Ce contrat signé en présence du ministre des Mines, le Dr. Boubou Cissé et de M. Hamad Rashid Al Athbah, chef des opérations et également vice-PDG de Qatar Mining Soudan, est le résultat de la rencontre d’une délégation ministérielle avec les investisseurs qataris lors d’une visite à Doha en janvier 2014.
Ces conventions d’établissement portant sur la recherche et l’exploitation de l’or à Kayes et à Sikasso pour une durée de trente ans ont pour objectif de définir les conditions générales d’exercice d’activités minières sur quatre sites repartis entre ces deux régions.
C’est à Kayes, précisément dans le cercle de Kénéba, que sont localisés les sites de Linnguekoto et de Nékéto, couvrant respectivement une superficie de 30 km2 et 51km2.
En ce qui concerne la région de Sikasso, la localité de Mininko-Nord, cercle de Bougouni, qui s’étend sur 100km2 et celle de Tabaco (100km2), cercle de Yanfolila, sont visées.
Précisons que les contrats d’exploitation aurifère entre le gouvernement malien et la compagnie qatarie se dérouleront en deux phases. Il y aura d’abord une phase de recherche consacrée à la réalisation de travaux d’exploration de gisements économiquement exploitables, qui s’étend sur une durée de sept ans ; puis viendra l’exploitation proprement dite qui durera jusqu’au terme de la convention.
Notons, par ailleurs, que le montant des investissements prévisionnels pour la recherche pendant les trois premières années de validité des différents périmètres est estimé à 2,280 milliards de Francs CFA au minimum.
Durant ces trois années, les travaux seront essentiellement dominés par la cartographie géologique, la prospection géochimique, le fonçage de puits et tranchées ainsi que les travaux de sondages pour confirmer l’existence de minéralisation primaire.
Le représentant de Qatar Mining, M. Hamad Rashid Al Athbah, parlant au nom de son P-DG, a déclaré que sa compagnie attend beaucoup de ce partenariat avec l’Etat malien, assurant que le QMMG est prêt à tout faire pour que ce partenariat destiné, selon lui, à créer de la valeur ajoutée soit concrétisé.
Pour le ministre malien des Mines, Dr. Boubou Cissé, la signature de ces conventions est un événement important pour son département, mais aussi pour le Mali.
Selon Dr. Cissé, il ne s’agit là que d’une confirmation de la volonté du gouvernement de promouvoir la recherche minière, de développer la sous-traitance locale et d’assurer le développement social et communautaire dans les zones concernées. « Nous espérons que tout cela va ramener un développement de taille pour le Mali », a-t-il conclu.
Ousmane Baba Dramé