Office du Niger: Ilias de retour

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Depuis le juillet 2011, Ilias D.GORO préside aux destinées de l’Office du Niger, la plus grosse entreprise agricole du Mali. Il signe ainsi son retour en première ligne après une absence qui l’aura conduit à Mopti et tout dernièrement à la direction du conseil rural.

 

 

Goro Ilias Dogoloum
Goro Ilias Dogoloum

Pur produit de l’ON, il est comme son prédécesseur témoin et acteur des grands changements structurels qui ont marqué la vie de l’entreprise pendant ces trente dernières années. Après un séjour dans les zones, Mr. GORO a à la faveur de la restructuration, assuré la direction technique au siège. Il fait partie de la génération des cadres qui ont conçu et exécuté minutieusement le plus grand cas d’aménagement participatif avec l’aménagement de Bewani. Il a conduit les camions de vivre du PAM (Food for Works) sur le terrain. Malheureusement il ne sera pas cité dans les discours à l’instar de ces autres techniciens qui, jour et nuit, ont travaillé pour extraire des griffes de la famine des populations du Sana. Malheureusement encore Bewani n’a pas été suffisamment capitalisé en tant que méthode car les politiciens ont saisi la victoire au vol en ignorant superbement l’itinéraire sinueux et capricieux que le projet a suivi avant de devenir réalité. C’est pourquoi les cas de copier-coller ont toujours échoué.

 

 

Pour avoir été Directeur technique puis Directeur général adjoint, le nouveau PDG a le devoir de préserver l’outil Office du Niger et satisfaire aux besoins d’un monde de producteurs qui vit la précarité.

 

 

Pour le premier pan de sa mission, il devra s’attaquer au réseau hydraulique de l’ON qui a subi de grandes détériorations suite aux violations des normes d’usage et d’entretien. Le concept de « maîtrise totale de l’eau » doit être utilisé avec intelligence car une majorité écrasante des usagers du service de l’eau reste insatisfaite. Il ne faut pas se voiler la face, les ouvrages sont abusivement utilisés et le sel crépite  à la surface en beaucoup d’endroits suite au mauvais drainage. La qualité du produit en prend un sérieux coup sans compter la chute des rendements n’en déplaise aux chiffres officiels. En faisant de la gestion de l’eau un objectif premier comme cité dans la loi portant création de l’Office du Niger, il aura servi à sauver une entreprise qui est l’espoir de tout un peuple.

 

 

La question environnementale n’a pas toujours été au centre des préoccupations à l’ON. Ici on a couru derrière le nombre d’hectares aménagés auquel on extrapole un rendement pour sortir des productions et bilans céréaliers astronomiques. Quel cadre de vie pour le paysan ? Quel impact de ces aménagements sur l’écosystème immédiat et diffus ? Voilà des questions auxquelles on n’a pas pris toute la mesure requise pour répondre.

 

 

Les producteurs vivent dans les habitats précaires et les inondations sont quotidiennes car le drainage fait défaut et les normes d’urbanisme ne sont pas appliquées au moment de la création de ces agglomérations urbaines. De même l’eau de boisson reste, de loin, potable car la nappe qui remonte à fleur de peau  est souillée par les engrais et autres fongicides utilisés sans aucun respect des normes  en la matière. En somme le producteur travaille pour le confort d’autres et il faut changer cette tendance par des pratiques plus volontaristes afin que les aménagements soient source de bonheur pour les paysans.

 

 

En peuplant le sahel grâce aux aménagements, l’ON a augmenté de façon exponentielle les besoins en énergie domestique. Le bois a disparu, la pression anthropique a fait reculer les frontières de la forêt et le bois de chauffe risque de revenir plus cher que le riz si on n’y prend pas garde. La gouvernance à l’interne boucle ce chapelet des chantiers qui attendent le nouvel homme fort. Son expérience sera un atout pour les relever mais faudrait-il qu’on lui laisse jouir de ses prérogatives.

 

 

Le contrat plan Etat/Office du Niger/Producteurs

Plus d’un million trois cent mille tonnes de paddy en 2018

Contribuer à l’atteinte de la sécurité alimentaire et à la lutte contre la pauvreté par une croissance  soutenue, tel est l’objectif du deal Etat/Office du Niger/Producteurs 2014-2018. Le contrat plan Etat/Office du Niger/Producteurs qui vient d’être élaboré engage les parties sur une durée de 5 ans. Il consolide les acquis du précédent tout en corrigeant les insuffisances avant de fixer l’objectif de production à un 1.122.350 tonnes de paddy en 2018. Mais avant son entrée en vigueur, l’analyse du contrat plan 2008-2012  a révélé  les insuffisances qui se résume à la faible implication des collectivités territoriales, les insuffisances dans l’organisation et la gestion de l’Office du Niger, le non-respect du calendrier agricole, la timidité des exploitants face à la modernisation des organisations paysannes, l’insuffisance dans l’application des techniques d’intensification de la production, les faiblesses dans la gestion de l’eau, les lenteurs dans la progression des réhabilitations et des extensions.

 

 

Face à ce constat, le présent contrat dont le coût est estimé à 483 milliards de francs CFA s’est fixé six domaines prioritaires : l’accélération des extensions et des réhabilitations, l’amélioration de la gestion de l’eau, l’amélioration de la maîtrise technique et financière de l’entretien du réseau, l’augmentation du rendement et la valorisation du produit, l’amélioration de la gestion foncière et l’amélioration de la gouvernance dans la zone Office du Niger. Ces domaines de résultats se déclinent en objectifs spécifiques assortis d’activités avec des indicateurs.

 

 

Ainsi, l’Etat s’engage à prendre en charge le financement des extensions et des réhabilitations, l’entretien du réseau primaire, les activités de maîtrise d’ouvrage délégué et de conseil rural. Par ailleurs, il se charge de la mise en place d’un environnement économique institutionnel favorable au développement de l’agriculture irriguée dans la zone.

 

 

L’Office en contre partie est chargé de la gestion de l’eau, de la maintenance des aménagements, de la maîtrise d’ouvrage déléguée pour les études et le contrôle des travaux, de la gérance des terres, du conseil rural et de l’assistance aux exploitants dans l’approvisionnement en intrants et en matériels agricoles.

 

 

Pour les exploitants, les engagements portent sur l’entretien du réseau tertiaire, la production agricole, l’approvisionnement en intrants, la transformation et la valorisation des produits. Les producteurs participent à la gestion du foncier et à la gestion de l’eau à travers leurs représentants élus au sein des comités paritaires Office-exploitants.

 

 

Les privés agricoles prennent de plus en plus une part importante dans le potentiel aménageable de l’Office du Niger. En contrepartie de leur intervention à travers les nouveaux aménagements, ils bénéficient des garanties offertes par l’Etat pour leur exploitation à travers des beaux. Comme les exploitants traditionnels, ils sont responsables de l’entretien du réseau tertiaire et parfois du secondaire, de la production agricole, de la transformation et de la commercialisation des produits.

 

 

Les collectivités territoriales sont chargées d’élaborer et de mettre en œuvre les plans stratégiques régionaux, de mettre en œuvre les PDESC, de participer à la sélection et à l’attribution des lots à usage d’habitation, de participer à l’élaboration des projets/programmes. L’Office partageant avec les collectivités les mêmes espaces et les mêmes populations exige de lui une implication de celles-ci dans la conception et dans la mise en œuvre des plans à court, long et moyen terme. Aussi, faudrait-il une harmonisation des planifications des deux parties.

 

 

Les partenaires techniques ou financiers interviennent sous forme d’appui budgétaire dans la mise en œuvre du présent contrat nonobstant leur appui aux autres acteurs de l’Office du Niger. Les organismes de recherche par les innovations qu’ils conseillent, élèvent le niveau de plateau technique et des capacités opérationnelles. Le secteur privé (institutions de microfinance, fournisseurs de service, prestataires) appuie les autres acteurs dans leurs domaines respectifs. Chaque acteur ainsi libellé conformément à son rôle a des objectifs spécifiques à atteindre sous l’œil vigilant d’un comité de suivi. La composition et les missions du comité de suivi dont le secrétariat est assuré par l’Office du Niger seront édictées par un arrêté ministériel.

 

 

Office du Niger : Grand mouvement  du  personnel

Le nouveau Président Directeur Général de l’Office du Niger a marqué son arrivée par un vaste mouvement de personnel et à tous les niveaux.

Au siège Monsieur Souleymane SIDIBE connu très couramment sous le sobriquet de soul assure désormais la direction de la gestion de l’eau et de la maintenance du réseau hydraulique. Il remplace Monsieur Lassina KEITA affecté au contrôle interne.

 

 

Abdoulaye CISSOUMA est nommé auditeur interne en lieu et place de Monsieur Oumar TOURE qui est nommé chargé de mission à la direction de même que Halla Z TOURE.

Dans les zones, Diedjé FOFANA quitte les finances à Molodo pour la direction de zone à Niono. Adounoudiougou GUINDO qui occupait le poste rejoint la direction des statistiques pour s’occuper des futurs possibles à l’Office du Niger. Oumar LY laisse la coordination de l’aménagement de Siengo extension à Salif OUEDRAGO pour prendre la direction de zone de N’debougou à côté. Famakan KEITA cède son poste de coordinateur de projet Malibya à Boubacar KONATE précédemment Directeur de zone de N’debougou pour rejoindre la direction de zone de Kolongo. L’ancien occupant du poste Oumar BERETE rejoint le service Equipement Agricole à la Direction. Barry KASSAMBARA quitte la division pour le service gestion eau à la direction. Issa SOUMOUNOU quitte le service gestion eau à la direction pour la division dans la zone de Kolongo. Dans le même ordre d’idée, Abdramane COULIBALY, chef projet à la direction de l’aménagement se retrouve à la division gestion eau de Niono. Lassana DIAKITE rejoint la division appui au monde rural dans la zone de Molodo. Modibo BOUARE quitte Niono où il était chef de division gestion eau pour la direction de l’aménagement au siège. Paulin KAMATE quitte Kolongo en sa qualité de chef de division pour le même poste à la direction. Moussa Youssouf TRAORE hérite de la division administrative et financière de la zone de Molodo. Alou DJITEYE quitte l’audit interne pour s’occuper des finances à la DAF.

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