Au cours d’un entretien téléphonique que nous avons eu le mardi 13 juillet, le PDG de GDCM, Modibo Kéïta a été formel: «Au lieu de faire venir du riz d’ailleurs, il faut plutôt chercher les moyens d’acheter celui qui pourrit dans les bras de nos braves paysans, à l’Office du Niger». Il n’a pas manqué d’ajouter «ceux qui demandent des exos sur le riz importé, ne sont pas de vrais patriotes. Ils veulent le faire à leur seul profit. Il ne faut même pas évoquer cette question cette année. Nous avons une abondance, grâce aux efforts du gouvernement».
La position du PDG de GDCM, l’un des plus grands importateurs de céréales du Mali, n’est pas fortuite et tranche carrément avec celle de certains de ses collègues, eux aussi importateurs. En effet, selon nos informations, des céréaliers, dont nous tairons les noms, auraient déjà entamé des démarches en ce sens.
Or, si l’on se rappelle que les résultats de la campagne agricole 2009-2010, toutes spéculations confondues, ont été estimés à 6,331 millions de tonnes, soit un taux de réalisation de 103% et un taux d’augmentation de 31,5% par rapport à la campagne 2008-2009, il y a de quoi taper du poing sur la table. Sans oublier de préciser que la production rizicole, durant la même campagne, a été de 1,950 millions de tonnes.
Un autre point sur lequel Modibo Kéïta a insisté est la mécanisation de l’Agriculture. A ce sujet, il a souligné «on ne peut pas parler de développement de l’agriculture sans mécanisation. Il faut encourager les producteurs à aller dans ce sens en leur octroyant des prêts et en les accompagnant dans l’application de nouvelles technologies».
Paul Mben