La Coalition malienne « Publiez ce que vous Payez » a effectué du 15 au 21 mai 2011 une mission dans les régions de Kayes et de Sikasso pour constater les conditions d’affectation des ressources minières au secteur primaire et aux services sociaux de base au niveau des sites miniers. Cette information a été donnée à la faveur d’une conférence de presse que la coalition a organisée le mardi 31 mai dernier à l’Hôtel nord-sud sous la présidence d’Aminata Barry présidente de la Coalition.
La Coalition malienne « Publiez ce que vous Payez » (PCQVP) est une association de plusieurs structures ou organes venant, pour la plupart, de la société civile intervenant dans le domaine du développement et du plaidoyer en faveur des communautés affectées pour les industries minières. Aussi, elle met l’accent sur les questions de transparence dans les revenus du secteur minier et pétrolier et entre ainsi dans une dynamique sous-régionale et internationale. C’est dans cette otique que la Cpcvqp a envoyé du 15 au 21 mai 2011 deux délégations pour une visite de terrain dans les régions de Kayes et de Sikasso afin de mobiliser les élus, les médias, les communautés et la société civile sur les allocations du secteur minier affectées au secteur primaire et services sociaux de base. La conférence de presse organisée mardi dernier par la coalition avait pour but de mener à bien une stratégie média afin d’encourager et de favoriser l’engagement total de chacun à une meilleure affectation des revenus de l’exploitation minière pour un développement durable dans les communautés.
Selon les conférenciers, c’est à travers les rencontres d’échanges que les visiteurs ont eu avec les chefs locaux des deux régions ainsi que dans les cités minières de Fourou, de Sanso (région de Sikasso) de Sitakili et de Sadiola (région de Kayes) avec les populations des sites miniers, un certain nombre de constats s’est dégagé : il s’agit d’ une faible couverture sanitaire des deux communes visitées ; d’un faible taux d’emploi des jeunes, malgré l’engagement des sociétés minières à recruter la main-d’œuvre non qualifiée parmi les jeunes des zones minières ; des effectifs pléthorique dans les salles de classe attestant du déficit d’infrastructures d’équipements scolaires ; du difficile accès aux soins de santé, d’un faible niveau d’information des communautés scolaires et d’une méconnaissance des élus et des communautés sur les montants des allocations.
Les conférenciers ont attiré l’attention des autorités sur les conséquences des extractions minières dans les différentes communautés concernées. A les en croire, certains villages situés à quelques centaines de mètres de la mine sont appelés à disparaître dans 3 ans si des mesures idoines ne sont pas prises dans les meilleurs délais. La présidente de la coalition, Aminata Barry a conclu en rappelant que son organisation s’est donnée pour mission la collecte et la publication d’information sur les industries extractives afin d’éduquer pour l’amélioration du cadre de vie des communautés.
Ben Dao