Sur invitation de son homologue de l’Energie, des Mines, de l’Eau et l’Environnement du Royaume du Maroc, le Ministre des Mines, Dr Boubou CISSE, a pris part du 07 au 09 mai 2014 au sommet Marocain du Pétrole et du Gaz qui s’est déroulé à Marrakech au Maroc. Cette visite a été couronnée par la signature d’un important protocole de partenariat avec l’Office National des Hydrocarbures du Maroc.
Cette manifestation d’envergure internationale, organisée en collaboration avec l’International Research Network, devrait permettre aux participants de discuter des questions clés relatives au domaine de l’exploration pétrolière et gazière au Maroc notamment le potentiel géologique onshore et offshore, l’exploration dans la façade atlantique, ainsi que les enjeux énergétiques africains, indiquent un communiqué de l’Office.
Le Ministre Boubou CISSE, a profité de cette rencontre pour poursuivre les activités de promotion de notre secteur pétrolier à travers la participation à des conférences et d’autres avec les investisseurs.
Lors de cette rencontre, le ministre CISSE, a tenu à rassurer les différents investisseurs et partenaires à venir au Mali. La destination « Mali », ne présente plus un risque et ils pourront bénéficier de l’accompagnement des nouvelles autorités leur –a – t-il réassuré.
Le clou de sa visite a été sans nul, la signature le mercredi 07 mai 2014 d’un protocole d’accord avec l’Office National des Hydrocarbures du Maroc.
Cette signature, faut –il le rappelé à donner un contenu concret au protocole spécifique (dans les domaines de la géologie, des mines et des hydrocarbures) signé entre le gouvernement du Mali et le Gouvernement du Royaume du Maroc, lors de la visite de sa majesté en février dernier.
‘’ Nous entrons donc dans la mise en œuvre effective de cet accord de partenariat’’ s’est réjoui, le Ministre CISSE lors de la signature.
Avant de poursuivre : ‘’Pour ma part, je me réjouis de cette coopération sud-sud, une coopération fondée sur des objectifs communs et sur la solidarité, conformément aux vœux et aux orientations de Sa Majesté le Roi du Maroc et du Président de la République du Mali; une coopération plus adaptée aux réalités de nos pays et qui offre de réelles possibilités de transformer notre économie’’.
Le protocole signé entre nos deux pays dans le domaine de la recherche et de l’exploitation pétrolière, concerne les axes suivants :
– L’analyse des échantillons prélevés par l’AUREP. Dans le cadre du projet promotion des « Zones Nouvelles » financé par le Budget spécial d’investissement, l’AUREP a effectué des travaux de terrain au cours desquels des échantillons ont été prélevés. Notre pays ne disposant de capacités pour l’analyse de ceux-ci il serait souhaitable d’envisager leur analyse au Maroc ;
– Le Maroc dispose d’une certaine expérience dans le domaine de la recherche pétrolière. Il serait souhaitable d’établir des relations de coopération pour la recherche et l’exploitation d’hydrocarbures sur un des blocs libres ou un de ceux qui ont fait l’objet de convention dont les titres sont en voie d’annulation ;
– Le Mali disposerait d’environ 850 million de tonnes de schiste bitumineux à Agamor, à Al Moustarat notamment. Plusieurs techniques peuvent être utilisées pour extraire des schistes bitumineux, les hydrocarbures liquides, entre autres la pyrolyse et la fracturation hydraulique. Le Maroc disposerait d’une certaine expérience dans le domaine des hydrocarbures non conventionnels. Il serait souhaitable d’inciter l’ONHYM à venir collaborer avec l’AUREP dans ce domaine ;
– Le projet d’exploitation du gaz de Bourakébougou. Selon les informations le promoteur de ce projet serait en négociation avec l’ONHYM. Il serait souhaitable de voir avec les autorités marocaines comment développer la coopération dans ce domaine à travers un appui à l’évaluation dans la perspective de l’exploitation ;
– Dans le domaine de la formation il serait souhaitable d’échanger sur les possibilités de formation de nos cadres au Maroc. Y compris les stages de perfectionnement.
Les domaines de l’Accord de coopération dans le secteur du pétrole et du Gaz
Le Mali possède cinq bassins sédimentaires couvrant une superficie totale d’environ 980 000 km². Ceux-ci sont divisés en 29 blocs de recherche pétrolière, sur lesquels des sociétés de recherche pétrolière ont mené de recherche à travers des conventions de partage de production ou des conventions de concession conformément à la loi pétrolière.
A ce jour, le Bloc 4 est le plus avancé en termes de recherche. Les structures géologiques définies, suite aux travaux de la Joint venture ENI-SIPEX qui ont couté 80 millions de dollars US, ont fait l’objet d’une évaluation économique et deux ont été proposées au forage. L’estimation des réserves probables est de 2,5 Milliards de Barils de pétrole et 417 Milliards de mètre cube de gaz avec un taux moyen de récupération de 44 % pour le pétrole et de 83 % pour le gaz.
Les Blocs 1A, 1B, 3, 9, 7, 8, 11, 12, 13,18 etc. ont également fait l’objet d’intenses travaux de recherche pétrolière ces quelques années. Toutes les données géoscientifiques sont disponibles au niveau de l’Autorité pour la Promotion de la Recherche Pétrolière (AUREP).
En plus d’autres blocs libres sont disponibles.
Accord de coopération dans le domaine des Mines
Le Maroc est un producteur majeur de phosphate. La production annuelle serait de l’ordre de 25 millions de tonnes. Le Mali dispose d’un grand potentiel de minerais de phosphate. Certains indices font l’objet d’exploitation actuellement (phosphates du Tilemsi), d’autres font l’objet de recherche. L’Economie malienne étant à vocation agropastorale (25% du PIB) ; le développement du secteur de l’agriculture pourrait être boosté avec la disponibilité des engrais notamment ceux phosphatés.
Le secteur de l’Or et du calcaire pour la production du ciment.
Le sommet de Marrakech au Maroc, a été un excellent espace de promotion du secteur du pétrole, du gaz et des mines.
La vision des nouvelles autorités de faire du secteur des mines, du pétrole et du gaz le moteur de la croissance et de développement d’un Mali émergent, a été largement partagée par le Ministre des Mines lors des différends échanges avec les autorités Marocaines sur les conditions pratiques pour la mise en œuvre effective du protocole d’accord signé entre nos deux pays et les représentants des sociétés internationales sur les potentialités de notre pays.
Cette démarche a séduit plus d’un.
Almahady M. CISSE
Chargé de communication Ministère des Mines
En Afrique du Nord,il y a trois gros producteurs de petrole et de gas.En matiere de gas,l’Algerie dispose d’un potential de 3622 milliards de gas,la Lybie,1307 milliards de gas et l’Egypte,436 milliards de gas et le Maroc de 417 milliards de gas
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