Moralisation des finances publiques : Le ministre des finances veut mettre fin à des exonérations

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Dr Boubou Cissé, ministre de l'Economie et des Finances,
Dr Boubou Cissé, ministre de l'Economie et des Finances,

Lors d’une conférence de presse marquant la fin des travaux des consultations du Fonds monétaire international, relatives à la 7e revue du programme économique et social du Gouvernement,  tenue hier dans un hôtel de Bamako, le ministre de l’Economie et des Finances, Dr Boubou Cissé, a annoncé la fin de plusieurs pratiques présumées être des facteurs d’hémorragie financière pour les caisses de l’Etat.

   Face aux journalistes, le ministre de l’Economie et des Finances, Dr. Boubou Cissé, a révélé quelques actions en cours pour assainir  le cadre économique de notre pays. Il a cité, entre autres reformes, l’achat groupé de matériels. Comme cela fut le cas lors de l’achat des véhicules pour le sommet Afrique-France. Un procédé qui sera désormais adopté par le gouvernement pour éviter à l’Etat la surfacturation qui coûte cher aux caisses nationales. Il a annoncé pour bientôt l’achat groupé de matériels informatiques sans oublier la mise en place d’une centrale d’achat dont le projet de loi se trouve déjà sur la table de l’Assemblée nationale et la Commission de lutte contre l’enrichissement illicite.

Concernant les exonérations, le ministre de l’Economie et des Finances a informé qu’un projet de loi est en cours de finalisation pour minimiser, voire bannir les exonérations discrétionnaires dont la gestion est confiée à son département. Ces exonérations, a-t-il souligné, font perdre à notre pays des dizaines de milliards de  F CFA par an.  Le chef de l’hôtel des Finances, espère voir ces montants réinvestis dans d’autres secteurs clefs pour la soulager les populations.

D’ores et déjà, le ministre s’est réjoui du fait que les récentes revendications sociales aient pu être gérées sans qu’on ait fait appel à une quelconque institution financière internationale.

Ces revendications sont prises en charge par le budget en cours, a ajouté Dr.  Cissé.

Ces réformes engagées par le ministre de l’Economie et des Finances cadrent avec les recommandations de la mission du FMI qui, dans une déclaration, a également encouragé l’achèvement desdites réformes visant à limiter les dépenses fiscales par le contrôle des exonérations discrétionnaires. Elle a également souligné l’importance d’améliorer la mobilisation des recettes, y compris par la fixation de prix des produits pétroliers à la pompe reflétant l’évolution des cours mondiaux tout en limitant l’impact sur les populations les plus vulnérables.

O.D

 

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5 COMMENTAIRES

  1. Commence déjà à l’exonération des députés, je sais que les nouveaux élus ne payent pas la douane pour certains biens.

  2. Les exonérations, cette autre manière de se servir de l’argent public est une pratique entretenue par les politiques souvent dit on pour soulager les populations dans leur besoins en produits de première nécessité. Mais hélas, cela se passe autrement, aucun impact réel constaté sur les prix au marché. En réalité, elles constituent un moyen d’appauvrir le trésor public. On souhaite du courage au Ministre.

  3. Heureusement qu’il y a au moins une volonté d’affronter ce probleme de TROUS NOIRS DE PERTE ET DE MANQUE A GAGNER de l’état. Rien que pour ce truc d’exonérations l’état perd une “des dizaines de milliards de F CFA par an”… et ils savent a qui ils ont donne des exonérations dans secteur de l’agriculture et qui ne cultivent rien et manipulent tout et vendent ces exonérations au autres commerçants! En plus au minimum 30% des budgets de fonctionnement des ministères vont soit dans des dépenses bidon ou dans les surfacturations…imagine c’est plus de d’un cumul de 100 milliards annuels! Si l’état est serieux il peut facilement sauver des centaines des milliards de main de ce gaspillage honteux! IBK doit savoir qu’il a une lourde responsabilité devant Dieu s’il continue de laisser les biens collectifs a la disposition des voleurs et des gaspilleurs…alors que les maliens sont pauvres et en ont fortement besoin. Chaque centime doit être pris au maximum du serieux, car il ne manque pas son effet dans le enveloppement social au Mali! On peut récupérer 400 a 500 milliards en 2018 et voila comment:
    — Recenser tous les immeubles a Bamako et lever une taxe spéciale (sorte property- taxe)
    — Recenser toutes les grosses cours clôturées mais non viabilisées (sans cultures, sans élevage etc..) et y lever une taxe spéciale (sorte “Property- taxe”)… de ce deux on peut se fixer l’objectif de tirer 80 a 100 milliards en taxe.
    — Couper les dépenses des ministères a travers un contrôle et suivi des budgets…on peut économiser 120 milliards.
    — imposer une mesures d’austérité sur: Koulouba et l’AN… on peut économiser 15 milliards
    — mettre la pression sur les douanes et les impôts …ici on peut augmenter 80 milliards
    — Lever une taxe spéciale temporaire de crise et de contribution nationale sur les multinationales Orange MALI, MALITEL, les compagnies minières etc.. ici on peut tirer 100 milliards
    — Fermer tous les trous de fonctionnaires fictifs …a gagner 20 milliards
    — Fermer tous les trous de exonérations bidon …. a gagner 20 milliards
    — Rendre efficient et réactiver notre système domanial en levant la suspensions sur le titre foncier… a gagner 60 a 70 milliards.

    • Si l’on parvient a récupérer 500 -600 milliards chaque année de la mains des voleurs et gaspilleurs, ça va presque éliminer les stress financier de l’état. Bien sur qu’on entendra des cris partout a Bamako que IBK n’est pas bon ..que depuis qu’il est venu tout est devenu dur …”il n y a plus d’argent circulation ” etc.. Ah! Mais on a mille fois plus important a faire avec 600 milliards que d’écouter la critique des voleurs! Ils n’ont qu’a crever! On va initier des projets et investissements spéciaux:
      — 200 milliards en investissement spécial pour l’armée: achats de véhicules blindes, deux avions de chasse de haut niveau ( Rafale ou Sukoi24 etc..)
      — 100 milliards dans la santé (appareil de dialyses, appareils de réanimation dans tous les hôpitaux a travers, y compris les régions, construction de nouvels hôpitaux
      –100 milliards dans l’équipement et formation de la police et les forces de sécurité intérieurs
      — 200 milliards dans les infrastructure routières

  4. Oui, BOUBOU vous êtes sur le bon chemin, mais faite attention, car cela permettrait à ces commerçants de faire des spéculations sur les prix des produits exonérés si des dispositions ne sont pas prises à temps.

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