Accompagné d’une forte délégation, le ministre des Mines, Pr Tiomoko Sangaré participe depuis dimanche 5 mars à Toronto au Canada à la conférence de l’Association canadienne des promoteurs et des prospecteurs (PDAC), édition 2017. L’objectif est d’insuffler une nouvelle dynamique à notre politique minière.
Evènement majeur dans le secteur de l’industrie extractive, la convention de l’Association canadienne de promoteurs et des prospecteurs fait partie des plus grandes rencontres internationales du secteur des mines. Le chef du département des Mines, Pr Tiémoko Sangaré, a fait une brillante communication sur notre politique minière. Ce rendez-vous par excellence a été l’occasion pour le ministre des Mines d’échanger sur les raisons qui ont amené notre pays à conduire différentes relecture de la législation minière. Selon le ministre Sangaré, le Mali est le premier producteur d’or de la zone Uémoa, le second dans la zone Cédéao et le troisième sur le continent avec une production industrielle annuelle moyenne de l’ordre de 50 tonnes depuis plus d’une quinzaine d’années sans compter la production artisanale estimée à 20 tonnes par les services des douanes. Suivant les perspectives de production des différentes mines en construction ou en développement, le Mali pourrait bientôt passer à la seconde place des pays producteurs d’or en Afrique.
Avec une dizaine de mines d’or en activité, l’exploitation de l’or représente environ 70% des recettes d’exportation et environ 8% du Produit Intérieur Brut (PIB). En 2018, trois autres mines d’or pourront entrer en production. Aujourd’hui environ 400 titres miniers de recherche minière, dont la majorité pour l’or, ont été attribués.
« Pour rendre profitable les ressources minières à la population, nous avons bâti notre industrie minière à travers une politique volontariste et d’une vision fondée autour des points suivants, notamment le partenariat public-privé. Le Code minier actuellement en vigueur a été promulgué par la Loi n°2012-015 du 27 février 2012. Il constitue la réaffirmation de l’un des axes fondamentaux de la Déclaration de politique minière du gouvernement, adoptée en novembre 1998. L’objectif principal du gouvernement, assigné au secteur minier, est l’accroissement substantiel de la part des produits miniers dans le PIB. Ce qui passera par la révision du code… », a expliqué, le Pr Sangaré.
Ce code minier, malgré le maintien des mêmes concepts-clés que le précédent code, apporte quelques innovations majeures. Il s’agit de la possibilité offerte aux privés nationaux d’acquérir 5% de participation au capital social des sociétés minières, l’éclatement des groupes de substances minérales de deux à cinq en vue de favoriser la diversification, la redéfinition des critères de classification et de gestion administrative des exploitations de carrière et autres, a-t-il indiqué. Et d’ajouter que le gouvernement sera intransigeant pour le respect du code.
Bréhima Sogoba