La SEMOS a du plomb dans l’aile : 50 véhicules saisis et 2,298 milliards à payer aux syndicalistes licenciés

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L’un des géants de la production d’or au Mali, la Société des mines d’or de Sadiola (SEMOS), vit des moments difficiles de son existence. Elle a été condamnée par le Tribunal de 1ère instance de Kayes à payer sous astreinte 2 000 000 F CFA par jour aux 11 syndicalistes qu’elle a licencié en 2012 pour grève illicite, si elle ne les réintègre pas. Un jugement qui a été confirmé en appel par la Cour d’Appel de Kayes.

Pour exécuter cette décision, un Huissier de justice a saisi 50 véhicules de la société. A la SEMOS, on argue qu’on a fait appel de cette décision. C’est pourquoi on se dit surpris de voir «une armada d’huissiers, commandité par le Procureur en personne, débarquer sur le site minier, avec menaces et intimidations, et avec des gendarmes lourdement armés, pour réclamer les près de 3 milliards de pénalité ».

«Ils ont enlevé plus 50 véhicules pour les amener à Kayes, portant un coup fatal à la production d’or pour une longue période. Parmi ces véhicules, ceux qui sont incontournables pour la production de tous les jours, des grues et des véhicules d’urgence et d’évacuation», nous a confié un travailleur de la SEMOS visiblement très remonté contre le Procureur de la Cour d’Appel de Kayes.

Avant de s’indigner: «un geste qui est du jamais vu au Mali, avec un tel environnement. Les investisseurs sont si choqués qu’ils envisagent une suspension de la mine pour durée indéterminée, jusqu’à ce qu’ils obtiennent des garanties de l’Etat».

Et de continuer de s’interroger: «comment la 2ème plus grande société du Mali peut-elle être ainsi bafouée par un juge, qui, par affinité avec un chef syndicaliste, agit ainsi ????». Il accusera également la justice kayésienne de sacrifier les 2 500 employés, au détriment de 11 syndicalistes et de l’Etat, à qui la SEMOS paye au moins 65 milliards d’impôts et taxes par an.

De son côté, le Procureur général de la Cour d’Appel de Kayes, Mahamadou Bagayoko, joint au téléphone, a affirmé «rien n’est illégal dans cette procédure. Les licenciés ont demandé à être réintégrés. Le tribunal a ordonné 2 millions d’astreinte par jour. Ce qui est exécutoire. Cette décision a été confirmée par la Cour d’Appel».

Youssouf Diallo

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3 COMMENTAIRES

  1. Dans cette affaire justice a été bien rendue . je suis à Sadiola et j’ai suivi l’affaire depuis le début la SEMOS a tort sur toute la ligne . Avant le tribunal l’inspecteur de travail et le conseil d’abitrage avaient ordonné la réintégration des 11syndicalistes . La SEMOS pensait pouvoir corrompre la justice et les autorités maliennes .

    • C’est vrai que la loi protège les syndicalistes. Cela ne veut pas dire autant qu’il ne doivent être licencié si leur employeur n’a plus besoin d’eux. Autrement dit, lorsque l’objet du contrat n’existe plus, l’employeur n’a aucune obligation de maintenir ses employés syndicaliste.
      C’est tout à fait évident qu’il y a une exagération dans cette affaire et une volonté manifeste de se faire beaucoup d’argent.
      Comme d’habitude, lorsque les grandes sociétés crédibles sont assignées en justice, elles font l’objet de persécution, de complot le plus généralement organisés par des avocats, (dont les leurs)pour les soutirer beaucoup d’argent. Les juges ne sont jamais du reste en marge de ces machinations.
      C’est évident que cette condamnation, si elle n’est pas cassée par la cour suprême , fera beaucoup plus de malheureux. Car les grandes sociétés ont eux aussi leur moyen de répression.
      C’est dommage que l’homme malien ai perdu son honneur et sa dignité pour l’argent indu, par abus de pouvoir.

  2. La justice au Mali, c’est de la comédie. Les gens font du n’importe quoi sous couvert de syndicalisme. C’est écœurant ! Regardez ce qui se fait avec l’Hôpital Gabriel Touré…

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