Le ministre des Mines de l’énergie et de l’eau, Ahmed Diané Séméga, en compagnie du secrétaire permanant de l’ITIE-Mali, Sidi Mohamed Zouboye, et du Directeur national de la géologie et des mines, Dramane Dembélé, ont animé avant-hier un point de presse, portant sur l’état du processus d’adhésion de notre pays à l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE). La conférence de presse qui s’est tenue à la Maison de la Presse, a été aussi l’occasion pour le ministre et sa suite d’aborder avec les nombreux journalistes, d’autres enjeux liés à l’exploitation minière au Mali.
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Selon les conférenciers, ce point de presse, qui s’est tenu une semaine après la sortie fracassante de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH) et son complice l’Association Malienne des Droits de l’Homme (AMDH), loin d’être une riposte, avait pour objet de rendre compte à l’opinion nationale et internationale, à travers les hommes de médias, de l’état des préparatifs d’adhésion de notre pays à l’Initiative pour le Transparence dans les Industries Extractives (ITIE-Mali). Dans un exposé brillant, le secrétaire permanant de l’ITIE-Mali, Sidi Mohamed Zouboye a fait part du remplissage par notre pays des conditions exigées pour l’adhésion à ladite initiative.
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Le processus, selon M. Zouboye, est parti de concertations entre les différentes parties prenantes à l’activité minière au Mali. Ce qui a conduit à l’élaboration d’un cadre institutionnel, fixé par le décret N° 7-180/PM-RM du 06 Juin 2007. Ainsi, conformément à ce décret, les structures ad hoc ont été mises en place. Il s’agit du Comité de Supervision, qui est dirigé par le Premier Ministre et comprend, outre, les ministres en charge, respectivement, des Mines, des Finances, des Petites et Moyennes Entreprises, de l’environnement, des industries, des collectivités territoriales, de la communication et de l’aménagement du territoire, le président du Conseil national de la société civile et le président de la Chambre des mines.
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Aussi, un comité de pilotage de 27 membres a été créé. Il est présidé par le Ministre des Mines et comprend 11 représentants des départements ministériels, 6 représentants des entreprises minières, 2 parlementaires, 1 conseiller national, et 7 représentants des Organisations de le Société Civile. A cela, il faut ajouter la création du secrétariat permanant, qui est dirigé un secrétaire permanant, nommé par décret N° 07-266/PM-RM du 03 Août 2007. Le Comité ITIE du Mali aborde d’ailleurs la deuxième étape de mise en œuvre consacrée aux publications. Ce n’est pas tout, car, dans le cadre de cet objectif, le Comité de Pilotage s’est réuni le 30 Août 2007, pour valider le plan d’actions et le budget prévisionnel.
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Ledit plan d’actions prévoit la validation et la publication du plan de mise en œuvre et du budget pour le d’août ; la mise en place du secrétariat exécutif ainsi bien que la définition des termes de références le 31 août dernier ; la collecte et l’audit le 15 Septembre. Quant au recrutement des consultants indépendants pour la collecte et l’audit, la mise en place de l’organisation interne du comité de pilotage (règlement intérieur mise en place des sous-comités), ils sont prévus du 15 au 30 octobre prochain ; la définition de la stratégie de communication, prévue le 30 novembre ; la définition de la stratégie de renforcement des capacités, prévue pour le 15 Décembre, alors que les premières actions de communication et les premières actions de renforcement des capacités, sont prévues le mois de février 2008 ; et enfin la publication des premiers résultats réconciliés et audités pour le 31 Mars de la même année.
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L’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (ITIE), faut-il le rappeler, est une coalition constituée de pays, d’entreprises du secteur extractif, de bailleurs de fonds et d’organisations de la société civile, qui s’est fixé pour but de faire de l’industrie minière un instrument efficace de lutte contre la pauvreté. Elle est née à la suite de l’appel lancé par l’ex- Premier Ministre Britannique Tony Blair, lors du Sommet Mondial sur le développement durable, tenu à Johannesburg en Septembre 2002. L’idée a été reprise par le G8 à Evian puis mise en forme par la Conférence de Lancaster House en 2003.
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L’initiative se veut une réponse au constat paradoxal qui est celui de nombreux pays riches en matières premières, tirant de fortes ressources de leur secteur extractif, mais qui continuent d’afficher des résultats économiques décevants et des indices de développement humain extrêmement bas. De plus, la manne, plutôt que d’être un moteur de développement réel, y a tendance à accentuer les inégalités sociales. Si bien que les ressources minières deviennent, hélas trop souvent, source de violence, de troubles sociaux, et même de conflits armés ! Ce phénomène est bien connu sous le nom de « malédiction des ressources naturelles ».
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Le Mali, selon les conférenciers, a, à ce jour, franchi la première étape de mise en œuvre de l’ITIE avec la mise en place d’un cadre partenarial de collaboration entre l’Etat, les entreprises minières et les organisations de la société civile.
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En réponse aux préoccupations soulevées par des confrères, le ministre Séméga a profité de cette conférence de presse pour éclairer la lanterne de l’opinion nationale et internationale. C’est ainsi qu’il dira que bien qu’étant ministre en charge des Mines, lui, ne voit même pas la couleur de l’or dont l’exportation est du ressort des sociétés minières, des agents de sécurité, de la douane et d’un représentation du département en charge du département charge du Commerce et de la Concurrence. Et que les transactions fiscales qui relèvent d’autres compétences font elles aussi l’objet d’une transparence avérée. Tout en promettant de réagir, point par point au rapport de contenu controversé de la FIDH dans le prochain numéro de la publication Echo-mines, le ministre a affirmé que ce point de presse s’inscrit dans les dispositions déjà prises par son département- conformément à la vision du président de la République, Amadou Toumani Touré- en vue d’une transparence autour des recettes minières du Mali.
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En se montrant pour sa part optimiste pour son Mali pour lequel il se dit prêt à tout donner, le ministre Séméga a, par conséquent, mis à défi les afro-pessimistes qui ne trouvent satisfaction qu’en produisant des rapports qui présentent l’Afrique comme le pays de tous les maux. « Sinon, s’offusque-t-il, comment comprendre qu’en huit (8) jours de séjour au Mali le fameux journaliste, l’un des auteurs du rapport de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH), fût-il journaliste indépendant spécialiste de l’Afrique, puisse prétendre soutenir que le secteur minier du Mali est corrompu ? A la question de savoir pour qui brille l’or du Mali, le ministre a répondu que celui-ci ne brillera pour tous les Maliens que lorsque les Maliens deviendront eux-mêmes opérateurs. Cependant le ministre estime que l’espoir est toujours permis en matière minière d’autant plus les recherches pétrolières sont prometteuses. Et, a-t-il ajouté, il existe un potentiel certain de bauxite et d’uranium.
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Abdoulaye Diakité et Markatié Daou
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