Mouhamed Boun Abdallah Dionne a présidé, lundi, en compagnie de son homologue malien, Moussa Mara, le démarrage des travaux de la quinzième édition des assises de la Fédération Internationale des Experts Comptables et Commissaires aux Comptes Francophones (Fidef).
L’économie informelle est une question qui n’est pas souvent familière aux experts comptables “beaucoup plus à l’aise dans les salons feutrés et autres conseils d’administration des grands groupes”, a déclaré, lundi à Sqaly (Mbour), le Premier ministre du Mali, Moussa Mara.
“Nous le sommes beaucoup moins quand il s’agit d’aller dans nos marchés, travailler auprès de nos boutiquiers pour essayer de faire en sorte que ceux qui n’ont que des centaines de milliers de francs comme chiffre d’affaire puissent bénéficier de notre expertise”, a dit M. Mara, expert comptable de formation.
Il prenait part, en compagnie de son hom ologue sénégalais Mahammed Dionne, à la quinzième édition des assises de la Fédération Internationale des Experts Comptables et Commissaires aux Comptes Francophones (Fidef).
“Je vous dis bravo pour avoir osé descendre d’un certain niveau de prestation pour vous occuper de ce qui fait nos pays, ce qui est réel, de ce qui va bâtir l’émergence que nous appelons de tous nos vœux”, a-t-il lancé à ses confrères.
“Nous avons besoin de grands groupes, d’investissement et le plus important possible. C’est ce qui va faire en sorte que notre pays enclenche une marche irrémédiable vers le progrès”, a-t-il insisté.
Pour lui, “c’est une démarche de fond qui va faire en sorte que la grande majorité puisse se réaliser, par elle-même, investir ses petites économies, bénéficier d’un encadrement approprié pour pouvoir progresser, parce qu’il ne saurait y avoir d’émergence dans nos pays sans une économie dynamisée, accompagnée et développée”.
Pour le président de l’Ordre National des Experts Comptables et Comptables Agréés (Onecca) du Sénégal, Mamour Fall, l’informel est “un bon pourvoyeur d’occupations” pour des centaines de milliers de jeunes et d’adultes et aussi “un générateur et un distributeur de revenus, dont les populations ont si grandement besoin”.
“Au moment où nous vivons encore le drame de voir les jeunes africains affronter les océans dans des embarcations de fortune (…), nous avons pensé que les experts comptables avaient le devoir de se mobiliser et de s’engager aux côtés des États pour proposer des solutions concrètes”, a déclaré M. Fall pour justifier la pertinence de la tenue de ces assises.
Source : Aps