La société minière, Randgold Resources, à travers sa fondation, «Nos vies en partage», a fait parler son cœur le mercredi 27 juillet dernier à l’hôtel Salam. En effet, elle a offert 52 millions de francs CFA à 5 structures évoluant dans l’assistance aux enfants démunis et souffrant de déficience mentale. C’était au cours d’une conférence de presse, animée par son Directeur exécutif, Mark Bristow.
Le conférencier avait à ses côtés le Directeur régional Afrique de l’ouest du groupe, Mahamadou Samaké. Cette rencontre avec les hommes des médias a également été marquée par une présentation de Randgold Resources, à travers ses activités, depuis son installation en 1995. Les structures bénéficiaires de ce geste de cœur de la fondation «Nos vies en partage» sont: l’Association de la sauvegarde de l’enfance (ASE-Mali) pour 12 millions FCFA, le village SOS de Sanakoroba pour 10 millions FCFA, Housna Ka So, Lueur et Espoir pour 10 millions FCFA, la Pouponnière de Bamako pour 10 millions FCFA, l’Amaldeme pour 10 millions FCFA.
Selon le Directeur exécutif de Randgold Resources, cette activité est une tradition chez sa société qui vient en aide habituellement aux femmes et enfants défavorisés. «Cela a commencé depuis 2009, au cours du «Rallye du Cœur» pour lever des fonds afin de venir en aide à des couches défavorisées dans les pays africains. Cette année, l’objectif était de recueillir 3 millions de dollars et nous avons pu lever 2,6 millions dollars pour venir en soutien aux enfants déshérités. Ces fonds sont dépensés un peu partout en Afrique. Nous avons eu à faire des contributions dans 15 pays différents», a déclaré Mark Bristow.
Avec l’ambition de devenir une mine de classe mondiale, le Directeur exécutif de Randgold Resources utilise la haute technologie pour l’extraction d’or. Dans ce sens, il a annoncé qu’en termes de prévisions, sa société table sur une production de 19 tonnes de minerais pendant 10 ans, soit 180 tonnes d’or. En termes d’apport à l’économie nationale, Mark Bristow a indiqué que la contribution de Randgold Resources au PIB sur les 5 dernières années été de 7 à 10%. En plus, il a fait savoir que plus de 5 000 personnes sont directement embauchées par les différentes mines de Randgold que sont le complexe Loulo-Gounkoto et Morila dont la fermeture est annoncée dans deux ans. La société minière est aussi en exploration avancée dans d’autres sites au Mali. «Tous les postes de responsabilité sont confiés à des Maliens. Toutes ces opérations sont dirigées par des équipes constituées entièrement de Maliens. Sur le plan du développement communautaire, Randgold Resources Mali a investi 10 millions de dollars dans des projets communautaires», a-t-il noté. En effet, selon Bristow, la mine de Morila est maintenant presque au terme de sa vie, mais elle a encore devant elle ans. Dans cette optique, après la fermeture de Morila, la société entend laisser un héritage aux populations en créant d’autres types d’activités créatrices de revenus.
Il a aussi saisi cette opportunité pour donner son avis sur les différentes relectures du Code minier malien. «On ne change pas les règles du jeu pendant le match et c’est ce que l’Etat du Mali fait avec les industries minières. De 1990 à 2016, il y a eu trois Codes miniers (en 1991, en 1999 et en 2012) au Mali et aujourd’hui, il est en instance de relecture. Actuellement, construire une mine en Côte d’Ivoire coûte trente fois moins cher qu’au Mali. Le tout nouveau Code minier doit permettre d’attirer plus d’investisseurs et d’être compétitif par rapport aux pays voisins», a-t-il déclaré.
Youssouf Diallo