L’analyse est toute simple. Tellement simple, qu’une quantité de journaux de la place dénoncent l’anarchie et le laisser-aller qui gangrènent l’office du Niger depuis longtemps, au vu et au su de tous, notamment les autorités du pays. Les maux de l’accaparement des terres se résument surtout par la corruption généralisée des autorités de la place. Ces mauvaises pratiques, installées dans notre pays depuis longtemps, continuent à animer le milieu rural. Même si l’on les croyait bannies a jamais avec l’arrivée du président IBK au pouvoir et surtout le ministre Mohamed Aly Bathily, à la tête du département foncier. Mais malheureusement c’est toujours le même statuquo.
Il ressort de notre enquête plus d’un millions de victimes. Voilà encore des directeurs sous le régime d’IBK qui ne cessent de surprendre les maliens de façon négative. Il ne fait plus bon vivre à l’Office du Niger. Du moins pour les petits exploitants qui sont déclarés des persona non gratta par l’actuel PDG de l’Office. Un homme qui ne rime actuellement qu’au rythme des puissants exploitants qui cherchent à occuper les parcelles attribuées aux petits exploitants.
Ce n’est pas une première fois que les petits fermiers vivent une situation pareille. Mais seulement, la différence est qu’ils étaient dans le temps protégés par la direction de l’office. Une direction qui avait conscience de l’importance des exploitations familiales dans le tissu économique de la zone. Bien qu’ayant des revenus modestes, ces exploitants contribuent, depuis maintenant des années à l’atteinte des objectifs assignés à l’Office du Niger. Et en contre partie, ils tirent de quoi subvenir à leurs besoins. Une situation qui risque de devenir un bon souvenir pour ceux-ci qui sont progressivement exclus des avantages accordés auparavant (accès aux intrants, parcelles, dégrèvement en cas de mauvaise récolte et encadrement des techniciens agricoles) par la direction de l’Office aux exploitants.
Par ailleurs, selon des sources concordantes, des redevances payées par les paysans se sont volatilisées dans la nature, depuis l’arrivée de l’actuel PDG. Et s’agissant des auteurs, le nom des cadres couverts par le PDG sont sur toutes les lèvres. La corruption, le favoritisme seraient également de mise à l’Office. Ainsi, des paysans, qui normalement devraient bénéficier de dégrèvements, sont soumis au payement des redevances en ces temps-ci. D’autres auraient été privés de culture de contre saison également. Dans notre prochaine parution, nous parlerons des cas de Sansanding, Saou et San.
Lassana Coulibaly