31ème session ordinaire du Conseil d’administration de l’Office du Niger : Des résultats très encourageants obtenus malgré un contexte fort difficile

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Malgré les difficultés dues à la crise socio sécuritaire que traverse notre pays, l’Office du Niger a obtenu des résultats très encourageants, édifiés par une production de  674 190 tonnes de riz paddy, contre 600 669 tonnes en 2010 / 2011. Une augmentation de 5% est prévue en 2013 par rapport à la campagne précédente, a indiqué le PDG de la structure, Amadou Boye Coulibaly. C’était  à l’occasion de l’ouverture des travaux de la 31ème session ordinaire du Conseil d’administration, le jeudi 10 janvier 2013 au siège de l’Office à Ségou.

Amadou Boye Coulibaly DG office du Niger

Les travaux de la 31ème session ordinaire du Conseil d’administration de l’Office du Niger, tenue le 10 janvier dernier à son siège, se sont ouverts sur le discours du Président Directeur Général, Amadou Boye Coulibaly. Celui-ci a indiqué que la présente session était consacrée à l’examen du projet de budget pour l’année 2013. Au menu, l’examen du bilan de la campagne 2011 / 2012, celui de l’exécution du programme annuel d’entretien du réseau pour l’année 2012, le point d’exécution du budget arrêté au 31 décembre, le plan de la campagne 2013 / 2014 et le projet de programme annuel d’entretien des infrastructures hydrauliques pour 2013.

Amadou Boye Coulibaly a ensuite souligné que, depuis le mois de janvier 2012, notre pays était entré dans une période de troubles sécuritaires aggravée par une crise institutionnelle, suite aux évènements de mars dernier. L’Office du Niger faisant frontière avec une zone de forte insécurité, a-t-il soutenu, il a subi les effets néfastes de cette double crise, lesquels se sont manifestés par la perturbation des travaux de mise en valeur agricole, la perturbation des activités d’encadrement, la perturbation du recouvrement de la redevance en eau et l’arrêt des grands travaux d’aménagement.

Malgré ces difficultés, selon le PDG, l’Office du Niger a pu honorer ses engagements, conformément au contre-plan et au plan de campagne agricole.

Sur le plan de l’entretien hydraulique

Le primaire a été exécuté à hauteur de 695 millions FCFA, soit 61% de réalisation. Le réseau secondaire a été exécuté à hauteur de 1,5 milliard de FCFA, soit 94% et le tertiaire exécuté à hauteur de 503,5 millions de FCFA soit 48% de réalisation.

Sur le plan de la production agricole

Les travaux ont été exécutés à la bonne période, ce qui, selon le PDG de l’ON, a permis une bonne irrigation des parcelles. La superficie totale mise en valeur (saison et contre‑saison) a été de 111 649, 37 ha, pour une production de 674 190,69 tonnes de riz paddy, contre 600 889 tonnes en 2010 / 2011.

D’autre part, l’engagement de l’Office du Niger dans une contre‑saison spéciale a permis la mise en valeur de 20 661,18 ha, pour une production de 106 965, 44 tonnes de riz paddy, en vue d’atténuer les effets du déficit pluviométrique de 2011 sur la production céréalière du pays.

Pour les cultures de diversification:

La mise en valeur a concerné l’échalote ‑ oignon sur 5 765 ha, pour une production de 170 057 tonnes, la tomate sur 676 ha, pour une production de 14 400 tonnes, le gombo sur 275 ha pour une production de 3 181 tonnes et un accent particulier a été mis sur la culture de la pomme de terre dans un programme spécial, avec la mise en valeur d’une superficie totale de 366,61 ha pour une production de 12 204,45 tonnes et un rendement moyen de 33,29 t/ha.

Sur le plan financier, Amadou Boye Coulibaly fait remarquer que l’année 2012 avait été difficile, puisque selon lui, les dotations budgétaires de l’État, dans le cadre du Contrat‑Plan, ont été réduites de près de 50%, alors que l’accompagnement des Partenaires Techniques et Financiers a connu des arrêts. Malgré tout, a-t-il souligné, l’Office du Niger a pu adapter ses charges aux ressources disponibles. Ce qui a permis d’éviter des tensions de trésorerie.

Concernant le budget 2013, le PDG de l’office du Niger a déclaré que celui-ci s’équilibre en recettes et en dépenses à 28,1 milliards de F CFA, dont 7,222 milliards de FCFA de ressources propres, composées de la redevance eau pour 5,65 milliards de F CFA et de la dotation de l’État pour 1,430 milliard de FCFA, plus 20,876 milliards collectés auprès des Partenaires Techniques et Financiers.

Ce budget a été élaboré en tenant compte de la réduction de la dotation de l’État de l’ordre de 60% et de l’hypothèse d’un retour à la normale en 2013 en ce qui concerne l’accompagnement des Partenaires Techniques et Financiers.

Malgré cette situation, a assuré son PDG, l’Office du Niger maintient le cap et prévoit une production de riz paddy de 737 465 tonnes, soit une augmentation de 5% par rapport à la campagne précédente.

Amadou Boye Coulibaly a aussi indiqué que les grands travaux d’aménagement seront poursuivis, notamment le Casier de Touraba pour 2 174 ha sur financement de l’UEMOA, le Casier de Sabalibougou pour 2 200 ha sur financement de la Banque Mondiale, le Casier de Siengo‑extension pour 1 722 ha sur financement de la KFW, le Projet de Valorisation du Potentiel Hydroagricole du drain KIE pour 848 ha sur financement KFW et le Casier de M’Béwani pour 2 500 ha sur financement du 10ème FED. Ces travaux, a-t-il poursuivi, permettront de livrer une superficie de 2 943 ha au niveau des casiers de M’Béwani (1 423 ha), de Siengo‑extension (820 ha), de N’Dilla (300 ha) et de Touraba (400 ha), pour une production additionnelle de 17 658 tonnes de riz paddy.

Concernant l’entretien du réseau hydraulique, le PDG de l’Office du Niger a précisé que le présent budget prévoyait une réduction des volumes des travaux à exécuter en tenant compte des ressources disponibles.

Pour conclure, Amadou Boye Coulibaly dira qu’en termes de difficultés l’Office du Niger est confronté à une insuffisance de moyens de travail: personnel, véhicules, engins à deux roues. Cependant, au titre de la campagne 2013 / 2014, la contre-saison sera intensifiée et un accent particulier sera mis sur les cultures de diversification.

Au terme de la journée de travaux, en plus de l’adoption du Budget, plusieurs recommandations ont été formulées. Elles portent, entre autres, sur la nécessité de poursuivre le système de convention d’études de recherche avec l’IER (Institut d’Economie Rurale), les initiatives tendant à améliorer les méthodes d’évaluation des rendements de riz, l’approbation des documents, plans et programmes 2013, ainsi que du bilan, et, enfin, l’adoption du plan de recrutement du personnel.

Pierre Fo’o Medjo

 

1ère session de l’Assemblée consulaire de la CMM

Sous le signe de la consolidation des acquis

La Chambre des mines du Mali (CMM) a tenu le 11 janvier dernier la 1ère session de son Assemblée consulaire. Elle était placée sous le thème «La consolidation des premiers acquis et le renforcement des capacités de la Chambre des mines du Mali».

L’ouverture était présidée par le ministre des Mines, Dr Amadou Baba Sy, en présence du Président de la CMM et de nombreux opérateurs miniers de notre pays.

Dans son discours bilan, le Président de la CMM, Abdoulaye Pona a indiqué que cette rencontre était pour l’organisation consulaire un moment de communion et d’intenses réflexions sur les obligations de résultat et les exigences qu’impose la nécessité de croissance, à moyen terme, de la toute jeune institution.

«Ces deux années de vie de la Chambre des Mines du Mali ont été particulièrement riches en succès et en victoires, malgré la jeunesse de notre organisme et la modicité de ses moyens, grâce à la qualité des hommes et des femmes qui le composent et qui sont tous particulièrement dévoués à la cause du secteur minier malien. Le nombre élevé des réussites et des acquis de cette courte période ne nous permettra d’en citer que quelques uns, parmi les plus importants et les plus significatifs», a-t-il ajouté.

En effet, dès le début de leur mandat, Abdoulaye Pona et son équipe ont effectué des visites de courtoisie à toutes les Institutions de la République, aux ambassades des grands pays miniers, à toutes les compagnies minières en phase d’exploitation et à celles qui ont atteint leur phase de pré développement. Selon lui, elles avaient pour but de faire connaître la Chambre nouvellement créée et d’établir des relations spécifiques avec chacune des structures visitées. Il également noté la présence de la CMM aux conseils de cabinet du département des Mines et s’est aussi réjoui d’avoir réussi à doter la CMM d’un Manuel de Procédures Administratives, Financières et Comptables qui a été validé par le Contrôle Général des Services Publics et d’un Règlement Intérieur qui a été soumis à l’appréciation de l’Assemblée pour adoption.

Malgré ces acquis, le Président de la CMM a exprimé certaines doléances. Il s’agit notamment de l’obtention du bâtiment administratif devant servir de siège à la CMM, conformément à la décision d’affectation à laquelle des occupants illégaux tentent de s’opposer. Le ministre Sy s’est engagé à atténuer les difficultés de la Chambre des mines et a donné l’assurance qu’elle serait installée dans son siège dans un bref délai et dotée d’un budget initial.

Auparavant, le 9 janvier, la CMM avait organisé une formation à l’intention de ses membres consulaires sur l’élaboration, l’exécution et le contrôle du budget, en collaboration avec le FAFPA. La session était assurée par le Bureau d’études et de recherches pour le développement endogène (BERADE).

Youssouf Diallo

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