Sites d’orpaillage : L’Ucrom se porte garante de la quantité d’or produite et du contrôle des marchés

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Le contrôle de la quantité d’or produite dans notre pays et l’animation de l’espace marchand du secteur au profit des communautés et du Mali sont les défis que l’Union des comptoirs et raffinerie d’or du Mali (Ucrom) veut relever.  

Pour faire participer les communautés au développement de leurs localités, l’Union des comptoirs et raffinerie d’or du Mali lance l’installation des comptoirs. “Les comptoirs sont des centres d’achat. Ils nous aident à canaliser la production, à connaître la quantité d’or qu’on produit sur les sites. L’objectif des comptoirs est d’empêcher la sortie illégale d’or et favoriser le paiement des impôts et des taxes. Ces ressources permettront de servir population locale.  Puisque c’est la population qui s’occupe de l’achat de toute la production sur le site”, précise Faguimba Tounkara, secrétaire administratif de l’Ucrom.

Il ajoute que ces comptoirs ont été placés dans les localités de Djidjan, Sanougou, à Hamdallaye, Mamourouya. “Dans la région de Sikasso, il y a une centrale d’achat à Massoko qui fonctionne très bien et qui a beaucoup servi dans plus de trois villages à travers la construction de trois hôpitaux…”

Une fois le comptoir installé, l’association se charge de réguler les activités autour de l’achat de l’or et d’exiger le paiement des taxes, indique Karamoko Doumbia, président de l’Ucrom.  “Sur 1 kilo d’or vendu, le village encaisse 1 million F CFA. Avec cette démarche les villages peuvent bénéficier de leurs ressources naturelles. Et l’or brillera pour les communautés…”

En attendant…

Hamdallaye est un village situé à une centaine de kilomètres de la ville de Kéniéba. Il abrite un site d’orpaillage important pour le cercle.

Selon les exploitants d’or, plusieurs kilogrammes du métal jaune sont extraits dans cette localité chaque jour. Tant et si bien que le village est l’objet de toutes sortes de convoitises. Ce qui explique la forte croissance de la population. Cependant, les milliers de personnes qui vivent à Hamdallaye n’ont aucuns services sociaux de base à leur disposition.

“Hamdallaye a un apport important dans l’arrondissement de Faraba et même au cercle de Kéniéba. Nous contribuons aussi à la fierté économique du cercle”, affirme Mamourou Cissé, chef de village. Pour lui, le débat sur les enjeux économiques n’est plus important, mais la contribution du site d’orpaillage au développement du village doit attirer l’attention des acteurs.

“Malgré la quantité importante extraite ici, nous n’avons rien comme services de l’Etat. Pas une école, ni un centre de santé communautaire. Alors que des milliers de personnes vivent ici et contribuent à la bourse nationale…”

Il n’est pas seul. Mohamed Traoré est un jeune âgé d’une trentaine d’années engagé dans l’orpaillage sur le site de Mamourouya. Après cinq années d’expérience dans le secteur de l’industrie extractive traditionnelle, M. Traoré reconnaît avoir fait fortune qui a concouru à la bourse, à travers le paiement des taxes de développement. “Nous payons nos taxes, mais sans aucun service de l’Etat. Pas d’infrastructure scolaire ni sanitaire…”

Bréhima Sogoba, envoyé spécial

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