L’Union des Comptoirs et Raffineries du Mali a animé une conférence de presse sur la problématique et les difficultés liées dans les transactions de l’or au Mali. C’était à son siège, le samedi, 19 août 2017 à l’immeuble face au tribunal de la Commune III du District de Bamako.
Dans son intervention, le président de l’UCROM, Karamoko Doumbia, après avoir défini le rôle de celui qui fait la transaction d’or, a demandé aux autorités Maliennes de légitimer la profession pour créer de la plus-value dans le secteur et dans l’intérêt de tous les acteurs. Selon lui, il y a un affairisme au niveau des Aéroports du Mali dans le domaine, car a-t-il fait remarquer, ceux qui s’acquittent du fisc sont plus taxés que les gens qui choisissent le chemin de la corruption et la fraude. Il a demandé l’implication des services en charge du domaine, à savoir les Banques, la DNCC, la Douane. Selon lui, l’or ne peut sortir du Mali sans qu’on ait une caution de 10 millions de FCFA en Banque. Il a indiqué que dans la pratique, ceux-là qui obéissent à cette procédure et qui payent le fisc ont plus de problèmes. Il a fait savoir que les 10 millions de caution incitent à la fraude et conduit beaucoup à aller vers le marché noir. « L’objectif de l’UCROM est de mettre fin à cette pratique, unir tous les acteurs de ce secteur et aller à une fiscalité unique pour les acteurs », a-t-il indiqué.
Selon M Doubia, son association entend organiser le marché avec la fiche donnée par le ministère en charge des mines. Il a salué le ministère des mines car pour lui, c’est une première qu’une telle filaire porteuse d’emploi dans le pays et d’intérêts énormes pour le gouvernement tente une organisation. Aussi, il a fait remarquer que pour que le pays puisse bénéficier de son or, il faut une raffinerie dans notre pays. Pour lui, ceci constitue un des objectifs de son association.
Le professeur Abdoulaye Niang dans sa contribution a laissé entendre que seul 20% sont octroyés à notre pays concernant l’exploitation d’or. Selon lui, les populations ne bénéficient pas de l’exploitation d’or à hauteur de souhait. En réponse à certaine questions, il dira que l’UCROM n’est pas dans l’ITIE (Initiative pour la Transparence dans l’Industrie Extractive) mais s’empressera d’ajouter que l’ITIE ne fait pas normalement son travail. Pour lui, personne ne sait jusqu’à présent combien de quantité d’or sort du pays.
Selon Abdoulaye Niang, il y a un blanchiment d’argent dans le secteur de l’or au Mali. Les conférenciers ont indiqué qu’il y a un trafic illicite énorme aux Aéroports du Mali. Et, ils ont fait savoir que ce sont les services chargés du recouvrement du fisc qui sont à la base de ce marché noir très fleurissant, chose que est à la base de cette fraude ayant pour conséquence la fuite des capitaux, le manque d’emploi pour des milliers de jeunes etc.
Fakara Faïnké