Kassoum Denon a été relevé de son poste de PDG de l’Office du Niger. Ainsi en a décidé le Conseil des ministres d’hier mercredi 6 juillet. Il est remplacé par Amadou Boy Coulibaly, qui occupait jusque-là, le poste de Directeur général adjoint. La relève de Denon est intervenue au moment où se tenait la 3ème réunion du Comité de suivi du Contrat-plan, une réunion tripartite qui regroupe l’Etat, l’Office du Niger et les producteurs agricoles à Ségou.
C’est à la pause déjeuner que le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé du développement intégré de la zone Office du Niger, Abou Sow, lui a appris la nouvelle par téléphone. Celle-ci est tombée comme un coup de tonnerre qui est venue perturber la réunion. La révocation de Denon marque la fin de la guerre larvée qui prévalait entre lui et son ministre de tutelle, Abou Sow, qui avait pris goût à marcher sur ses plates bandes, s’il ne se substituait pas carrément à lui dans la gestion quotidienne de l’Office du Niger. Sinon Denon n’a nullement démérité. Puisque c’est avec lui que l’Office du Niger a pris son envol avec des réformes visant à donner plus de visibilité et de lisibilité par la création des directions spécialisées, s’occupant spécifiquement des questions essentielles comme la gestion du foncier et de l’eau, ainsi que celle du conseil agricole. C’est également avec lui qu’un climat de confiance s’est réinstauré avec les Partenaires Techniques et Financiers (PTF) qui avaient boudé l’Office du Niger à cause d’une mauvaise gestion endémique. Celle-ci avait atteint un tel niveau que l’entreprise en était réduite à s’endetter auprès des banques pour payer son personnel. C’est Denon qui la sortira de l’ornière par la mise en œuvre des recommandations du Vérificateur Général qui, en 2009, avait épinglé la direction de l’entreprise pour sa gestion chaotique.
Amadou Boy Coulibaly, le remplaçant de Denon, est un ingénieur agricole, né à Kirango-Markala, qui a gravi tous les échelons à l’Office du Niger. C’est donc un homme du sérail et tous nos vœux de succès l’accompagnent
Alassane DIARRA