Observations du gouvernement sur les propositions du patronat sur la relance de l’activité économique : Le document finalisé bientôt soumis au Comité interministériel de suivi du cadre macroéconomique et aux PTF

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Le ministre du commerce et de l’industrie, Abdoul Karim Konaté, est décidé à donner une suite rapide au document soumis à son département par le Conseil national du patronat du Mali (CNPM) via la primature. Dans ce document, qui s’articule sur quatre points principaux, le patronat a formulé des propositions concrètes pour la sauvegarde de l’intégrité du territoire, la sécurité des personnes et des biens, la relance de l’activité économique et l’organisation des élections générales. Face à ces propositions pertinentes, les différents ministères, qui ont déjà fait des observations sur certains points, entendent finaliser le plus rapidement possible le document qui sera soumis au Comité interministériel de suivi du cadre macroéconomique présidé par le Premier ministre et aux Partenaires techniques et financiers (PTF).

Le ministre Abdoul Karim Konaté et le président du CNPM, Mamadou Sidibé

En recevant le samedi 5 janvier le CNPM, dans la salle de conférence de son département, autour des préoccupations du secteur privé en cette période de crise, le ministre du Commerce et de l’industrie n’a pas caché toute sa disponibilité et celle du gouvernement à accompagner le secteur privé, pilier important pour maintenir le Mali débout et permettre au gouvernement de transition de faire face à ces deux missions essentielles : libération du nord et organisation des élections.

En effet, dira le ministre, malgré le contexte difficile, le secteur privé a continué à assurer à l’Etat les ressources financières nécessaires à son fonctionnement régulier. Un accompagnement qui s’est illustré à travers l’approvisionnement correct du marché intérieur en produits de première nécessité, surtout pendant les moments les plus critiques, à savoir le Ramadan et la période de soudure. Pour maintenir ce partenariat public-privé, il est aujourd’hui plus que nécessaire, face à la dégradation de la conjoncture économique, de prendre des mesures favorables à la compétitivité des entreprises. C’est conscient de l’apport décisif du secteur privé à l’économie, dira le ministre de l’industrie, que le gouvernement se propose, dans sa feuille de route, d’encourager et de mobiliser le Mali qui entreprend, c’est-à-dire son secteur privé, condition sine qua non pour la croissance économique.

Relance de l’activité économique

Dans son document adressé au gouvernement en juin, le patronat avait formulé des propositions notamment sur la relance de l’activité économique. A ce niveau, les patrons d’entreprises ont proposé la sécurisation du personnel des entreprises, des unités de production et points de vente, l’indemnisation des opérateurs économiques victimes de la crise, le soulagement des entreprises par l’apurement des arriérés de factures impayées de l’Etat, le remboursement des obligations et autres titres de l’Etat échus, la création d’un fonds d’indemnisation des victimes de guerre, l’opérationnalisation de l’agence pour la promotion des exportations (APEX-Mali), le report du paiement des impôts dûs par les entreprises touchées par la crise, la réduction de l’impôt sur les entreprises à 25%, un moratoire sur le règlement des factures d’eau et d’électricité, l’abandon du principe de préfinancement des marchés accordé aux entreprises étrangères, la réduction de charges sociales, l’octroi de faveur spécifique au secteur du tourisme et de l’hôtellerie, l’accélération de la relecture du code de travail et des conventions collectives.

Mesures urgentes pour stopper la faillite

Pour le président du patronat, Mamadou Sidibé, ” le secteur privé a été fortement touché par la crise ” or, dit-il “ aucun pays ne peut émerger sans un secteur privé dynamique et stable “. C’est pourquoi, il pense qu’il faut aller vite en passant de la parole à l’action. Le président de l’APBEF, Moussa Alassane Diallo de renchérir : “Il y a des actions urgentes à prendre pour arrêter la faillite des entreprises. En 2013, il est attendu un taux de croissance de 4,8%, mais cela ne peut être atteindre si les entreprises sont à terre “.

Un point de vue partagé par le ministre, qui a souligné que certaines des préoccupations ont déjà été traitées comme la sécurité des personnels des entreprises, l’indemnisation des entreprises victimes de la crise, l’octroi des faveurs spécifiques au secteur du tourisme et de l’hôtellerie, le paiement des arriérés, l’opérationnalisation de l’APEX, le rééchelonnement des factures d’eau, d’électricité et des prêts bancaires de certaines sociétés.                      

Youssouf Camara   

 

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