Dans notre pays ce n’est un secret pour personne, certains responsables (ils sont nombreux) foulent aux pieds les principes fondamentaux à respecter pour le développement du Mali. Souvent, ils ne laissent pas les bonnes volontés prendre des bonnes initiatives, et quand elles les prennent, ces responsables sans conscience font tout pour mettre les bâtons dans leurs roues. Ils prétextent que telle ou autre décision est venue de la hiérarchie. Est-ce normal?
Tous ces coups sont commis au grand dam des pauvres populations. Le temps n’est-il pas finalement venu d’en finir avec ces pratiques dignes d’une autre époque. S’il est vrai que nous sommes tous des citoyens, chacun devrait être en mesure d’exercer librement son métier.
En effet de Kayes à Kidal, le thé devient un produit de plus en plus prisé dans notre pays. Presque tout le monde le consomme. Derrière sa commercialisation et sa consommation se trouvent des hommes et des femmes soucieux de participer activement, à leur manière, au développement économique du Mali. Surtout, en cette période marquée par la crise mondiale et de chômage endémique.
L’Etat seul, a-t-on besoin de le dire, n’a pas les moyens de donner du travail à tous ses fils. Ainsi l’importation et la commercialisation du thé au Mali, emploieraient de milliers de personnes et feraient entrer dans les caisses de la douane près de 200.000.000 FCFA. S’y ajoutent, les impôts et pleins d’autres avantages que les banques et compagnies d’assurance, de transit et de transport perçoivent grâce à l’importation et à la commercialisation du thé.
Mais le hic, c’est que les importateurs de ce produit ont pressenti qu’on veut donner le monopole à la société Achcar, après celui de la farine, du savon et des bonbons. Des gens mal intentionnés et insatiables veulent s’accaparer aussi de ce sous secteur. Ces ennemis de l’économie nationale ne laissent aucune chance aux autres, ils sont partout et mènent toutes sortes d’activités lucratives.
Cependant, les importateurs et distributeurs du thé 41022 ne l’entendent pas de cette oreille et ne sont pas prêts à se laisser faire. C’est ainsi que des correspondances auraient été adressées aux autorités compétentes pour qu’elles s’impliquent, afin de trouver une solution à ce problème. Mais, jusqu’ici aucune réponse.
De sources proches des importateurs du thé, la semaine dernière, une réunion s’est tenue dans le bureau de Moussa Diakité modérateur de la concertation Etat-Secteur privé. N’y étaient pas le représentant de la Direction nationale du commerce et de la concurrence (DNCC), ni celui de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM), ni le directeur des industries encore moins le représentant de l’organisation patronale du Mali. Pourtant, on constate que les noms de tous ceux-là figurent sur le fac-similé dont nous avons reçu une copie.
Après les échanges, M. Diakité et ses collaborateurs ont affirmé que l’Etat malien devrait voter une interdiction de licence au Mali pour, dit-il, protéger les industries de notre pays. Surtout qu’au jour d’aujourd’hui, aucune industrie du thé digne de ce nom ne fonctionne ici. La prétendue usine Farako de Achcar fait plutôt la mise en sachet. Alors le modérateur essaie de rouler qui dans la farine? Est-il à la solde de qui?
Enfin, à signaler que le sous secteur thé crée des emplois et contribue à renflouer les caisses de l’Etat.
K. Goudia