Scandale de la zone minière de Kobado : Le ministre des mines promet le châtiment des vandales

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Les échauffourées meurtrières entre les orpailleurs du Mandé et les agents de sécurité auront fait le tour du monde, avec des épisodes gênants comme la mort d’un gendarme et le saccage des installations d’un investisseur minier régulièrement installé au Mali. En vue d’éclairer l’opinion sur le litige, le Ministre Cissé s’est prêté à un exercice d’échanges avec la presse, mercredi dernier. C’était dans le cadre d’une conférence qui aura été édifiante tant sur les stratégies des autorités pour le secteur que sur les malheureux événements survenus la semaine dernière.

D’entrée de jeu le Dr. Boubou Cissé a souligné l’importance du secteur minier dans le développement socio-économique du Mali, avec notamment une contribution inestimable en termes d’emplois et de recettes budgétaires. Mais,  pour occuper convenablement sa place, le domaine des mines doit subir des changements radicaux auxquels les nouvelles autorités se consacrent depuis leur avènement. Il s’agit notamment, selon le ministre, de réaffirmer le rôle de l’Etat dans la gestion du secteur et d’activer une stratégie de diversification qui dépasse le seul sous-secteur de l’or.

L’assaut des orpailleurs ayant occasionné, à Kobado, la mort d’un gendarme parmi neuf autres grièvement blessés, a été également au centre des échanges entre le ministre et les confrères. Sur la question, l’interlocuteur de la presse nationale est catégorique : les agents déployés sur le terrain ont été gratuitement pris à partie lors d’une mission d’application d’un arrêté interministériel interdisant l’exploitation artisanale des mines en période hivernale. La mesure, explique-t-il, en plus de prévenir les nombreux cas d’accidents, entre en droite ligne d’une nécessité d’encadrer le secteur de l’orpaillage pourvoyeur d’importantes mais avec un impact conséquent sur  d’autres secteurs vitaux comme l’agriculture, l’environnement, l’éducation, entre autres.

S’agissant des dégâts et du meurtre occasionnés par les vandales, le Ministre affiche la même intransigeance : le gouvernement sévira avec la dernière rigueur dans le châtiment des auteurs et meneurs dont certains ont été déjà appréhendés par la sécurité.

Par la même occasion, le chef du département des mines a démenti l’ensemble des rumeurs incendiaires consécutives au scandale, y compris les chiffres astronomiques de certains canaux dans leur estimation du bilan des échauffourées entre orpailleurs et agents de sécurité.

Cette rigueur n’exclura  pas néanmoins l’instauration d’un dialogue avec les exploitants des mines artisanaux dans le but de conquérir leur partenariat  par une meilleur sensibilisation.

 

A. KEITA

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