Selon le rapport d’enquête de la FIDH, la corruption est encrée dans les mœurs, au Mali. Les pôts de vin ou de « bière », dit –il, sont payés à tous les niveaux. Et les autorités maliennes s’y accommodent. Bizarrement.
rn
rn
Le système politique malien, poursuit le rapport, est marqué par le népotisme. Les rapports des organisations internationales ne laissent planer aucun doute. Les affaires publiques sont rongées par la mauvaise gouvernance.
rn
rn
Certes, assure le rapport, les efforts d’assainissement des finances publiques, consentis depuis le milieu des années 1990, sont reconnus par les bailleurs de fonds.
rn
Avec, notamment, l’implantation des procédures d’audit interne dans les départements ministériels et, récemment, la mise en place d’un Bureau du Vérificateur général, chargé de moraliser la gestion de la chose publique.
rn
rn
Mais ces efforts rentent insuffisants pour extraire le Mali du troisième quartile des pays les plus corrompus du monde. Les indicateurs du World Bank Institute passent dans le rouge pour l’efficacité des services publics, le respect de la loi, la lutte contre la corruption et la délinquance financière.
rn
rn
Jamais, depuis les premières élections démocratiques qui, en 1992 ont mis Alpha Oumar Konaré au pouvoir, la corruption n’a régressé. Plus grave, les programmes de la Banque mondiale ont négligé le caractère endémique du fléau. En conséquence, les experts de la Banque Mondiale ont sous –estimé la difficulté à briser ce système au sein duquel, les parties prenantes –à l’exception du peuple –ont intérêt à le perpétuer.
rn
Le secteur minier malien n’y échappe guère. « Il est directement concerné par la corruption tant dans l’attribution des permis d’exploitation que pour la négociation des conditions d’exploitation des mines », conclut le rapport de la FIDH.
“