Randgold Ressources : Après un an, Kibali projette son avenir

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En 2014, son premier exercice complet d’exploitation, Kibali a produit 526 627 onces d’or à un total des coûts directs de production de $573/oz et M. Bristow a indiqué qu’au cours d’un point de presse que la production et le coût pour le premier trimestre de 2015 devraient être conformes aux prévisions.

«Quand on produit de l’or au rythme de 600 000 onces l’an, il est d’une importance critique de remplacer les réserves qui sont consommées», a-t-il ajouté. «Nous croyons que la structure KZ de Kibali possède suffisamment de ressources supplémentaires, et l’exploration en cours confirme ce potentiel. Diverses cibles ont été identifiées dont deux, Kalimva-Ikamva et Kanga sud, ont été considérées comme prioritaires pour des recherches supplémentaires».

Kibali est toujours un chantier en cours, la troisième mine à ciel ouvert est maintenant opérationnelle et le développement de la mine souterraine est en avance sur le calendrier. Déjà, du minerai provenant de ses chambres est livré à l’usine, mais la mine souterraine sera en pleine production seulement en 2018. La première des quatre centrales hydroélectriques a été mise en service au cours de l’exercice précédent mais les travaux portant sur la deuxième sont bien avancés. L’usine métallurgique fonctionne à sa capacité théorique et l’installation de remblayage par pâte est presque terminée. Malgré le niveau élevé d’activité de production et de développement (quelque 5 000 personnes sont employées sur le site) Kibali maintient un bon dossier de sureté, avec une diminution de 16% du taux de fréquence des accidents partant de l’année dernière.

Kibali représente un investissement de plus de 2 milliards de dollars dont il pourra récupérer le capital après 2024, partant de son plan de mine actuel au prix de l’or estimé à 1 200 dollars/oz.Toutefois, grâce à ses flux de trésorerie consistants, la mine a déjà remboursé la première tranche de sa dette au mois de mars.

  1. Bristow a indiqué que Kibali continuait d’investir dans le développement de l’économie locale en faisant affaire dans la mesure du possible avec des sous-traitants et des fournisseurs de la région. Une étude de préfaisabilité d’un projet d’huile de palme, visant à produire une source durable d’activité économique post-extraction dans la région, a été achevée et une étude de faisabilité se prêtant à un concours bancaire a été commencée.

En regard du nouveau code minier proposé par la RDC, M. Bristow a annoncé qu’il accueillait favorablement la récente déclaration du premier ministre Augustin Matata Ponyo indiquant que l’État était prêt à réviser le projet soumis au parlement et était ouvert à d’amples discussions avec le secteur. «Nous avons été étonnés et déçus lorsque le ministre des Mines a mis fin à ses discussions avec le secteur minier en février et a présenté au parlement un projet de code qui déviait radicalement du terrain d’entente que nous avions cru avoir convenu. Comme la chambre des mines de la RDC avait énoncé alors, l’adoption du code d’une telle forme hostile aux investissements aura des conséquences catastrophiques non seulement pour le secteur minier mais également pour l’ensemble de l’économie congolaise. Cela a donc été d’un grand réconfort d’apprendre du premier ministre que l’État avait réaffirmé son intention de négocier»,a-t-il ajouté.

Abdoul Karim Konaté

 

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