Syndicat des miniers : Les raisons d’une suspension de grève

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rnIl est nécessaire de le rappeler : un syndicat est un groupement ou un collectif de travailleurs qui défend la cause ou l’intérêt social ou économique de ses militants. Il faut rappeler aussi que l’activité syndicale est reconnue par la Constitution. Aussi doit-on considérer les syndicalistes comme des collaborateurs qui ont un rôle positif à jouer au niveau des différents établissements ou services au sein desquels ils exercent leurs fonctions.

Ainsi, c’est pour manifester une solidarité des travailleurs que la Section Nationale des Mines et Industries (SECNAMI), à la suite du licenciement de leurs camarades, par les responsables de la mine, avait décidé d’aller en grève de protestation de quarante- huit heures. En effet, le travailleur Birama Coulibaly, secrétaire aux relations extérieures du comité syndical, et le secrétaire général du comité syndical de LTA-Mali- SA, M. Ousmane Berthé, ont été licenciés. Sans motif de licenciement de Birama Coulibaly, M. Berthé, par solidarité, avait voulu apporter son soutien à son camarade, et s’est vu, lui aussi, frappé par la mesure de licenciement.

Inquiète de l’aggravation de la situation, le SECNAMI avait voulu organiser un point de presse le 10 août, à la Bourse du travail, pour faire l’état des lieux de la crise. Mais la rencontre fut reportée.

Selon Mamadou Diakité, secrétaire général du comité syndical, le bureau exécutif de la SECNAMI a décidé d’ouvrir un dialogue avec les responsables,suite à cette négociation entre le syndicat et la Direction nationale du travail, le Conseil National du Patronat du Mali, et les responsables des sociétés Randgold et Anglogold., le 10 août 2007 à la Bourse du travail.

Toujours aux dires du secrétaire général et non moins comptable à la Direction Administrative et Financière (DAF) du minière des Mines, à l’heure actuelle, cet arrêt de travail de deux jours a été suspendu, jusqu’a la fin des deux semaines de motion.

En tout cas, le syndicat reste ,selon lui, ouvert au dialogue, en vue de trouver une solution amiable au problème. Il souhaite, en plus,qu’un climat d’entente, de dialogue, et de paix sociale s’instaure entre les syndicalistes et les responsables miniers. Comme au bon vieux temps.

Hady BARRY
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MALI : L’or en vedette

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            Troisième producteur africain d’or, derrière l’Afrique du Sud et le Ghana, le Mali a extrait 56,9 tonnes d’or en 2006. Avec une contribution de 10% au produit intérieur brut (PIB) et de 50% aux recettes d’exportation, soit quelque 300 milliards de F FCFA (450 millions d’euros), le métal jaune est un secteur clé de l’économie malienne.

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             Les principales mines sont situées dans le Sud et le Sud-ouest du pays. La première d’entre -elles, Morila, appartient à l’Etat malien (20 %) et aux deux géants sud-africains, AngloGold Ashanti et  RandGold (40% chacun). Avec un chiffre d’affaires de 216,2 millions d’euros en 2005 pour une production de 23,83 tonnes, Morila est l’une des mines les plus rentables d’Afrique. Deuxième gisement le plus important du pays, celui de Sadiola avoisine les 15 tonnes en production annuelle. Le troisième, Yatela, plus modeste, affiche 8 tonnes.

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            Mais d’ici à 2010-2012, ces mines auront livré tout leur or. Heureusement, le Mali peut compter sur les réserves des régions de Kayes (Sud-ouest) et de Sikasso (Sud-est), où plus de 600 tonnes miniers, en majorité centrés sur l’or, ont été délivrés par les autorités.

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            Le site de Loulo, dont la mise en activité remonte à novembre 2005 (Rangold 80%, Etat 20 %) ,a une durée de vie de vingt ans ,avec des ressources estimées à 110 tonnes. Le site à ciel ouvert de Tabakoto qui renfermerait 58 tonnes d’or, a été inauguré en mai 2006. Son exploitation est assurée par le groupe canadien Newsun Ressources (80%). La mine de Kodérian doit démarrer cette année, avec une production attendue de 5 tonnes par an. Enfin, Kalana, relancée en 2004, a des réserves estimées à 14 tonnes.

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             Avec 95% d’exploitation industrielle, l’or malien bénéficie, en premier lieu, aux investisseurs privés. Mais l’Etat en tire aussi un revenu non négligeable. Entre 1997 et 2005, le métal jaune a rapporté au Trésor près de 204,5 milliards de F CFA. A elle seule, AngolGold Ashanti emploie 3 000 personnes.

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            Plus marginale, la production artisanale (3 tonnes par an) faitvivre 1 million de personnes. Les réserves aurifères n’étant pas éternelles, le Gouvernement a lancé une vaste opération de diversification. Les recherches géologiques s’orientent de plus de plus vers le diamant, les phosphates, le sel ou bien encore de talc. L’objectif étant, à terme, de ne pas exporter ces minerais à l’état brut, mais d’installer des usines de transformation sur place.

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BF/SOURCE JEUNE AFRIQUE N° 2431-2432

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