Pose de la 1ere pierre de l’école africaine des mines du Mali (EAMM): Un coût de réalisation de 15 milliards Fcfa Le démarrage effectif des cours prévu pour la rentrée scolaire 2022-2023

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L’Ecole africaine des mines du Mali (EAMM) dont la première pierre vient d’être posée par le Premier ministre, Dr Boubou Cissé, sera désormais une réalité. Les travaux, qui s’étaleront sur près de 4 ans, coûteront 15, 400 milliards de Fcfa. Et le démarrage effectif des cours, selon le ministre des Mines et du Pétrole, Mme Lelenta Hawa Baba Bah, est prévu pour la rentrée scolaire 2022-2023. «Cette nouvelle Ecole africaine des mines est le fruit d’un effort commun. Elle sera une institution d’excellence à vocation régionale afin de répondre à la question récurrente de la disponibilité des ressources compétentes dans le secteur minier au Mali et dans notre Sous-région où chacun de nos pays dispose d’importantes ressources minérales, mais peu de personnes qualifiées pour les mettre réellement en valeur. Elle est aussi un instrument au profit de l’intégration sous-régionale dans un domaine sensible qu’est la formation des cadres pour nos économies» dira-t-elle.   

 «La création d’une Ecole des mines s’imposait en tant que réponse à un handicap majeur au développement du secteur minier à savoir la disponibilité de ressources humaines bien formées aux métiers des mines. Cependant, bien que des performances aient été enregistrées au cours des cinq dernières années, il convient de souligner que l’apport du secteur minier à l’économie nationale reste en deçà des espoirs suscités. Malgré les énormes potentialités en termes de ressources minérales prouvées, le secteur minier peine à capter toute la valeur ajoutée qui peut lui revenir afin de maximiser les retombées de l’activité minière au profit de nos populations pour espérer réussir l’intégration de la mine à l’économie.

Il ressort des études et des constats de plusieurs observateurs qu’une des principes causes de cette faiblesse est l’insuffisance voire l’inexistence de ressources humaines en qualité et en quantité capables de répondre aux besoins de main d’œuvre suscités par l’exploitation minière». Ces propos sont du ministre des Mines et du Pétrole, Mme Lelenta Hawa Baba Bah, lors de la pose de la première pierre de l’Ecole africaine des mines du Mali (EAMM) dont la cérémonie s’est déroulée, le 24 juin dernier, sous la présidence du Premier ministre, Dr Boubou Cissé.

Etaient également présents, plusieurs membres du gouvernement, des chefs de missions diplomatiques et des représentants d’organisations internationales et des partenaires techniques et financiers. Sans oublier le président de la Chambre des Mines, Abdoulaye Pona, et les représentants des Sociétés minières.

Le ministre des Mines et du Pétrole a saisi cette opportunité pour rappeler l’importance que le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, accorde au secteur minier : «Excellence Monsieur le Premier ministre, dans la lettre de mission du 13 mai 2019 qui vous a été adressée par le président de la République s’agissant particulièrement du secteur minier, il vous avait instruit : d’attacher une importance au développement d’un sous-secteur minier porté essentiellement par les nationaux, à la formation aux métiers des mines… afin de rendre l’économie minière sensible à la consolidation de la paix et de la croissance économique équitable et inclusive» a-t-elle rappelé.

Ainsi, l’Ecole africaine des mines du Mali sera bâtie sur une superficie de 20 ha pour un coût total de 15, 400 milliard de Fcfa. Et les travaux s’étaleront sur près de 4 ans. Selon le ministre Lelenta Hawa Baba Bah, le démarrage effectif des cours est prévu pour la rentrée scolaire 2022-2023.

Cette nouvelle école aura également une capacité d’accueil de 300 étudiants qu’elle formera sur des programmes d’ingénieur minier, de spécialiste en géologie minière et de techniciens supérieurs en technologies minérales, mais aussi dans des modules de formation liés aux aspects de santé et sécurité, d’environnement, de fiscalité minière et de réhabilitation des sites.

Notons que les premières discussions de création de l’Ecole africaine des mines du Mali remontent à juin 2010, en marge de la signature de l’Accord d’aide au Développement de la Banque Mondiale (IDA 16) avec le concours de l’Institut Nelson Mandela et le Groupe Randgold d’alors, dira le ministre des Mines. Avant de préciser que, de cette date à nos jours, des efforts soutenus ont été faits par le gouvernement pour la concrétisation de l’Ecole africaine des mines du Mali.

«Le fait de poser aujourd’hui la première pierre d’une école qui sera dédiée à la formation des cadres pour ce secteur, avec toutes les commodités requises, est un grand pas vers l’amélioration de l’exploitation des ressources minérales pour une croissance économique équitable et inclusive et un développement durable, eu égard aux potentialités minières de notre pays.

L’Ecole africaine des mines vient à point nommé car elle permettra de pallier le déficit que le secteur connait en matière de ressources humaines ayant les expertises de pointe indispensable de nos jours au développement tant souhaité du secteur. C’est un grand jour pour le Mali et pour le secteur minier particulièrement car il consacre l’entame de la mise en œuvre par le gouvernement d’une des institutions phares et la réalisation d’un rêve qui est d’avoir un secteur minier performant avec les ressources humaines nationales et africaines de qualité», dira-t-elle. 

En tout cas, l’exploitation minière a connu un développement remarquable au cours de ces cinq dernières années, tant sur le plan de la recherche que celui de l’exploitation.

Sur le plan de la recherche, selon la ministre des Mines et du Pétrole, il convient de noter la réalisation en 2017 de la cartographie géologique du birrimien à l’échelle de 1/50 000ème et l’octroi de près de 450 permis de recherche, toutes substances confondues.

Sur le plan de l’exploitation, 14 mines d’or en exploitation ont produit plus de 275 tonnes d’or, occasionnant ainsi des retombées économiques et financières importantes pour l’Etat et les collectivités décentralisées abritant lesdites mines.

En termes d’apport à l’économie nationale, elles ont généré comme revenus directs : 1.280 milliards de Fcfa, créé près de 15 000 emplois directs et 3 000 emplois indirects et contribué en moyenne entre 6 et 7 % à la formation du produit intérieur brut, 60 à 70 % aux recettes d’exportation et 20 à 25 % des recettes fiscales ». Parole de la ministre Lelenta Hawa Baba Bah.

S’agissant des Sociétés minières en activité, la ministre des Mines et du Pétrole précise que « des domaines comme la construction et la maintenance de l’usine sont exclusivement dévolus aux travailleurs étrangers. Quant aux activités d’extraction et de traitement, ce sont encore les sociétés étrangères qui s’en approprient la plupart du temps.

Il y a lieu de souligner également que les négociations dans le secteur minier exigent aujourd’hui des expertises avérées pour assurer un partage équitable de la rente minière avec les sociétés d’exploitation».

Pour conclure son intervention, la ministre des Mines et du Pétrole a tenu à adresser ses sincères remerciements au président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, pour sa clairvoyance et le soutien sans faille qu’il a apporté à ce projet. «Aussi, c’est l’expression d’une de ses convictions fermes à savoir «seule l’excellence sied au Mali» son engagement pour «une jeunesse bien formée, engagée pour relever les défis du moment et assurer l’émergence du pays.

Monsieur le Premier ministre, nous retenons également à votre actif les efforts personnels que vous avez menés car en plus du travail effectué sur ce projet en qualité de ministre des Mines, vous avez été l’un des premiers artisans à travailler sur le dossier depuis Abuja au Bureau de la Banque mondiale. 

Je remercie tous mes prédécesseurs ministres des mines car chacun, en ce qui le concerne, y a mis du sien pour que ce jour soit. Merci chers collègues pour votre mission au service de notre Nation» a-t-elle conclu.

 

El Hadj A.B. HAIDARA

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5 COMMENTAIRES

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  2. Je ne comprends pas pourquoi ajouter “africaine”, l’Ecole des Mines du Mali aurait été suffisant et beaucoup mieux indicateur. Les Ghana, l’Afrique du Sud, …etc ont tous de très bonnes écoles de mines. C’est seulement le Mali, quoique 3 producteur d’or en Afrique, qui n’a pas encore d’écoles spécialisées en la matière après plus d’un demi siècle d’exploitation minière.
    Cette même réalité s’applique pour les sciences informatiques. Nous avons même un ministère dédié au développement de l’économie numérique, mais nous n’avons aucune école publique spécialisée en la matière.
    Nous n’avons pas un schéma de développement économique intégrant nos besoins en ressources humaines. C’est tout simplement ridicule !

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