17Tout métier a ses risques, a-t-on coutume de dire. Les sites d’orpaillage constituent des exemples frappants de ces risques que vivent les exploitants de ces lieux. Il ne se passe des jours où on n’enregistre pas des cas d’accidents parfois avec mort d’homme dus à l’éboulement des terres. Ces accidents sont dus, dans la plupart des cas, aux méconnaissances des exploitants des risques liés à l’orpaillage.
Les sites de Foroko et Siakabougou situés dans le cercle de Kangaba, qui accueillent de milliers de jeunes, les éboulements sont monnaies courantes. Cela amena le problème de cohabitation entre les forces de l’ordre chargées de veiller sur la sécurité des orpailleurs, les autorités locales des sites miniers et les exploitants. L’incident de mai 2014 en est la parfaite illustration. C’est en vue de renforcer l’entraide entre nous, que nous avons crée l’association Baguinè, a lancé Moussa Goudiankilé, président de l’association.
Avec la forte concentration humaine, les problèmes ne finissent pas entre orpailleurs : occupation anarchique des sites, querelles, maladies, accidents etc. Courant 2015, on a enregistré 4 cas d’éboulements qui ont tous causé des morts d’hommes. En vue de réduire au minimum ces cas d’accidents, l’association Baguinè s’est lancée dans la sensibilisation de ses membres. Aujourd’hui, les gens ont commencé à comprendre le message, car on constate une adhésion massive à Baguinè par les compatriotes, a dit Goudiankilé.
Ces trois (3) dernières années, on assiste à un départ massif des jeunes vers les sites miniers et cela est dû au manque d’emplois salariés au Mali.
Cela a amené le problème de gestion du flux dans ces zones où on enregistre la présence des maliens à côtés des gens d’autres nationalités telles que les Burkinabés, Guinéens, Ivoiriens etc. L’orpaillage se modernise de plus en plus, car la plupart des orpailleurs utilisent des machines de détection, de lavage de l’or. C’est une question de survie pour ces orpailleurs ayant en charge des familles.
Une situation qui n’est pas du goût des sociétés minières qui détiennent des permis d’exploitation dûment délivrés par le ministère en charge des mines. Il urge donc de trouver des solutions à ces situations qui risquent de créer des tensions entre exploitants.
A suivre
Par Hassane Kanambaye