Sites d’orpaillage de Foroko et de Kobadani après leur déguerpissement, les orpailleurs sont, déjà, de retour

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Après avoir chassé les orpailleurs des sites de Foroko et de Kobadani, du moins officiellement, les gendarmes et les orpailleurs ont trouvé un terrain d’entente. Selon nos informations, c’est à travers un réseau de sous-traitants que les choses se jouent. Sur le terrain, les uns et les autres se côtoient. Mais, en catimini.

 

C’est avec les larmes aux yeux, que des femmes racontent la violence, dont elles ont été victimes lors du déguerpissement des orpailleurs sur les sites de Foroko et de Kobadani. C’était à l’occasion du meeting organisé par le collectif des orpailleurs le 22 mai dernier au Centre International de Conférence de Bamako.

Joint au téléphone, Zoumana, lui, affirme que c’est à la tombée de la nuit que les choses bougent, de nouveau, sur les sites de Foroko et de Kobadani. Il y a deux solutions  pour pouvoir travailler : « la première, tu payes cinq milles (5 000) CFA à un gendarme et les autres ferment les yeux. La deuxième et la meilleure, c’est quand vous faites 50-50.  Entendez par là, moitié- moitié avec ce que vous gagnez la nuit. Le lendemain, rebelote ».

Lamine, lui, est chauffeur d’un tricycle. Sur le site, il assure le transport du sable pour les orpailleurs. Rencontré à Bamako, il nous dit comment il s’arrange pour faire la navette entre Sélingué et Foroko, malgré les check-points érigés, sur la route, pour refouler d’éventuels candidats. « Dans toute chose, il y a des techniques. Tout se gère dans ce pays. Aller sur le site me coûte dix mille (10 000) CFA que je donne aux gendarmes ».

Ou bien, nous dit Mahamadou,  vous vous trouvez un frère dans le village. Dans ce cas, vous continuez à extraire, calmement,  votre or, puisque vous êtes, ici, chez vous.

Témoignages recueillis par Mamadou Togola 

                 

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