Modification de la loi de finances 2024 : Les caisses de l’Etat vides ?

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L’Etat serait-il incapable d’assurer sa propre prise en charge, à travers le fonctionnement des services publics ? Qu’est-ce qui peut expliquer le cumul de milliers de mandats impayés au Trésor ? Des interrogations qui ont tendance à confirmer que les caisses de l’Etat sont vides. La récente modification de la Loi de finances n’est pas fortuite. Elle résulte plutôt d’une crise de trésorerie sans précédent.

Le communiqué du conseil du ministre du mercredi 8 mai 2024 annonçait de façon évasive une modification de la Loi de finances 2024. Argument avancé : nouvelles charges liées, notamment :

– au renforcement des allocations budgétaires destinées à la prise en charge des opérations de sécurisation du territoire national à hauteur de 190,102 milliards de F CFA ;

– au renforcement de l’enveloppe budgétaire affectée à la subvention d’exploitation en faveurde l’Energie du Mali (EDM-SA) de 30 milliards de F CFA.

Cela veut dire qu’au cours de l’exercice budgétaire 2024, des mesures nouvelles en termes de dépenses sont apparues. L’intégration desdites mesures dans le budget d’Etat nécessite la modification de la Loi de finances initiale 2024.

Le même communiqué dit que cette modification n’affecte pas l’équilibre budgétaire et financier de la Loi de finances initiale. Autrement dit que les prévisions initiales des recettes et celles des ressources et des charges de trésorerie restent sans changement. Seulement faudrait-il comprendre que le financement des nouvelles dépenses a été assuré à travers une réaffectation des crédits budgétaires prélevés sur les inscriptions initiales.  Il est à noter que cette modification n’affecte pas l’équilibre budgétaire et financier de la Loi de finances initiale 2024. Parce que le financement des mesures nouvelles sera assuré par une réaffectation des crédits budgétaires prélevés sur les inscriptions initiales, bref un ajustement des inscriptions budgétaires des départements ministériels, institutions de la République et autorités administratives indépendantes.

Comment cette restriction budgétaire permettra-t-elle à l’administration publique de fonctionner ? Depuis le coup d’Etat de 2021 qui a occasionné les sanctions de la Cédéao, de l’Uémoa, le départ de certains bailleurs ou partenaires financiers, les services publics de l’Etat tournent au ralenti, faute de dotation budgétaire conséquente pour fonctionner au sens réel du terme. Ils ne reçoivent qu’une portion des crédits initialement inscrits.

Alors question : l’Etat serait-il incapable aujourd’hui d’assurer son propre fonctionnement ? Si cette question mérite d’être posée, elle est aussi soutenable par le fait que le Trésor s’assoit sur de milliers de mandats non payés des opérateurs économiques. Aux dernières nouvelles, nous apprenons de certains commerçants qu’il a été décidé du paiement de mandats inférieur à dix millions de F CFA des mois de novembre et décembre 2023.

A ce rythme, les salaires ne seront-ils pas menacés dans l’avenir ? Déjà certaines DFM et CPS s’impatientent par le non-paiement de leurs heures supplémentaires datant de 2023, alors que celles du premier trimestre de 2024 sont en traitement. Selon nos informations la coordination des DFM, RRH, CPS, Daf Primature et de la présidence envisage de déposer un préavis de grève pour dénoncer ce retard de paiement de leurs heures supplémentaires, mais aussi exiger le décret qui les institue.

       El Hadj A.B. HAIDARA

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4 COMMENTAIRES

  1. Les caisses sont vides même que le Mali en est rendu à faire l’aumône au FMI et la BM sur lesquelles kingui a toujours craché dessus .
    On se demande bien pourquoi les russes et les chinois n’aident pas financièrement le Mali.?

  2. Haidaradjelikeba, merci pour le torchon et a sangare l’écervelé et aigri malheureux! Le Mali nes’t pas dans la situation que vous avez inventée et imaginée! Prophètes de malheur, malheureux Maliens et sales trolls de la tres maudite France.

  3. Il est connu que les militaires ne savent pas gérer l’Etat.
    ON SAIT QUE SOUMANA SACKO A TROUVÉ UNE FINANCE PUBLIQUE INEXISTANTE QUAND IL A ÉTÉ APPELÉ PAR ATT POUR DIRIGER LE GOUVERNEMENT DE TRANSITION.
    Il a démissionné quatre ans plutôt au constat d’une mafia autour du chef puchistes MOUSSA TRAORE.
    Elle empêchait toute réforme permettant de renflouer les caisses de l’Etat.
    Le même constat est fait avec les COLONELS PUSCHISTES.
    L’actuel ministre des finances ressemble au dernier ministre des finances de MOUSSA TRAORE TIENA COULIBALY c’est-à-dire au service de la mafia.
    Autrement dit il a été choisi pour couvrir les comportements malsains des tenants du pouvoir.
    LA LOI DES FINANCES EST ÉTABLIE POUR FAIRE PLAISIR AUX INSTITUTIONS FINANCIÈRES INTERNATIONALES CAR ELLE N’EST PAS RESPECTÉE DANS SON EXÉCUTION.
    Ce qui fait que les mesures budgétaires tendant à favoriser la croissance économique ne sont pas respectées.
    Il suffit qu’un des COLONELS PUSCHISTES fasse une demande de liquidité pour qu’il soit immédiatement satisfait alors que ces sommes étaient prévues pour d’autres activités plus avantageuses comme par exemple “de milliers de mandats non payés des opérateurs économiques”
    MOUSSA TRAORE A ÉTÉ CONDAMNÉ À MORT POUR UNE SOMME QUI LUI A ÉTÉ DONNÉE PAR LE MINISTRE DES FINANCES ALORS QU’ELLE N’ÉTAIT PAS PRÉVUE DANS LA LOI DES FINANCES.
    Le trésor public est à la disposition des puchistes.
    À cela il faut ajouter le manque à gagner dans les secteurs visés par les délinquants puchistes comme celui de l’or.
    Ça rappelle l’affaire SABINA qui a précipité le départ du ministre des finances SOUMANA SACKO.
    Elle était téléguidée par la première dame associée à cette communauté affairiste les DJOGOROMÈ qui ont pillé la BDM.
    On parle de BATOULI, une autre DJOGOROMÈ,la copine des COLONELS PUSCHISTES, pour le trafic de drogue pour dubai.
    Leurs successeurs vont trouver sans nul doute une finance publique qui ressemble à celle qu’a trouvée SOUMANA SACKO.
    Heureusement que les réformes économiques de l’ère d’ALPHA OUMAR KONARE font que malgré des dépenses imprévues, le trésor continue à payer les fonctionnaires.
    Certaines sociétés et entreprises d’Etat ont été privatisées favorisant les paiements des taxes et impôts pour l’Etat alors qu’il était obligé de dépenser intitulement pour ces sociétés.
    Ces réformes ont été et continuent d’être dénoncées par les communistes à la tête desquels OUMAR MARIKO.
    On parle de bradage des sociétés et entreprises d’Etat alors qu’elles renflouent les caisses de l’Etat comme par exemple les sociétés de télécommunications,la poste et les banques notamment BDM qui étaient en faillite quand le dictateur GÉNÉRAL MOUSSA TRAORE a été chassé.

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