Relecture du code minier : pas sans la société civile

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Relecture du code minier : pas sans la société civile

Les autorités ont entrepris un processus de relecture du code minier de février 2012 afin de l’adapter au contexte actuel de l’exploitation minière. La société civile n’entend pas rester en marge de ce processus. Aux fins d’une large mobilisation de tous les acteurs, le Collectif des organisations de la société civile pour la relecture du code minier a organisé, hier, au Grand hôtel Azalaï un atelier « d’échanges et de renforcement de capacités sur les enjeux et les perspectives de l’exploitation minière au Mali ».

L’objectif de l’atelier, qui a réuni une trentaine de participants, était de contribuer à sensibiliser sur les enjeux de l’exploitation des ressources minières au Mali. La session a été organisée par l’ONG Oxfam en partenariat avec la Fondation pour le développement au Sahel (FDS). Les thématiques présentées lors de la rencontre ont porté sur la « cartographie des ressources minérales du Mali » ; « le cadre juridique et institutionnel de la gouvernance des ressources minière au Mali » ; « la problématique de la transparence dans les industries extractives au Mali ».

D’autres communications ont concerné les impacts sociaux et environnementaux de l’exploitation des ressources au Mali ; la fiscalité minière et le financement du développement local. Les participants ont, en outre, engagé d’intenses et d’intéressantes discussions autour du sous thème : « processus de révision du code minier au Mali : état des lieux de la contribution de la société civile dans la gouvernance des ressources naturelles.

Dans son intervention, le directeur exécutif de la FDS Tiémoko Souleymane Sangaré a indiqué que cet atelier a été organisé dans un contexte très favorable, marqué par des échanges qui s’inscrivent en droite ligne de la dynamique instaurée par le ministère des Mines par rapport à la relecture du code de 2012. Il a réitéré l’accompagnement de la société civile dans le cadre de cette relecture. « L’économie nationale est fortement tributaire à ce jour des revenus miniers, selon les documents et les rapports produits par le département des Mines », a rappelé M. Sangaré avant d’adresser ses vifs remerciements aux autorités en charge des questions minières.

De son côté, le représentant d’Oxfam, Demba Seydi, a jugé davantage important d’appuyer le Mali dans le cadre de l’industrie extractive. Parce que, a-t-il estimé, le pays a aujourd’hui un potentiel important de ressources minières et les autorités ont besoin de stabilité économique et sécuritaire dans ce contexte de sortie de crise.

« Nous travaillons dans le cadre de ce programme étroitement avec les compagnies minières dans le cadre de leur approche de responsabilité sociétale d’entreprise. De même, nous renforçons les actions de l’Etat aussi bien en terme de cadre normatif que politique du secteur minier ainsi que les communautés qui sont directement concernées par les opérations minières », a assuré Demba Seydi.

L’intervenant, au nom de son organisation, s’est par ailleurs engagé à soutenir les différentes initiatives mises en place par la société civile en lien avec l’industrie extractive.

Ouvrant les travaux, le représentant du ministre des Mines a souhaité que cet atelier formule des conclusions pertinentes à même d’appuyer significativement le département dans le processus de relecture du code minier. Bafa Sangaré – tout en qualifiant le secteur minier de garantie- a rappelé que l’économie malienne s’appuie sur celui-ci en terme de macroéconomie.

Le représentant du ministère des Mines a insisté sur l’importance de la cartographie géologique, de la fiscalité minière ainsi que du cadre juridique et institutionnel sans lesquels on ne saurait parler de développement du secteur minier.   

Selon M. Sangaré, l’impact socioéconomique dans le secteur minier joue un très grand rôle dans le développement des communautés qui sont directement concernées par l’exploitation minière. « Les attentes sont toujours grandes et ne sont pas satisfaites. Le secteur minier y contribue à travers les patentes mais également les contributions que les sociétés minières font dans ces différentes localités », a conclu Bafa Sangaré.

M. SIDIBÉ         

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2 COMMENTAIRES

  1. Ce MALI a plus que jamais besoin d’une fiscalité adaptée a l’exploitation minière, sinon tout ce temps, on ne saurait croire si c’est un oublie ou même une complicité de la part du gouvernement. je pense la société civile saurait jouer sa partition pour qu’il y est une gestion efficiente de ces ressources…

  2. On a l’impression que dans les mines , c’est un autre état. personne ne connait la quantité d’or exploitée au mali.

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