Pour tout l’or du monde ! Vendre à prix d’or ! La poule aux œufs d’or !…
On peut multiplier, à l’infini, les expressions liées à ce mot de deux lettres : Or. Un mot simple, voire simpliste, mais combien enivrant au point de nous donner les boules… d’Or.
rnMême si, tout ce qui brille n’est pas or, tout ce qui ressemble à l’or fait rêver. Depuis le temps du roi Salomon, ce diable de métal n’a cessé de tenter les hommes.
Pour une pépite d’or, on accepte de trahir, de médire, de mentir et pire, d’attenter à la vie de notre prochain. Pour un filon d’or, c’est la ruée vers l’horreur. Pour les beaux Yeux du métal jaune, aucun sacrifice n’est de trop.
Combien d’hommes et de femmes ont perdu, soit la vie, soit le nord, à cause de l’or ? L’or fait la gloire des uns, le pouvoir des autres.
Guerres, conflits massacres… rien de tout cela n’est étranger à la conquête et à la quête du très… or.
Pourtant, ce proverbe chinois vaut bien son pesant d’or : « Si l’alcool, qui rougit le visage est blanc, l’or qui noircit le cœur, est jaune ».
Les puissants de ce monde se lavent de leurs péchés, en distribuant de l’or. A tout vent. Même le plus intègre des hommes ne peut s’empêcher d’en rêver. Quitte à prendre ses vessies pour des lanternes. Celui qui crie que « le silence est d’or » ignore que l’or fait du boucan. Beaucoup de boucan. Voyez comment les multinationales s’approprient l’or du Mali. En toute discrétion. Et, plus grave, en toute impunité. Pendant que les populations locales meurent de cyanure, les compagnies minières, elles, se tapent des milliards.
Le sage Lao Tseu disait, à juste raison : « Prends garde, dans ta vie, à ce qu’une seule de ces trois diablesses ne te possède : la femme, la terre et l’or ! ».
Mais on a beau dire, qui a l’or, dort.
Le Mollah Omar
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