Intervenant 7 mois après la 1ère réunion du Comité de suivi, tenue le 22 décembre à Ségou, la présente rencontre avait à son ordre du jour l’examen du procès-verbal de la 1ère réunion, l’examen du point d’exécution des recommandations de la précédente réunion, le rapport sur l’exécution du contrat plan au second semestre 2014 ainsi que des questions diverses.
La réunion de Bamako a aussi fait le point de la mise en œuvre du contrat plan depuis la 1ère réunion. De ce constat, il ressort que des progrès significatifs ont été réalisés, notamment en ce qui concerne l’entretien des infrastructures hydrauliques, entre 65 et 93%, le développement de nouvelles activités, comme la pisciculture en cages flottantes, et l’amélioration des système d’information et de gestion, qui permet d’obtenir des données statistiques en temps réel.
Cette 2ème réunion de concertation se tient aussi dans un contexte où l’Office du Niger est dans une dynamique de croissance de la production et de la productivité, par l’accroissement des superficies en Système d’Irrigation Intensif, l’amélioration de la gestion de l’eau, la création des centres ruraux de prestations mécaniques, etc.
Elle se tient au démarrage de la 2ème campagne agricole 201 5/ 2016 du présent contrat plan, dont le lancement a eu lieu le 12 juin 2015 à N’Débougou pour la Zone Office, et qui ambitionne de produire entre autres 828 886 tonnes de riz Paddy, 47 000 tonnes de pomme de terre et 5 000 tonnes de poissons frais, issus des cages, étangs et rizipisciculture.
Pour le Président Directeur Général de l’Office du Niger, l’exécution correcte de ce plan nécessite la mise en place de semences certifiées et d’engrais organiques et minéraux de qualité auprès des producteurs. Profitant de cette rencontre, Elias Dogolum Goro a salué une fois encore les efforts du Gouvernement pour la promotion de ce secteur.
Pour le Président du Comité de suivi du contrat plan, Sidiki Traoré, les difficultés existent toujours, malgré sa position d’entreprise offrant un avantage comparatif quant au financement des activités. En effet, «depuis un certain nombre d’années, la réduction des dotations de l’Etat pèse sur l’atteinte de certains objectifs: affectation de la redevance eau à l’entretien du réseau primaire au compte de l’Etat, difficultés de fonctionnement, arrêt des investissements sur budget spécial d’investissement» a noté Mr Traoré.
Avant d’ajouter que ces difficultés nous interpellent sur la nécessite de trouver des solutions durables en faveur de l’Office du Niger, condition indispensable pour Ie financement de nos politiques de développement, afin d’assurer les meilleures conditions de vie à nos populations.
Abordant les recommandations issues des assises de Bamako, le Président Traoré a souligné que la société N Sukala ne respectait pas le système d’irrigation convenu dans le cahier des charges conclu avec l’Office du Niger.
«Au lieu d’utiliser le système d’aspersion pour irriguer ses champs de canne à sucre, la société utilise l’irrigation gravitationnelle, qui gaspille beaucoup d’eau» a expliqué Sidiki Traoré. A cette recommandation s’ajoutent l’augmentation de la part des aménagements agricole à l’intérieur dans le projet de budget qui va être mis en place en 2016 et la densification de l’achat d’équipements, dans le cadre du projet PAPAM.
Yaya Samaké