Le comité syndical de la Section du commerce, des mines et des industries du Mali (SECMIMA) interpelle les ministres des Mines, de l’Energie et de l’Eau et sa collègue du Travail sur le comportement inhumain des sociétés minières et usines de ciments envers les employés maliens. Cette déclaration a été faite à la faveur d’une conférence de presse, tenue ce vendredi 17 mars 2023 à la Bourse du Travail.
Selon Karim Fomba, Secrétaire général de la SECMIMA, la direction générale de la Société des mines d’or de Syama, a décidé de nettoyer son effectif et de licencier 85 travailleurs maliens, dont 12 syndicalistes, depuis 2020, en raison des difficultés économiques liées à la Covid-19. C’est pourquoi, la Section du Commerce, des Mines et des Industries du Mali (SECMIMA), en collaboration avec les différents Comités syndicaux, a tenté tous les moyens pour remettre ces travailleurs dans leurs droits. En amenant l’affaire devant le tribunal administratif qui a infirmé l’appel et cela dit, les travailleurs doivent reprendre leur boulot et malgré tout rien de concret jusqu’à nos jours, dit-il.
Le comité a décrié l’incompétence du département de tutelle à préserver les intérêts tant physiques, matériels et moraux des travailleurs nationaux face à l’épuration de personnalité des employeurs non maliens. ‘’Ces abus sont soutenus par des responsables nationaux.’’ A-t-il fait savoir le conférencier. Selon le secrétaire général l’administration n’a jamais pu ni démontré, ni expliqué, ni justifié ce licenciement arbitraire.
Il tient pour responsable le ministre du travail qui n’a pas veillé au respect scrupuleux des textes relatifs à l’emploi du personnel étranger et national dans les industries extractives. Il exige la réinsertion de leurs camarades arbitrairement licenciés tout en accordant leurs droits conformément aux textes qui régissent le secteur. Le secrétaire général Karim Fomba a aussi déploré l’insécurité routière entre Bamako et Keniéba.
Kader Diarra