, le sous-préfet, le maire, le commandant de Brigade et le PDG de M3-SA et sa délégation à la réunion de Sansanding, le 16 juin 2010.

Une dernière plainte est lancée contre Mamadou Nama Diarra, Sidy Bakary Coulibaly, Bah Coulibaly dit Kandian et Bakary Diarra pour enlèvement de bornes de délimitation implantées par les techniciens de l’Office du Niger au compte du projet des M3-SA, approuvé par l’Etat du Mali et l’Office du Niger.

La révolte des villageois est une rébellion contre le PDG de l’Office du Niger, Kassoum Dénon, qui a signé, selon eux, un document pour les priver de leurs terres ancestrales.

Pierre Fo’o Medjo

 

 

 

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