L’aménagement de 2 200 hectares dans le casier de Sablibougou fait partie d’un vaste programme d’aménagement dans la zone Office du Niger. Il est financé par la Banque mondiale et l’Etat malien dans le cadre du projet d’accroissement de la productivité agricole du Mali (PAPAM). Pour faciliter sa réalisation, le casier de Sabalibougou a été décomposé en deux phases divisées en quatre lots.
Ce sont les travaux de réalisation des réseaux primaires, de drainage et d’aménagement de 512 hectares qui dépendent des partiteurs SA1, SA8 et SA9 du casier de Sabalibougou qui sont exécutés par l’entreprise chinoise COVEC qui rencontre des difficultés. Cette situation a amené la Banque mondiale, principal bailleur, à menacer d’arrêter son financement. Cette menace aura des répercussions sur d’autres projets et programmes. D’où le déplacement du ministre et certains de ses collaborateurs pour rencontrer les responsables de l’entreprise COVEC, du bureau de contrôle CIRA Sa et de l’Office du Niger.
Sur le terrain, l’ingénieur du bureau de contrôle CIRA SA, Midekor Edmord a affirmé que le retard enregistré par l’entreprise s’explique par l’absence de matériels adéquats sur le chantier et le personnel d’encadrement. A le croire, l’entreprise utilise des machines vétustes qui tombent régulièrement en panne. Autre difficulté signalée par l’ingénieur conseil, c’est le non-respect par l’entreprise de la méthodologie inscrite dans le cahier de charge. Cette situation, déplore-t-il, a créé un climat tendu entre le bureau de contrôle et l’entreprise. Ce qui n’a pas été l’avis du PDG de COVEC. Selon M. Liang, le bureau de contrôle va au-delà de son rôle. Il a déclaré que son entreprise travaille à surmonter les difficultés afin de livrer le chantier à la date prévue. Toute chose, dira-t-il, qui va permettre au COVEC de bénéficier de la confiance des Maliens. Le ministre Bocary Treta a demandé aux acteurs de tout mettre en œuvre pour finir les travaux dans le délai. C’est-à-dire avant le 15 mai prochain. Une situation qui, selon lui, devrait permettre au gouvernement de renouer avec ses partenaires, faciliter le financement d’autres projets et inscrire le casier dans le plan de la campagne agricole 2015. C’est pourquoi, il a saisi le PDG, Ilias Goro afin qu’il prenne toutes les dispositions nécessaires pour procéder à l’attribution des terres.
L’inscription du casier dans le plan de campagne 2015 de l’Office passe forcément par la mise en eau du casier avant le 15 mai prochain. Cette date paraît difficile à tenir par l’Office à cause des travaux d’entretien en amont de Sabalibougou.
Une réunion de cadre autour du ministre a permis de rapprocher les points de vue et de retenir la date du 23 mai prochain pour la mise en eau du casier de Sabalibougou. Le PDG de la COVEC a promis de prendre toutes les mesures pour livrer le chantier avant cette date. Ainsi, le ministre a instruit aux parties de la mise en place d’un calendrier de travail. Pour la direction de l’Office, il est demandé de faire la répartition des terres avant le 15 mai prochain. Le respect de ce délai est un impératif. “Nous travaillons sur la viabilité des exploitations familiales. Pour réduire la pauvreté dans notre secteur, nous devons travailler à augmenter la taille des exploitations qui doit passer de 3 à 5 hectares“, a déclaré le chef du département. Bocary Treta a instruit au cadre de redoubler d’effort pour augmenter la capacité d’absorption du monde rural qui bénéficie du financement de plusieurs partenaires.
Auparavant, le ministre a visité les salles de classe, le centre de santé, des magasins réalisés dans le cadre du projet.
Moussa SIDIBE
Envoyé spécial