Dans le cadre du partenariat entre le Réseau des Journalistes du Secteur Minier (RJSM) et la Société minière Barrick, une visite de terrain des membres du RJSM a eu lieu dans le complexe minier Loulo-Gounkoto, situé dans le cercle de Kéniéba, pour mieux s’imprégner du système de production de l’or. C’était du 24 au 27 septembre 2019.
La visite de terrain a débuté, le matin du 25 septembre 2019 dans la mine souterraine de Gara du complexe minier Loulo-Gounkoto. L’équipe des membres du RJSM y ont été accompagnés par les travailleurs de Barrick. Avant d’entrée dans la mine souterraine, il y a eu une indication sur les risques et la protection une fois dans la mine souterraine. Ensuite, des tenues de travail et leurs accessoires de protection ont été enfilés aux visiteurs avant de descendre sous la terre. Dans la mine souterraine, les membres du RJSM ont visité les équipements qui y sont pour acheminer les minerais à l’usine. Le système pompage d’eau, de la ventilation et les chambres de refuge, ont été tour à tour visité par la délégation.
Puis, la visite de l’usine de traitement de minerais, une étape très importante de la production de l’or, du concassage des minerais jusqu’à l’écoulement de l’or en lingot. Aussi, l’équipe a été conduite au service de l’exploration et de la centrale électrique, qui a une capacité de 70 mégawatts. La consommation actuelle du complexe en électricité s’élève à 54 mégawatts.
Le deuxième jour a débuté par la visite de la mine à ciel ouvert de Gounkoto, située à une vingtaine de kilomètres de Loulo. La délégation a été conduite par les géologues sur place, pour montrer les différentes étapes d’extraction de minerais jusqu’à l’unité de concasse. Ensuite, les membres du RJSM et les guides de Barrick se sont dirigés vers le village de Koundan, pour voir les réalisations faites au bénéfice de la communauté. Il s’agit de l’école fondamentale, du centre de santé avancé et du centre Agrobusiness de Sackola. Une visite de courtoisie a eu lieu chez le chef de village de Djidian, Mogotanfé Sissoko, et aussi la cité de travailleurs du complexe minier Loulo-Gounkoto, située dans le même village.
La visite a pris fin par une rencontre entre le RJSM et les Chefs de Départements dirigés par le Directeur Général du Complexe minier Loulo-Gounkoto, Abass Coulibaly. Lors de ladite rencontre, les délégués du Réseau ont eu droit à un exposé sur le système de fonctionnement de la mine, son investissement, sa politique en matière de la sécurité des travailleurs et sa contribution à l’économie nationale et autres. Avant la série de questions réponses, le président du RJSM, Mody Gandega, s’est exprimé. Il a remercié les Responsables du Complexe minier Loulo-Gounkoto pour avoir permis la visite de ses installations. Mody Gandega a au nom de ses collègues exprimé sa gratitude à la Direction de Randgold pour son accompagnement sans faille lors de cette visite. Les deux parties se sont quittées dans l’espoir de se retrouver prochainement. La délégation a regagné Bamako, le 27 Septembre 2019.
Deux décennies de partenariat et de création de valeurs au Mali
Le complexe minier Loulo-Gounkoto qui est classé comme l’une des 10 plus grandes mines d’or parmi ses pairs, a de nouveau enregistré au cours du dernier trimestre, la plus grande amélioration de production du portefeuille global de Barrick. Au total, Randgold et la société qui lui a succédé ont dépensé plus de 160 millions de dollars dans l’exploration. Elle a contribué pour environ 6.5 milliards de dollars à l’économie globale avec un total de 2.6 milliards au titre des taxes, redevances et dividendes. La contribution de la société au PIB en 2018 a été d’environ 6 %. Selon les explications de responsables de Barrick, le Gouvernement et la direction de leur société avait fait des progrès dans la résolution de leurs différends fiscaux et la société s’attend à finaliser bientôt, le processus de médiation convenu.
Au milieu de l’année, Loulo-Gounkoto était en bonne voie pour atteindre son objectif de production de 2019 de 690.000 onces d’or et l’exploration continue autour de ses gisements principaux était en train de confirmer le potentiel pour le remplacement des réserves exploitées, supportant ainsi l’extension possible du plan de 10 ans du complexe. Barrick est également en train de rechercher de nouveaux gisements le long de la zone de cisaillement Sénégalo-malien long de 70 km, qui a produit plus de découvertes majeures d’or sur les 20 dernières années que n’importe quelles autres structures dans le monde. Le complexe Loulo-Gounkoto comprend actuellement les mines souterraines de Yaléa et Gara ainsi que la super carrière de Gounkoto qui pourrait être une quatrième mine souterraine dont la faisabilité est en cours d’étude.
Un accent sur les énergies renouvelables et le développement communautaire
L’installation d’une centrale solaire de 24 mégawatts est en cours d’installation. Cet investissement permettra à la mine d’économiser quelques 10 millions de litres de gas-oil par an tout en réduisant son empreinte carbone et constituer une source d’énergie à moindre coût pour les communautés après une éventuelle fermeture du complexe Loulo-Gounkoto. Pour les autres projets communautaires, le collège agricole, créé par le complexe minier, a sorti sa troisième promotion dont les membres ont tous été placés dans des projets d’agri business. Une vingtaine d’écoles dont 1 pour chaque village ont été construites et les inscriptions scolaires ont progressé de plus de 5 000 contre 500 au moment de l’ouverture de la mine. Trois cliniques ont été construites en faveur des communautés et la mise en œuvre des programmes de lutte contre le paludisme et le VIH Sida continue pour en réduire l’incidence des décès.
A ce jour, Loulo-Gounkoto a investi plus de 6.4 millions de dollars dans le développement communautaire. Dans le même temps, le centre agro business conçu pour laisser après la fermeture de la mine, une économie durable pour les communautés locales prend forme. Les trois mines à Loulo-Gounkoto sont dirigées par des maliens. Par ailleurs, 95 % des 4424 employés (4225 personnes) sont des nationaux contre 5 % (199 personnes) d’expatriés.
La mine a migré d’OHSAS 18001 à ISO 45001 en 2018 comme système de gestion de la sécurité au travail. Selon un responsable de la mine, les 20 % de part de l’Etat concerne juste le dividende. Sinon, l’Etat gagne plus que cela avec les impôts, les taxes et d’autres contributions fiscales, que la mine alloue à l’économie du pays.
Mody Gandega, envoyé spécial à Loulo-Gounkoto