Depuis cinq ans, Abdoulaye Pona, occupe illégalement la présidence de la Chambre des mines du Mali (CMM). L’homme dit à qui veut l’entendre que personne ne peut le faire partir tant que son dos reste large. Pour être en phase avec les idéaux du Malikura, le ministre des Mines va t-il enfin agir ?
C’est depuis le 24 février 2011 soit plus de 10 ans qu’Abdoulaye Pona dirige la Chambre des mines du Mali. Elu pour un mandat de 5 ans, voilà que M. Pona continue à se comporter comme un « roi » à la tête de la CMM en toute illégalité. Autrement dit, son mandat a expiré depuis plus de 5 ans. Sous le régime d’IBK, l’homme a profité de ses « relations » avec certaines autorités pour se maintenir malgré qu’il ait été rappelé à l’ordre par les travailleurs de la Chambre. A l’arrivée des militaires au pouvoir, il s’est précipité pour s’approcher avec l’actuel ministre des Mines, de l’Energie, Lamine Seydou Traoré.
Selon nos informations, le refus de M. Pona est persona notrata au Département des mines à cause de ces pratiques malsaines d’unr part et d’autre part dans le secteur minier, aucun opérateur minier, ni aucune organisation faitière du secteur ne veut attendre parler de lui car ne vit que pour ces intérêts personnels.
Est-ce le ministre Traoré va t- il continuer à nier le fait de la nécessité d’un Collège transitoire pour la chambre des mines ? Il y a-t-il un deal entre M. Pona et le ministère de tutelle comme Pona laisse entendre auprès de son entourage ? Les jours et les semaines nous auront une réponse claire.
Sinon comment peut-on comprendre qu’après 6 ans de fin de mandat que le ministère de tutelle n’arrive pas à renouveler le bureau à défaut, mettre en place un collège transitoire comme c’est le cas au Patronat, et au Conseil malien des chargeurs.
C’est dans cette situation pourrie au sein de la CMM qu’Abdoulaye Pona ne manque pas d’astuces pour initier des projets sans l’aval de l’Assemblée consulaire encore moins l’avis du bureau de la chambre des mines. Il nous revient qu’il agit en sniper capable d’abattre tous ceux qui se mettront sur son chemin dans ces manœuvres pour éternellement prendre l’argent du contribution en cette période difficile.
C’est dans cette aventure ambigüe qu’il initie un soi-disant projet de construction de rail Bamako-Kidal. La société « Rail-Net » dont il serait actionnaire principale est sollicitée par Cira-SAS pour faire des études de faisabilité au profit de la Chambre des mines du Mali. Laquelle étude s’est déroulée en 2019 et qui aurait porté sur la faisabilité de rail entre Bamako et Kidal. N’est-ce pas un rêve qu’il faut bien réalisé ?
Pour l’étude, Pona et Cira sont convenus pour un montant faramineux de 78 millions F CFA. Et les documents ont été signés sur cette base, avec l’ajout d’autres petits frais. Pour une étude de Rail-Net, Pona a voulu prendre l’argent de la CMM. C’était sans compter sur la vigilance de l’Assemblée et certains membres du bureau de la CMM. En bon agent comptable, un certain Denon qui était patron de la comptabilité à la CMM a refusé de payer arguant que l’étude est « amorale ». Pona met la pression, le comptable résiste. Les mois passent, il est finalement remplacé par un autre il y a six mois. A l’arrivé du nouveau financier, apprend-t-on, le « président » aurait continué à mettre la pression. Nous apprenons qu’il aurait des accointances avec ce dernier.
La multitude de correspondances de Cira n’a pu aboutir. Cira a décidé de sévir par la manière forte. Pour n’avoir pas honoré les termes du contrat de l’étude de faisabilité, l’entreprise que dirige Seydou Coulibaly à travers la Banque internationale pour le Mali (BIM) a envoyé une correspondance le 20 mai 2022 à la CMM. La banque dit avoir reçue une « saisie attribution de créances de F CFA 82 047 599 des Maitres Bamory Kané et Madina Sanogo, huissier de justice ». Et, conformément aux textes en vigueur, elle a procédé « au blocage de 21 306 753 sur le compte en attendant le dénouement de la procédure ». La CMM a un mois pour s’exécuter à défaut de voir son compte vidé.
Ayant eu écho de la saisine de leur compte, le comité syndical de la CMM à travers le secrétaire général par intérim, après une réunion extraordinaire, a envoyé une correspondance à tous les membres du bureau national de la CMM. Le syndicat lui demande de prendre toutes les dispositions utiles en vue d’une levée rapide de cette saisine qui entrave le fonctionnement de la structure. Pour les travailleurs, cette saisine des comptes de la Chambre aura bien sûr d’énormes conséquences sur la tenue des activités et sur le paiement des salaires.
Dans le même sillage du gaspillage des sous de la CMM, il nous revient que le président de la CMM, en 2019, a initié une Mission à l’extérieur du Mali avec des partenaires de sa société Rail-Net. Les frais de la Mission pris dans la caisse de la CMM, avoisineraient les 36 millions F CFA. Malgré son opposition et les nombreuses correspondances envoyées à qui de droit, le comité syndical n’a pu empêcher que le président Pona rentre en possession de l’argent.
Face, ce genre de comportement de M. Pona contre le devenir du secteur minier ne saurait continuer. A-t-il demandé au ministre des Mines de prendre ses responsabilités et intervenir dans le renouvellement du bureau de la CMM avant que la situation ne dégénère. Pour un autre, de la manière où il y a une gestion opaque des ressources de la CMM.
Et comment Pona a pu contourner les 2 représentants de l’Etat auprès de la Chambre des mines à Savoir l’agent comptable et le contrôle pour éternellement retirer de l’argent pour ces projets personnels jamais validé par l’assemblée consulaire , ni par la bureau la saisine du Vérificateur général sera une réalité dans les jours à venir.
Selon les indiscrétion la CMM aurait environ de Un millard quatre cent millions ( 1 400 000 000 Fcfa) et de nos jours, il y a presque rien dans les caisses Mais « On n’est où là » une chose est sûre la transition va mettre les pendules à l’heure.
Amadou Sidibé
Encadré
KAMARALA (CERCLE DE KENIEBA)
La grande tromperie de M. Pona
En 2019, Abdoulaye Pona est détenteur d’un permis de recherche valable pour le Diamant et les substances minérales du groupe 1, à l’intérieur du périmètre défini à Kamarala, cercle de Kenieba. Le président de la CMM qui ne pêche que dans de eaux troubles, on ne sait par quel miracle aurait loué ce « permis de recherche » aux chinois qui s’en servaient pour exploiter l’or ce, en violation des textes. Sachant bien que le permis de recherche ne donne point droit à une exploitation à fortiori le louer à des partenaires étrangers.
C’est très dommage qu’un président de la CMM censé donner le bon exemple s’adonne à cœur joie à ses genres de pratiques, qui sapent bien le changement tant prôné par les autorités de la transition.
A.S.