1962- 2012 : la BCEAO a 50 ans. Pour marquer ces noces d’or, plutôt d’argent, elle a initié une série de manifestations dont le coup d’envoi a été donné le 3 novembre 2012 par l’exhibition d’un nouveau moyen de paiement dans l’espace UEMOA : le billet de 500 FCFA. Une cérémonie présidée au siège de la Banque centrale à Dakar par le Chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall qui, à cette occasion, représentait le président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’UEMOA, le Togolais Faure Gnasingbé Essozinna.
Avec l’arrivée de ce nouveau billet, tout le monde doit pouvoir « faroter ». Dans le jargon ivoirien, « faroter » veut dire « faire le malin », le mot « faaro » venant du peuhl et signifiant « malin », justement. En effet, la vie en société n’est pas une partie de plaisir et on est tout le temps confronté à des problèmes d’argent. Il arrive souvent qu’on se dispute les restes de nourriture, cette réserve ne suffisant plus. Le lundi dernier, le kiosque du quartier était animé de débats sur le retour du billet de 500 FCFA. Une seule question était sur toutes les lèvres : pourquoi diable avoir retiré ce billet de 500 FCFA de la circulation en 2004 ? En tout cas, jusqu’à présent, il n’y a jamais eu d’explication à propos de la disparition de ce billet. Pour certains, c’était pour des raisons économiques parce que le billet de 500 F CFA (le plus petit billet et le plus usité des billets) se fatigue, ou du moins se détériore plus vite. De toute façon, ce va-et-vient du billet de 500 FCFA s’apparente à du tâtonnement, mais arrange les usagers. Dans les économies de famine comme celles des pays de l’UEMOA, 1000 FCFA comme dernier billet, c’est énorme. Et puis, le billet de 500 CFA viendra résoudre la question des pièces lisses. Souvent, les clients vont voir un commerçant avec une pièce et il leur refuse ce qu’ils veulent, arguant que leur pièce est lisse. A côté de tout cela, il ne faut pas oublier que le billet de 500 FCFA a une valeur sociologique. L’argent, ce n’est pas que les finances. Puisque les mariages, baptêmes et funérailles sont des lieux où, en général, on apporte son soutien financier, on ne pouvait pas, ou du moins, on avait honte de mettre une pièce de 500 FCFA dans une enveloppe. Pour cinq cérémonies, si on doit à chaque fois mettre 1000 FCFA dans l’enveloppe, il faut avouer que c’est compliqué. C’est pourquoi beaucoup de cérémonies étaient désertées. Par ailleurs, la pièce de 500 FCFA perçait la poche. Quand on la met dans la poche, elle l’use et finit par la trouer. En un mot, le billet de 500 FCFA reflète le niveau de vie réel des populations. Sans oublier que cela peut être gênant de donner une pièce à quelqu’un. On peut même dire que ce retour du billet de 500 FCFA n’est que justice rendue aux utilisateurs. La BCEAO corrige ainsi non seulement une erreur, mais elle se rattrape. Mais curieusement, en Afrique centrale, le billet de 500 FCFA n’a jamais disparu au profit d’une quelconque autre pièce. Certains doivent être contents parce qu’ils pourront facilement donner beaucoup de billets pour peu de somme dépensée. Ils peuvent enfin « faroter », parce que la pièce de 500 FCFA n’est pas égale au billet de 500 FCFA et on ne peut pas « faroter » avec des pièces de monnaie.
Dans les quartiers, les utilisateurs sont déjà en liesse. « Avec ce billet, nous aussi, on va faire notre malin à Bamako. Quand tu pars dans les cérémonies de mariage et dans les djandjombas (manifestations somptueuses) et que tu donnes une pièce, on ne te considère pas. C’est comme si tu es pingre et que tu ne veux rien donner. Aujourd’hui, c’est à peine si on te dit merci quand tu remets une pièce de 500 FCFA à quelqu’un. Par contre, si tu sors un billet de 1000, 2000 ou 5000 FCFA, tu auras l’impression que c’est des anges qui sont à côté de toi, tellement les bénédictions vont pleuvoir. Quant aux femmes, elles ne respectent pas ceux dont les poches font du bruit : elles les fuient en les dénigrant. On veut marcher avec des billets qui craquent. Si on veut, on a qu’à transformer les pièces de 100, 200 et 250 aussi en billets », dit Mme Mariam Simpara, un gros bonnet de la commune IV. Selon elle, il faut aussi des billets de 20 000 et de 50 000 FCFA car les billets de 10 000 FCFA sont trop petits pour permettre de « faroter », estime-t-elle. Aux dires de Mme Adjaratou Diarra, une dame de Badialan II, en commune III, la BCEAO a bien pensé en créant de nouveau le billet de 500 FCFA : « Les pièces déchirent non seulement les portemonnaies parce qu’elles sont trop pesantes, mais en plus, on est contraint d’assister les voisins qui célèbrent soit un baptême, un mariage ou des funérailles avec au minimum un billet de 1000 FCFA. Il faut que la BCEAO trouve une solution pour remédier au problème des pièces d’argent lisses, donc usagées, qui créent des disputes entre commerçants et acheteurs », indique-t-elle avant de poursuivre : « La BCEAO mène une opération de retrait de ces pièces lisses qui créent tant de conflits ? Qu’elle les échange donc sans contrepartie auprès des détenteurs. C’est notre grand souhait ».
Quant à ce Comptable du Trésor, Dramane, il n’applaudit pas le retour du billet de 500 FCFA pour la simple raison que la somme de 500 FCFA a déjà perdu sa valeur et que le billet n’y changera rien. Ce qu’il déplore, c’est l’attitude de ces organisations sous-régionales qui prennent souvent des mesures sur un coup de tête sans se soucier de leur impact sur les populations. Et de fustiger : « Il faut que les gens arrêtent de se sentir obligés de donner l’argent pendant les cérémonies de baptême, mariage etc. Le respect ou la considération pour notre prochain ne doit pas être lié à sa poche. Le temps ou le carburant qu’on dépense pour se rendre dans ces lieux signifie beaucoup. Nous sommes pauvres, mais nous passons le temps à faire des dépenses qui ne sont souvent pas nécessaires ».
Pourquoi la circulation fiduciaire du nouveau billet ?
Avec une dimension de 70 mm et une couleur dominante (l’orange), le nouveau billet de 500 FCFA a comme motifs, au recto, le poisson stylisé avec la thématique des NTIC matérialisée par une tablette tactile. Au verso : une savane et un couple d’hippopotames au bord d’un marais. Ce sont là les caractéristiques du nouveau billet de 500 FCFA qui sera mis en circulation le 30 novembre 2012. Avant la déclinaison de ces données techniques par le Directeur des Activités fiduciaires, Tidiane Diakité, c’est le Président de la République du Sénégal, Macky Sall, représentant son homologue togolais, président en exercice de la conférence des Chefs d’Etat de l’UEMOA, qui a lancé officiellement les activités du cinquantenaire de la «banque des banques» ouest-africaine. Dans son discours inaugural, Macky Sall a relevé que les commémorations ont pour finalité d’exalter des valeurs communes. « On ne doit pas se lasser de mettre en relief, à chaque fois que de besoin, l’œuvre des pères fondateurs de l’institution, des pères fondateurs qui étaient des visionnaires », a souligné le Président sénégalais avant de déclarer qu’au cours des cinq dernières décennies, la BCEAO est devenue «une référence grâce au sérieux et au travail des agents».
Macky Sall a fait un peu fait la genèse de cette évolution manquée par trois grandes étapes. « Dans les années 1970, la BCEAO a opéré son africanisation avec notamment le remplacement d’expatriés occidentaux par des cadres africains, mais surtout par le transfert de son siège de Paris à Dakar. Ensuite, dans les années 1980, ce fut un assainissement de l’institution par des actions macroéconomiques hardies. Et enfin, entre 1990-2000, c’est la décennie des grands chantiers structurants (BRVM, SYSCOA) et de modernisation, si bien qu’en 2012, la BCEAO est devenue une banque forte et crédible », explique-t-il. L’une des missions essentielles dévolues à la BCEAO est l’émission des signes monétaires. Elle veille aussi à la disponibilité de ces moyens de paiement et de lutte contre la contrefaçon. Pour cette raison, Macky Sall a révélé qu’au cours de 2012, de petites coupures ont été injectées dans le circuit pour rééquilibrer la monnaie en circulation. En attendant, la circulation fiduciaire est très importante dans l’espace de l’Union. La BCEAO veille à ce que le ratio de 30% des petites coupures en circulation dans l’espace soit respecté. L’émission du billet de 500 FCFA entre dans ce cadre.
Jean Pierre James et Bourama Traoré
😈 Mr Aliba, je ne pense pas que c’est la disparition des billets de de FCFA qui a causé ces troubles en Afrique. Il ne suffit pas de critiquer les dirigeants pour critiquer. il faut dire quelque chose de sensé mon frère. Pour moi le retour du billet de 500francs CFA est une bonne chose. c’est mieux même ainsi. Et en même temps si la pièce de 250FCFA pouvait être renouvelée ce serait plus intéressant du fait qu’elle est en voie de disparition. là elle sera conservée et le billet de 500FCFA de retour. Merci d’y penser 😆
Je mapelle lokode marcel mon numero est 64731713 je suis eleve je d’ède merci
Les corrompus de Membres de la bceao. Pourquoi ont-ils font disparaitre Nos anciens billets Franc CFA.Ils croient que la BCEAO est le champs de leurs grand pere ou de leurs famille. La BCEAO appartient a nous tous. C’est le fait de disparaitre nos anciens billets de FRANC CFA qu’a causer touts ses troubles dans les pays de l’afrique de L’ouest, telque La guerre de la cote d’Ivoire, Le coup d’etat du Niger (Alhadji Mahamadou Tandja), Le cout d’etat du Mali, La famine de la Republic du Ghana, le coup d’etat de la Republic Islamic de la Mauritanie, la Famine de la Republic du Togo, celle du Benin, de Burkina Faso et du Senegal aussi. Il ya des gents(membres de la BECEAO)qui sont les acteurs du changement de l’ancien monnaie, et qui ont profite de ca pour devinir les grands riches de L’afrique de l’ouest. L’afrique dois se reveiller de son sommeil. L’afrique doit revenir a son histoire pour tracer son futur, son avenir, le planifier tres bien. 😈
Article trop long pour rien!!!
Seulement écrire pour ecrire.ton journal te resemble vraiment MR l’ecrivain.
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