Pour certaines têtes éclairées, le vent de l’exploitation aurifère est plus favorable aux compagnies minières qu’aux communautés locales et à l’Etat malien. Selon le récent rapport de la FIDH, « Troisième producteur d’or d’Afrique, le Mali ne récolte que des poussières. Au début de l’exploitation de ce rapport par nombre de journaleux, les patrons des sociétés minières ont fait sien de cet adage : « le chien aboie, la caravane passe.
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Prenant fait et cause pour le peuple d’en bas, certains confrères ont multiplié les fouilles dans les « poussières d’or. Que d’avalanches de critiques à l’encontre des industries minières ! Même la grosse sortie médiatique de l’ex-ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau et son équipe n’a pu arrêter les commentaires fâcheux des journaleux.
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Se sentant fortement indignés, les responsables de la société minière Randgold Resources ont animé une confépresse le 22 octobre dernier sur ce thème : « Développement et non-exploitation, la clef du succès minier en Afrique. Profitant de cette rencontre d’éclairage, ils ont mis les mains et les pieds pour soutenir théoriquement et avec des chiffres à l’appui que leur société a réalisé des investissements herculéens au cours des dix dernières années au Mali. Pour Mark Britow, Directeur Exécutif de Randgold Resources, « une société minière responsable doit être capable de créer dans les pays hôtes en Afrique le bien-être économique qui doit survivre aux mines elles-mêmes. Et de se flatter : «Pris isolement, Randgold, est le plus grand payeur de taxes et le plus gros employeur privé qui a fourni plus de 3.000 maliens disposant de compétences et des carrières. Ceux-ci en retour sont censés générés des bénéfices économiques à plus de 60.000 locaux »
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En battant le même tambour, Mamadou Samaké, Directeur Général de Randgold, a fait cas des impacts positifs de l’or sur l’économie malienne. Il a en outre rejeté en bloc la part de poussières d’or revenant aux maliens avant de rappeler les critères d’investissements. «Toutes les mines se veulent être des entreprises citoyennes. La mine de Syama est un exemple de responsabilité sociale d’entreprise. Pendant une période de 5 ans, Randgold Resources a dépensé au total 145 millions de dollars US soit 92, 250 milliards FCFA», a-t-il révélé, avant de qualifier les auteurs du rapport qu’il considère comme des libres penseurs qui sirotent l’hydromel de la démocratie.
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Pour notre part, force est de reconnaître que le Directeur Général de Randgold rejoint en partie les défendeurs des droits de l’homme, lorsqu’il recommande à l’Etat d’élaborer un code minier innovateur.
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M.Maïga
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