Du 29 au 30 janvier 2018, s’est tenu à Faléa les travaux du séminaire sur la réorganisation de la taxation locale et l’apport de l’orpaillage dans le développement de la commune rurale de Faléa.
Les travaux de l’atelier qui a réuni le Conseil communal de Faléa, le sous-préfet, les orpailleurs des trois (03) sites identifiés à savoir Timeta, Dongofili et Diaka, les services techniques de l’Etat basés dans la commune, les acteurs citoyens, s’inscrivaient dans le cadre du CCOCSAD (Comité communal d’orientation et de coordination des actions de développement), l’outil de référence crée par l’Etat du Mali, depuis 2008, pour mettre en cohérence les différentes actions de développement au niveau Régional et local.
Dans son intervention, le directeur exécutif de l’Association Action Solidarité en Faveur des vingt et un (21) villages de Faléa, a souligné l’importance de la rencontre consacrée à la problématique de la réorganisation de la taxation locale au niveau de la commune rurale de Faléa. Elle se situe également dans une démarche participative de dialogue et de concertation entre tous les acteurs intervenant dans le développement de la commune initiée par son association. L’outil de référence capable d’organiser et structurer le travail de mobilisation de tous les acteurs est le CCOCSAD.
Le directeur exécutif a souligné l’importance de la fiscalité pour assurer les bases d’un développement au plan local, régional et national dans le cadre de la décentralisation. A cet effet, il a déclaré qu’il est extrêmement important de mobiliser l’effort local à travers une bonne politique fiscale, une gestion saine et transparente des taxes issues de l’exploitation des ressources naturelles, minières et énergétiques, axée sur le développement.
Selon Nouhoum Keïta, de l’ASFA 21, la condition indispensable et incontournable de la bonne gouvernance locale demeure la transparence des élus dans la gestion locale, la redevabilité qui consiste à rendre compte de façon régulière dont les ressources sont gérées et de créer les conditions d’un dialogue permanent avec les citoyens.
C’est la raison pour laquelle, l’association ASFA 21, depuis plusieurs années, grâce au soutien et à l’accompagnement technique et financier du Programme d’appui à la gestion des industries extractives (PAGIE-GIZ) de la Coopération allemande au Mali, mène des actions de formation, d’information et de sensibilisation auprès des acteurs citoyens de la commune rurale de Faléa et du cercle de Keniéba pour une meilleure amélioration de la gestion locale.
C’est dans ce cadre qu’elle se mobilise pour parvenir à une amélioration des pratiques d’orpaillage artisanal et à petite échelle dans la commune rurale de Faléa et mieux renforcer la structuration des activités d’orpaillage afin qu’elles contribuent efficacement au développement économique et social de la Commune Rurale de Faléa.
Le directeur exécutif de ASFA 21 a vivement remercié le PAGIE-GIZ, les autorités administratives du cercle de Keniéba, de la commune de Faléa, la Fédération locale des orpailleurs du cercle, les autorités coutumières, traditionnelles, les acteurs citoyens de la commune rurale pour leur engagement dans la mise en œuvre du projet d’amélioration des pratiques d’orpaillage artisanal et à petite échelle dans la commune rurale de Faléa.
Prenant la parole à son tour, le sous-préfet de Faléa, Soumaïla Sangaré, s’est réjoui de cette rencontre qui se déroule sous les auspices du Comité local d’orientation, de coordination et de soutien aux actions de développement. Il a pour mission de promouvoir la synergie des actions de développement entre les différents intervenants.
Le CCOCSAD est chargé de donner un avis sur les stratégies ou programmes de développement au niveau de la commune, de veiller à la cohérence de la mise en œuvre des programmes sectoriels, de formuler des recommandations et suggestions ou de proposer des mesures tendant à assurer une bonne exécution des programmes.
Le sous-préfet a également rappelé aux participants que dans le cadre de la gestion communale, trois indicateurs importants interviennent: le débat public pour l’adoption du budget, l’organisation de la restitution publique, le taux de participation aux élections communales.
En terminant son allocution, il a remercié l’association ASFA 21 et son partenaire le PAGIE-GIZ pour leur appui décisif à la tenue de cette session du CCOCSAD. Il a invité les élus, les orpailleurs, les acteurs citoyens présents à participer activement au débat autour de la problématique de la réorganisation de la taxation locale et à formuler des recommandations importantes susceptibles de conduire à de grandes avancées dans l’instauration d’un cadre partenarial entre orpailleurs, autorités communales et acteurs citoyens.
A l’issue des deux jours de travaux, les participants ont recommandé la création de comptoirs d’achat d’or dans la commune afin de freiner le trafic de l’or et opérer une meilleure taxation des transactions effectuées sur les différents sites, la poursuite du recensement des orpailleurs dans la commune, la poursuite du débat autour de la taxation de l’orpaillage en vue de créer un cadre approprié de dialogue entre orpailleurs et élus, l’opérationnalisation du CCOSAD (qui a des difficultés à tenir ses sessions) pour assurer la mise en œuvre des recommandations formulées à l’issue du diagnostic territorial participatif réalisé par ASFA 21, grâce à l’appui du Programme d’appui à la gestion des industries extractives (PAGIE-GIZ) de la Coopération allemande au Mali.
Brin COULIBALY