Face aux mesures jugées grossières prises par le ministre des Mines, Dr. Boubou Cissé, les travailleurs du département observent un sit-in depuis hier. Et le fait que le chef du département récuse le syndicat n’arrange rien à un climat déjà délétère à l’Aurep et au PDRM.
Si depuis un moment un grand malaise est perceptible à l’Autorité pour la recherche et la promotion pétrolière (Aurep), au Projet de développement des ressources minérales (PDRM), la goutte d’eau qui fait déborder le vase est le refus du ministre des Mines, Dr. Boubou Cissé, de recevoir la Section nationale des mines le jeudi dernier. “Le ministre nous a fermé la porte et a refusé catégoriquement de nous recevoir”, a protesté un syndicaliste.
En réalité, le syndicat voulait rencontrer le chef du département des Mines pour trouver une issue au sort des travailleurs de l’Aurep et du PDRM qui sont en rupture de salaire. Si le PDRM est à deux mois sans salaires, l’Aurep compte cinq mois d’arriérés de salaires. Et toutes les démarches menées n’ont pas eu l’adhésion du ministère Cissé qui est, selon nos sources, dans la logique de résilier même le contrat des travailleurs contractuels de l’Aurep en 2015. Mais avant cette mesure de licenciement, ils ne seront payés qu’à moitié de salaire.
En ce qui concerne les fonctionnaires, leurs primes et indemnités ont été tout simplement supprimées. Pour manifester sa désapprobation face aux mesures en cours, la Section nationale des mines a mobilisé hier l’ensemble des travailleurs du département des Mines, notamment, l’administration du cabinet, la DNGM, l’Aurep, le PDRM.
La première action de protection a commencé par un sit-in général qui a été observé dans toutes ses structures pendant trois jours et débouchera sur une grève. Face à la nouvelle donne, le ministre Boubou Cissé a accepté recevoir hier après-midi le syndicat. Nous y reviendrons !
Alpha Mahamane Cissé