La salle de conférence de la Direction Nationale de la Géologie et des Mines (DNGM) a servi de cadre, le lundi 21 mars 2016, pour le lancement du projet d’appui technique à la réalisation de la cartographie géologique de la Zone Mali ouest. C’était en présence du ministre des Mines ; de la directrice de la DNGM, Mme Lalenta Hawa Bâ, du directeur de GEOTER ; et des représentants des sociétés minières.
Ce projet de cartographie d’un coût total de 3 201 121 000 F CFA (trois milliards deux cent un millions cent vingt et un mille) est financé en partie par le budget national d’investissement à hauteur de 700 millions de F CFA sur trois exercices budgétaires. Il permettra au département des mines d’être en droite ligne avec sa stratégie de diversification de la production minière dont l’une des étapes est l’acquisition de nouvelles données géo-scientifiques.
Force est de constater que pour cette première phase, un total de 16 feuilles seront couvertes pour l’ensemble de la région. Alors, la mise en œuvre de ce projet nécessitera l’acquisition de cartes topographiques au 1/50.000eme, la collecte des données photos-géologiques, satellitaires, géophysiques, d’études alluvionnaires, la compilation des travaux de détails effectués sur les anomalies et indices miniers, la compilation des travaux effectués par les sociétés de recherche et d’exploitation sur leurs permis.
« Ces travaux seront réalisés par la société Geoter, en collaboration avec la DNGM pour une durée de 3 ans. Ils sont financés par le budget national » a souligné Mme la Directrice Nationale de la Géologie et des mines, Lamenta Hawa Bâ. Avant d’affirmer que « sa réalisation permettra à coup sûr, de donner également un début de réponse à la politique de la diversification que le Département a initié depuis quelques années ».
Le ministre des Mines a décrié la stagnation des travaux d’inventaire minier et d’exploration géologique. Des travaux qui ont été faits depuis 2007. « Depuis cette période, aucune activité de recherche et de prospection d’envergure n’a été entreprise par nos structures techniques » a-t-il reconnu. Cela constitue un handicap majeur, poursuit-il, pour le soutien à la production minière, lorsqu’on sait qu’il faut en moyenne une période de 6 à 10 ans entre la phase d’exploration d’un indice donné et sa mise en exploitation.
Par conséquent, cette léthargie a également contribué à l’effritement de nos équipes techniques et à la perte de nos capacités propres d’inventaire et de maitrise des connaissances sur la ressource.
Selon le ministre Diawara, le choix de la région ouest du Mali pour le démarrage de ce projet n’est pas fortuit. Cette région est connue pour ses ressources en or à travers les gisements d’or de Sadiola, Yatela, Loulo, Tabakoto, Gounkoto et Fekola. Il a noté que l’intérêt des formations géologiques de cette région justifie pleinement la compilation à l’échelle du 1/50.000eme. En outre, l’acquisition de cartes de détails favorisera la promotion de ce potentiel minier
Par ailleurs, le ministère des Mines a élaboré et soumis à l’approbation du comité de suivi macro-économique, le 02 novembre 2010, six projets pour un coût total estimé à 23 milliards de F CFA et relatifs à la cartographie au 1/50.000 de la zone ouest du Mali ; la cartographie au 1/50.000 de la zone sud du Mali ; la recherche pétrolière dans la bassin du Gourma ; la mise en place de la base de donnés de l’AUREP ; l’amélioration de la gestion du cadastre minier de la direction nationale de la géologie et des mines ; et le renforcement des capacités des cadres du département.
Seydou Karamoko KONÉ